Qu'est-ce que la vie intentionnelle ?
Dans la tête d'un Philopreneur #211
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Parlons maintenant de l’édition du jour messieurs, dames.
Vous le savez sans doute, je suis en train de finaliser mon livre sur la vie intentionnelle qui va sortir en septembre.
La semaine dernière, j’étais en train de retravailler un des premiers chapitres qui présentent ce qu’est la vie intentionnelle, le Philopreneur et autres termes / concepts importants du livre.
Ce week-end, je me suis dit que vu l’afflux de nouveaux arrivants, ce serait une bonne idée de vous présenter une version retravaillée et synthétisée de ce chapitre.
C’est parti mes amis Philopreneurs !
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Au programme du jour
Introduction au Philopreneur
La vie par défaut
La vie intentionnelle
Ce que la vie intentionnelle n’est pas
Les origines philosophiques de la vie intentionnelle
Construisez votre propre chemin de vie intentionnelle
Pour le contexte avant de démarrer l’article/chapitre.
C’est le deuxième chapitre du livre qui fera suite à l’introduction et au chapitre dans lequel je présente les personnages de Stéphane et Achille.
Vous pouvez retrouver les premières versions des chapitres sur Stéphane et Achille en cliquant sur leurs noms.
Ne soyez pas étonné quand j’utilise des expressions tels que “dans ce livre”.
Bonne lecture !
Qu’est-ce que la vie intentionnelle ?
Introduction au Philopreneur
Entre Stéphane, l’homme vivant à 100% et Achille l’homme vivant à 100% de façon intentionnelle, il y a le Philopreneur.
Le Philopreneur c’est le personnage que je vous propose d’incarner dans ce livre.
Le but premier du Philopreneur est de s’éloigner de l’archétype de Stéphane et de se rapprocher de celui d’Achille. De ne plus vivre par défaut, de subir sa vie mais de la mener avec intention et de la choisir — dans les limites du possible.
Pour y parvenir, vous avez besoin de 2 éléments fondamentaux : une capacité d’action et une de réflexion.
C’est pour cela que j’ai appelé ce personnage le Philopreneur.
Il encapsule une dimension “philosophique” basée sur la réflexion, la connaissance de soi, l’introspection et une prise de recul sur sa vie.
Mais aussi une dimension “entrepreneuriale” avec l’action, le courage de se lancer, de faire des expériences, d’être entrepreneur de sa propre vie.
Embrasser ces deux dimensions est ce qui va vous permettre de mener une vie intentionnelle.
Contrairement à Stéphane et Achille qui sont des absolus, en tant que Philopreneur, vous êtes sur un chemin (ou spectre) qui vous fait progresser ou régresser vers cet objectif de mener une vie intentionnelle.
Vous êtes dans une quête sans destination finale, celle d’une vie plus riche, libre, authentique, sereine, prospère. De la même manière que les philosophes aspirent à la sagesse et vivent de façon à s’en approcher sans jamais pleinement l’atteindre.
Le Philopreneur est un pionnier de la vie intentionnelle, qui ouvre la voie à une nouvelle façon de vivre et d'être.
Une vie moins dépendant du regard et du jugement des autres.
Une vie qui n’est plus vécue selon les autres.
Il comprend que pour véritablement se réaliser et contribuer à la société, il doit sortir du moule et tracer son propre chemin.
C’est ce changement de mentalité qui va l’aider à finalement vivre avec les autres tout en devenant un véritable individu autonome.
Cette autonomie et individualité sont fondamentales pour mener une bonne vie.
Or, à notre époque (et plus largement à travers l’Histoire), la majorité des hommes et des femmes ne sont pas parvenues à s’émanciper pour diverses raisons que je vais développer un peu plus bas.
Ces raisons mènent ce que j’appelle une vie par défaut.
La vie par défaut
Commençons par lui donner une définition :
La vie par défaut, c'est vivre sa vie de manière passive, sans réellement faire de choix ni avoir d'objectifs personnels, en suivant les modèles préétablis par la société ou les autres.
C’est aussi la somme des comportements et pensées que l'on adopte par habitude ou par conformisme, sans réellement les avoir choisis de manière intentionnelle.
Elle peut prendre plusieurs noms : vie subie, vie en autopilote, vie médiocre, vie non examinée, vie inconsciente.
La vie par défaut n’est pas une vie qui est nécessairement triste, pauvre ou misérable. C’est d’ailleurs ce qui la rend si dangereuse, commune et acceptée par de si nombreuses personnes.
Elle s’adapte à votre situation particulière, peu importent vos revenus, votre statut social économique ou encore votre patrimoine génétique.
