Chaque vendredi (ou un sur deux, nous verrons) à 16h30 vous recevrez un mail pour rejoindre la conversation/discussion sur un thème ou une question que nous explorerons ensemble pendant le week-end.
Aujourd’hui, faisons simple : vous pouvez m’envoyer les 2-3 questions que vous aimeriez me poser si nous étions dans un café (ou un bar) ensemble.
Cela peut notamment concerner :
Vos projets ou les miens
Vos enjeux et problèmes du moment
Les thèmes abordés dans cette newsletter (Comment vivre à notre époque ? Vivre plus intentionnellement ? Développer/Avoir une philosophie de vie ?)
Mais aussi sur la philosophie, l’écriture, la lecture, l’entrepreneuriat, le nomadisme …
Vous avez de maintenant à demain midi (30 avril) pour me poser vos questions et j’y répondrai dans les heures qui suivent et pendant le week-end !
J’attends avec impatience et curiosité vos questions et je vous souhaite à tous un bon week-end !
Concernant la première, la première chose qui me vient est l'importance d'être en mouvement. À savoir, toujours se mettre dans des situations qui te permettent d'apprendre, d'itérer. Le pire serait de faire un choix prématuré qui te bloquerait sur du moyen/long terme.
Ensuite, j'essayerai de mettre en place un système me permettant de me poser régulièrement des questions (et donc faire cohabiter l'action/ le mouvement avec la réflexion/ la pensée.
Aussi, je ne manquerai pas de garder en tête que chaque fois que tu feras ne sera pas définitif ou inéluctable. Souvent on surestime l'impact d'une décision ce qui va soit nous paralyser avant la décision ou nous bloquer une fois celle-ci prise.
L'objectif de tout cela étant finalement d'apprendre chaque mois, année à mieux se connaître afin de faire toujours des choix plus en accord qui tu souhaites être, tes valeurs, ta vision du monde etc.
Pour la deuxième question, je pense que tu as déjà induit la réponse avec l'évocation de la surconsommation. La surconsommation ambiante nécessite de créer une structure (ou une citadelle comme dirait Marc-Aurèle) qui va te permettre de moins être tenté d'aller vers de la sur consommation mais aussi de mieux orienter tes désirs, de prendre du recul sur tes choix.
Vivre intentionnellement c'est savoir faire un pas de côté et/ou prendre de la hauteur pour constater ce qui ne te correspond pas dans ce que la société ou notre nature nous pousse à faire "par défaut".
Pour finir en revenant sur le sujet de la sur-consommation, peut-être faut-il s'extraire de certains réseaux sociaux, mettre en place certains pare-feu notamment sur le web pour éviter d'être bombardé de tentations à longueur de temps, mais surtout, d'avoir conscience de tout ce système comme cela semble être le cas chez toi. Plus ton ignorance se réduit sur des sujets de la sorte, plus tu es capable de le combattre. Je pense notamment à ma lecture, qui date, du livre Influence et manipulation de Cialdini qui m'avait donné de très bons modèles mentaux de détections d'influences diverses que pouvaient pratiquaient. les médias, les publicitaires et autres personnes/institutions.
Quand tu parles de Journaling et de Projet de vie, je comprends que tu as 2 utilisations. La documentation de ce que tu vis, observes, et les "essais privés". Je suis assez fan du concept d'essai privé et de discussion au long cours avec soi, merci d'avoir partagé ça dans ta newsletter, c'est inspirant pour moi. Cependant, j'ai envie de te poser des questions sur l'autre utilisation : documentation de ce que tu vis, observes etc.
Je sais que j'ai beaucoup utilisé et j'utilise encore le concept de "journal intime" depuis ma petite adolescence pour exprimer les émotions qui m'habitent. Je me rends d'ailleurs compte que lorsque je me sens neutre émotionnellement pendant plusieurs semaines, il ne me vient pas d'envie particulière d'écrire pour y raconter ce que je vis. C'est plutôt dans les moments où l'émotion est forte (négative ou positive) que j'ai envie de le faire.
Ce qui en sort en général est soit :
- une succession de pensées pas franchement intéressante et pesante.
- si je suis inspiré, une transformation de ces émotions, positives ou négatives, en des textes travaillés plutôt à visée esthétique. Tout comme je pourrais composer un morceau de piano qui représente l'émotion que je vis actuellement.
La question que j'ai à ce propos est comment tu envisages ce format de documentation de ce que tu vis ? Comme un espace d'expression de tes émotions ? Ou au contraire quelque chose de très neutre et factuel ? Tu le vois plutôt comme un flow d'écriture ? Ou quelque chose de plus structuré et travaillé ?