Quand j’ai décrit Stéphane, le problème n’est pas ce qu’il fait dans sa vie professionnelle et personnelle mais pourquoi il le fait, comment il en est arrivé à avoir cette vie.
L’objectif n’est pas donc pas de juger (ou autojuger) “le quoi”, mais de comprendre “le pourquoi” et auditer “le comment”.
Je vais illustrer cela avec un des exemples les plus typiques : celui du salariat et du chemin de vie qui lui est associé.
Au moment où j’écris ce livre, le salariat reste le modèle dominant dans le monde du travail. Il reste considéré pour beaucoup comme la façon la plus sécurisée de gagner sa vie à travers un revenu récurrent.
Le salariat est ce que j’appelle “un paradigme” qu’on peut définir comme une représentation du monde. Ce paradigme sous-entend un chemin que les individus vont prendre et ce dès l’enfance.
L’école, les études, le diplôme, la recherche d’un emploi, la progression de son statut et de ses revenus, un emprunt immobilier, une maison, une carrière de 40 ans, une retraite à 65 ans.
Ce schéma semble normal, il n’est pas questionné par l’essentiel de la population.
C’est ici que se trouve le problème : ne pas avoir questionné au préalable le schéma ou du moins une partie de celui-ci.
La vie par défaut est une vie où le paradigme dans lequel nous vivons n’a pas été soupesé par l’individu. C’est une vie vécue selon les autres.
La vie selon les autres est sans doute la raison la plus forte qui pourrait vous empêcher de mener une vie intentionnelle.
Qui sont les autres ? Ce sont vos parents, vos proches, vos amis, des injonctions de la société, votre patron, votre conjoint, votre pays ou encore votre propre jugement de vous-même.
Tout le monde vit selon les autres. Vous en avez besoin pour survivre.
L’Homme est un animal social qui a survécu et s’est développé avec “l’autre”. Mais il y a une nette différence entre vivre complètement votre vie en fonction des autres et la vivre partiellement selon eux.
Dans le premier cas, tous vos choix sont pris indépendamment de ce que vous êtes ou pourriez devenir.
Dans le second, vous acceptez cette influence ancrer biologiquement en vous, mais vous essayez de la dépasser pour être créateur d’une vie qui dépasse vos déterminismes. Vous aspirez à une vie de créateur, une vie intentionnelle de Philopreneur.
Enfin, nous avons ce que j’appelle “la vie occupée”. Vous vivez à une époque où l’ennui ou le manque de choses à faire est rarement le problème. Au contraire, vous avez le nécessaire et bien plus pour remplir d’occupations chaque seconde de vos journées : votre téléphone, les réseaux sociaux, les obligations diverses, votre travail, votre ordinateur etc.
La vie occupée est une vie par défaut. Imaginez que votre vie soit une chambre vierge.
Puis un jour vous sortez pendant quelques heures en laissant la porte ouverte.
En revenant chez vous, la chambre sera remplie à ras bord de pensées, d’activités, de comportements, de relations que vous n’aurez pas consciemment laissé rentrer dans vos vies.
Mais la porte était ouverte, elles font donc maintenant parti de votre existence. Elles vont vous occuper et très vite vont vous paraître “normales”.
Cette vie par défaut est le symptôme d’un grand paradoxe de cette époque.
Nous avons à disposition des outils et des moyens technologiques qui peuvent amplifier notre tendance à mener une vie par défaut ou au contraire nous soutenir dans la création d’une vie riche, libre et intentionnelle.
Nous avons tous ce qu’il faut pour être créateur mais nous utilisons la technologie pour être des consommateurs passifs.
Nous mourrons plus de diabète et de maladies liées à notre mauvaise alimentation que de famine.
Nous avons la connaissance pour être en meilleure santé mais nous n’avons jamais été aussi gros, dépressifs, apathiques.
Mais ce paradoxe va dans les deux sens, nous pouvons aussi choisir de s’extraire de cet état, de s’en éloigner et de mener une vie intentionnelle.
La vie intentionnelle
Définissons la vie intentionnelle : il s'agit d'une vie choisie et délibérée, qui implique d'être conscient de ses choix, de ses pensées et de ses actions.
C’est une façon de mener votre vie qui vous pousse à vous responsabiliser ; à apprendre à vous connaître ; à vous concentrer sur ce qui dépend de vous ; à créer du sens dans votre vie ; à retrouver votre concentration ; à comprendre les jeux de votre époque ; à construire une communauté et laisser un héritage à celle-ci.
La vie intentionnelle n’est pas une fin en soi, elle est un moyen. Celui de mener une vie riche, libre, authentique, épanouissante et heureuse.
Mener une vie intentionnelle est un choix fort et courageux.
Cette façon de vivre vous demande de questionner vos croyances ainsi que vos actions et pensées passées et présentes.
En suivant la voie de la vie intentionnelle et du Philopreneur, vous sortez du moule et des schémas conventionnels. Du moins, vous le remettez en cause.
La vie intentionnelle est un outil qui vous permet de ne plus subir votre vie mais de la choisir — dans la mesure de ce qui est en votre contrôle.
Elle est une réponse du siècle dans lequel vous vivez qui en échange de confort et de sécurité vous fait perdre votre désir de créer votre propre chemin, d’assouvir votre créativité, vos rêves et bien plus.
La vie intentionnelle est un antidote aux problèmes générés par la modernité.
À une époque où le niveau d’anxiété et de dépression monte en flèche en Occident, vous avez besoin d’outils pour combattre ces fléaux. Mener une vie intentionnelle est thérapeutique car c’est un mode de vie préventif.
Elle va vous pousser à créer un sens à votre vie, à apprendre à vous connaître, à construire des remparts contre les mangeurs de cervelles que sont certaines technologies mal maîtrisées et idéologies malsaines.
La vie intentionnelle est un outil de conquête.
Quoi que vous fassiez, vous allez traverser la vie. Vous êtes né un jour et un autre vous allez mourir.
Néanmoins, il y a une différence fondamentale entre être et exister.
Vous pouvez vous contenter d’être, de traverser le temps, tel un bout de bois qui flotte dans l’océan. Ou vous pouvez faire de votre vie une épopée, un roman d’aventures, une odyssée.
Pour comprendre ce qu’est la vie intentionnelle, il est également nécessaire de définir ce qu’elle n’est pas.
Ce que la vie intentionnelle n’est pas ?
1/ La vie intentionnelle n’est pas une promesse de richesse matérielle
Ce n’est pas une philosophie du miracle. Elle n’a pas là pour résoudre tous vos problèmes sans le moindre effort ou vous rendre riche en quelques semaines.
La richesse matérielle peut être une conséquence de l’intégration des modèles de pensées et d’actions présents dans ce livre. Mais elle n’est pas le but premier.
La connaissance de soi, le sens, la sérénité, la liberté sont des quêtes qui peuvent se poursuivre sans être lié directement à la vie matérielle.
2/ La vie intentionnelle n’est pas un culte à l’individu(alisme)
Les êtres humains et la civilisation ont besoin de se développer à deux niveaux :
À l’échelle collective à travers des réflexions (et actions) structurelles au niveau économique, sociologique, écologique etc.
À l’échelle individuelle à travers des outils qui permettent à chacun de se développer sur les pans fondamentaux d’une vie humaine.
La vie intentionnelle se concentre sur le développement de l’individu.
J’ai la conviction que pour faire société, il faut aider les êtres humains à devenir autonome et libre. C’est ce qui permet à quiconque de devenir un individu. De cultiver son individualité.
C’est tout l’inverse de l’individualisme qui est une idéologie qui va favoriser les intérêts du “soi” sur celui des autres.
Au contraire la vie intentionnelle a pour but d’aider à sortir de la vision individualiste et des peurs qui y sont associées : comme la peur du regard des autres et du jugement.
La vie intentionnelle n’est pas une ode à l’individualisme, c’est une quête de réalisation de soi pour contribuer à rendre sa communauté et le monde meilleur.
3/ La vie intentionnelle n’est pas une philosophie du jugement
L’archétype de Stéphane qui représente la vie par défaut est le fruit d’une analyse de l’état dans lequel la majorité d’entre nous vivent à notre époque.
Comme nous allons le voir ensuite, la vie intentionnelle s’inscrit dans une suite de constats similaires qu’on fait d’autres penseurs et philosophes à travers notre Histoire humaine.
Le but n’est pas de juger, mais de rappeler que d’autres manières de considérer son existence sont possibles.
Chaque génération à tendance à l’oublier et chacune d’entre elles fait face à de nouveaux problèmes l’empêchant d’explorer la vie intentionnelle.
La vie intentionnelle est donc une réponse temporelle (à l’échelle d’un quart ou un demi-siècle) à un problème intemporel : comment avoir une belle expérience de la vie et en faire profiter sa communauté et le monde.
4/ La vie intentionnelle n’est pas une philosophie de vie dogmatique
Un dogme est un point de doctrine établi ou regardé comme une vérité fondamentale, incontestable.