Et une autre qui me vient dans le même thème, j'utilise de ce fait l'expression de mes émotions par l'écriture également pour prendre des décisions, ce qui fait que j'ai beaucoup tendance à faire confiance à ce que mon corps me dit émotionnellement parlant pour prendre la majorité de mes décisions. Je me dis dans ces moments, peut être à tort, "mes tripes me parlent". Il me vient 2 pensées contradictoires :
- une partie de moi pense que je m'enferme en écoutant trop mes émotions, il m'est souvent arrivé de prendre des décisions pas terribles autant pour moi que pour mon entourage, guidé par les émotions et laissant de côté la raison. Je les vois alors comme une sorte de parallèle des ombres de la caverne de Platon, déformations de la réalité/vérité.
- de l'autre côté, quand je pense à la raison, je vois le poids des pensées qui peut être parfois assommant et pas du tout libérateur (en écrivant ça, je me dis qu'elles sont probablement liées à une émotion dans ces moments là). Le plus simple pour moi dans ces moments est donc de revenir au corps.
Est ce qu'il te vient des pensées à ce propos ? Comment tu vis ce rapport aux émotions, aux tripes ? Y a t il des philosophies qui réfléchissent à cette question ? J'ai l'impression, à l'instar de Platon, que la philosophie s'est construire en se détournant du sensitif et de l'émotionnel. Mais j'imagine que ce n'est pas le cas de toutes !
Merci beaucoup pour ce format que tu proposes, et excellent weekend !
Salut Thomas, merci pour ce partage tout d'abord. Je vais essayer de répondre à tes questions.
Le journal est pour moi un moyen de rentrer en moi-même et essayer de me dépouiller de tous les masques que je peux me mettre dans différentes situations. C'est un dialogue avec moi-même et il est plus subjectif qu'objectif.
Pour être honnête cependant, mon usage du journal (et même celui des essais privés) va évoluer dans le futur. Il pourrait très bien me servir de carnets pour consigner des idées fugaces, y développer des brouillons de théories, revenir un événement de mon passé, une rencontre.
Concernant la dualité platonicienne du corps et de l'esprit, il est vrai que celle-ci a eu un énorme impact sur la pensée occidentale (et sur le christianisme). Mon avis serait de coupler la philosophie à la psychologie qui peut donner des clés de compréhension de soi dont les philosophes antiques n'avaient pas encore malgré le brio de leurs analyses.
Je te conseille par exemple le livre de Jonathan Haidt, L'hypothèse du bonheur.
Pour un courant philosophique à te conseiller, je commencerai par te recommander Nietzsche qui semble être un philosophe ne cherchant pas à limiter sa pensée et son action à la raison, à la mesure (ou vertu) que peuvent professer Socrate, Aristote ou encore les stoïciens mais à puiser dans ses émotions, dans ses pulsions pour faire exprimer "sa volonté de puissance".
Le couple raison/émotion est également bien présenté avec des idées qui te plairont certainement dans le livre de Mark Manson Everything is fucked. Il reprend d'ailleurs des idées des existentialistes et de Nietzsche.
Personnellement, j'aurais tendance à essayer d'accepter que les émotions existent, qu'elles sont des signaux que je dois prendre en compte sans pour autant laisser celles-ci entièrement gouverner ma vie. De même pour ce qu'on pourrait appeler désirs, passions ou pulsions.
La raison est là pour me souvenir de ne pas être l'esclave de mes émotions mais ces dernières restent la source de ce que nous vivons. Une vie sans émotions serait-elle souhaitable ? Je ne pense pas. Les émotions nous permettent de nous sentir vivant. La raison nous permet de façonner notre monde personnel intérieur, extérieur et collectif.
J'espère que cela te donne quelques pistes/ressources sur lesquels t'appuyer pour tes recherches personnelles.
Merci pour tous ces échanges et réflexions toujours très inspirants.
Je partage pleinement ta vision sur l'apprentissage permanent, et la nécessité de temps de recul, d'introspection : c'est un luxe nécessaire !
Mes questions actuelles concernent les changements de rythmes, de modèles de vie pour tenter de s'harmoniser avec nos valeurs intrinsèques, notre mission de vie :
- comment réussir à se détacher des injonctions de nos sociétés ? Les "il faut que" "ce n'est pas un métier sérieux" y compris toutes les discriminations "ce n'est pas un métier de femme" ...
- comment faire accepter ce(s) changement(s) à votre entourage quand on a choisi, dans une première partie de vie pro, un chemin classique, une voie "sérieuse" bien tracée (dans laquelle je me suis perdue, en risquant d'y laisser ma santé) ?
- est-ce possible de trouver sa voie dans un modèle que nous voudrions étique au milieu d'une société et d'une époque chaotiques ?
Merci d'avance, bon WE à toi et à toutes et tous !
Au plaisir de se rencontrer un jour dans la vraie vie, j'entends les bulles de nos verres 😊
Bonjour Valérie, merci pour ton texte et tes questions.
1. C'est très dur de se détacher des injonctions car celle-ci est le fruit de notre nature et de notre culture. Il y a beaucoup de choses à démêler pour parvenir à s'en extraire, au moins partiellement. Mais s'il y a bien une chose que la philosophie nous offre, c'est cette capacité à remettre en cause ce qui semble aller de soi, à s'étonner de tout, les belles choses comme les comportements, injonctions ou systèmes qui semblent accepter par tous.