La vie intentionnelle n’en est pas un. Elle vous propose de prendre une posture dans votre vie. Elle présente une vision du monde et de la société actuelle. Elle propose des outils de pensées et des moyens d’agir sur sa vie.
Les principes qui figurent dans le livre sont des outils pour vous aider à mener une existence intentionnelle (et de vous éloigner de l’état de vie par défaut).
Vous pouvez en créer d’autres, vous pouvez croiser mes propositions avec d’autres philosophies.
Prenez ce qui vous sert et rejetez le reste.
Les origines philosophiques de la vie intentionnelle
Comme je le disais un peu plus haut, la vie intentionnelle est une prolongation d’un discours qu’ont tenu de grands penseurs et philosophes ces trois derniers millénaires.
Le livre que je suis en train d’écrire n’est pas un livre de philosophie.
C’est un livre qui utilise la philosophie pour prendre du recul sur notre façon de vivre et sur les possibilités qui s’offrent à nous.
La philosophie peut faire peur à certains d’entre vous. Vous la voyez comme quelque chose de complexe, d’abstrait, de désuet peut être même.
Vous avez en partie raison et cela s’explique en étudiant l’Histoire de la philosophie. Ce qui n’est pas le sujet de cette édition
→ Lire cet article pour en savoir plus
Mais ce que je peux vous dire, c’est que vous pouvez distinguer la philosophie en deux branches :
La philosophie existentielle : travaillant sur l’individu comme point de départ, cherche à apporter des réponses pour aider l’Homme à (mieux) vivre
La philosophie systémique : travaillant sur le concept, les principes premiers et les idées
La vie intentionnelle puise ses idées dans la philosophie existentielle.
C’est celle qui m’a toujours intéressée.
Que ce soit avec Socrate et sa vie examinée qui nous invite à savoir qui nous sommes.
Montaigne qui fit de sa propre vie une expérience et devint un sujet d’étude.
Henry David Thoreau qui incitait les hommes à quitter leur désespoir silencieux et mener une vie délibérée.
Ou encore Anthony de Mello qui considéraient que nous vivions tels des somnambules et qu’il fallait nous réveiller.
La vie intentionnelle se veut donc une philosophie de vie pratique et concrète avec :
Le modèle mental “vie par défaut → vie intentionnelle” qui vous permet aussi bien dans votre quotidienne que dans les moments importants de votre vie d’avoir un outil pour penser et agir sur la situation qui se présente.
Les 7 principes de vie intentionnelle qui sont des outils qui soutiennent le modèle de pensée principale. Chacun d’entre eux cible un des bénéfices de la vie intentionnelle.
Un projet de vie intentionnelle concret qui va vous guider pour quitter progressivement la vie par défaut et aller vers une existence plus intentionnelle.
Construisez votre propre chemin de vie intentionnelle
De la même manière qu’il n’existe pas deux individus identiques, il n’existe pas deux chemins de vie intentionnelle équivalents.
Votre façon de “vivre par défaut” vous est propre. De même que votre manière de mener une vie intentionnelle.
De plus, la vie intentionnelle n’est pas un absolu binaire. Personne ne mène une vie à 100% de manière intentionnelle. Tout comme personne ne vit à 100% par défaut.
La vie intentionnelle est un continuum (ou spectre) personnifié dans mon livre par Stéphane et Achille.
Tous les principes que je développe dans le livre, ainsi que le projet de vie intentionnelle vont vous servir à avancer sur ce spectre — selon vos valeurs et dans les domaines qui comptent pour vous.
J’ai hâte de vous présenter le livre sous sa version finale en septembre.
En attendant vous pouvez lire ou relire les éditions “des brouillons” du livre que j’ai écrit l’an dernier ici.
Je vous recommande notamment les 3 suivantes :
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Je suis curieux d’avoir vos retours comme après chaque édition.
Venez me partager vos réactions sur cette édition par MP sur Linkedin, Instagram ou en répondant à ce mail.
Pensez à mettre un petit ❤️ pour me signaler que l’édition vous a plu (ça donne de la force pour les prochaines éditions).
Passez une excellente semaine et à lundi prochain,
JCK from Budapest 🇭🇺
Pas encore lu tous les autres articles mais celui-ci est déjà mon préféré c'est sûr.
Très clair et inspirant. Grand merci pour le partage et les tips concrets JC!
Et cette bibliothèque... Pour les introverts qui adorent lire (comme moi) c'est juste une mine d'or à ciel ouvert.
Donc merci <3 Cheers and success pour la dernière ligne droite de ton livre!
Bravo. J'attends le livre avec impatience. Et c'est un cadeau incroyable la page notion ... merci !!!