Le doute et la capacité à remettre en question ce qui nous entoure en usant sa raison et donc la première arme.
La deuxième serait le courage. Pour sortir du troupeau, prendre le risque d'être rejeté ou exclu du groupe, cela peut être terrifiant et nécessite un vrai courage, de la force de caractère. C'est pourquoi les aspirants philosophes fréquentés des écoles j'imagine. Pour faire ce genre de choix de vie, il faut être entouré de maîtres, de pairs, d'élèves. Car nous sommes des animaux politiques et sociaux, nous avons besoin de l'autre pour vivre/survivre. Si l'autre d'aujourd'hui n'est pas celui qui nous aidera à nous extraire, il faut changer d'environnement, rejoindre son "jardin d'Epicure" qui nous aidera à avoir le courage nécessaire pour dépasser les injonctions.
2. Je pense avoir en partie répondu avec ma première réponse mais ici il faudrait ajouter la capacité à bien communiquer ses intentions, le pourquoi nous prenons telles décisions, montrer que nous avons pesé le pour et le contre etc. Je me rappelle avoir présenté à ma mère lorsque j'avais 22 ans un "exposé" avec PowerPoint de pourquoi il fallait que je devienne entrepreneur !
J'ajouterai que ta responsabilité s'arrête au message transmis. Tu n'es pas responsable de la réaction des personnes à qui tu présentes le fruit de tes réflexions. Le changement est quelque chose qui effraie, on ne sait pas où ce nouvel état va nous conduire. Nous avons une inclinaison pour le statut quo. Parfois il faut laisser du temps à ses personnes pour qu'elles dépassent la peur initiale et les projections que ce type d'annonce peut générer ("je me sens incapable de faire cela donc comme pourrais-tu y parvenir ?")
3. C'est bien sûr plus difficile mais loin d'être impossible. J'imagine que tu connais déjà de nombreuses initiatives que tu juges éthique. À toi de trouver comment t'intégrer dans ce genre d'environnement que ce soit pour rejoindre un projet ou lancer le tien.
Je vois de plus en plus les projets comme des propositions que nous faisons à (une partie de) la société. Si ce que tu fais ou ce quoi tu crois est partagé par d'autres, tu trouveras de quoi naviguer avec d'autres sur les mers agitées de notre époque.
Merci à toi pour le contenu que tu nous délivres régulièrement.
Je souhaite avoir ton avis sur l'infobésité. Je suis en passe de lancer ma newsletter sur le sujet. Que penses-tu de ce sujet ? As-tu des lectures ou autres sources à me conseiller ?
Salut Seb ! Concernant l'infobésité, je pense à Cal Newport et son livre Digital Minimalism.
Je trouve qu'Eliott Meunier fait un très bon taf dans sa formation pour inciter à être proactif sur ce que l'on consomme avec notamment l'utilisation de feedly.
Le plus dur pour moi avec l'infobésité n'est pas seulement de séparer le bon grain de l'ivraie mais de séparer les grains fondamentaux (selon nos besoins, centres d'intérêt) des plus superficielles. Cela passe par la capacité à accepter notre finitude, notre manqie de temps pour tout faire, tout apprendre et donc de faire des choix.
C'est intéressant comme sujet et cela va être de plus en plus important de savoir gérer le flux d'informations et de connaissances dans les années/décennies qui viennent.
1. En ce moment, je plonge dans l’existentialisme qui me parle davantage que le stoïcisme. Quelle sont pour selon toi les différences principales et qu’est-ce qui fait que tu as adopté le stoïcisme ?
2. Quels sont les 3 « outils » Optimize que tu utilises le plus à titre personnel ou avec tes clients et qui ont le plus d’impact ?
3. Comment fais-tu pour concilier argent, temps libre et épanouissement ?
As-tu fixé un revenu maximum au-delà duquel tu n’acceptes plus aucun projet externe ?
1. Tout d'abord je dois préciser que je ne me considère pas 100% stoïcien mais que cette école de pensée fut ma porte d'entrée dans la philosophie et qu'elle me correspond car elle se concentre énormément sur l'aspect psychologique. Les stoiciens et les philosophes antiques considéraient la philosophie comme une manière de vivre et donc comme un outil pour mieux vivre et savoir comment conduire sa vie. C'est ce que j'aime dans la raison d'être de ces différentes écoles. Je m'intéresse aussi à l'épicurisme et au cynisme depuis quelques mois.
L'existentialisme est à sa manière dans cette lignée puisque les philosophes de ce courant considérés aussi la philosophie comme une manière de vivre. Je m'y intéresse aussi depuis quelque temps sans pour autant l'avoir approfondie comme la philosophie antique à date.
De ce que j'ai cru comprendre, une des différences importantes concerne le déterminisme. Pour le stoïcien, il vaut mieux accepter les choses tels quelles sont plutôt que de vouloir les changer, ce qui ne causera que frustration puisque nous ne serions jamais de maîtriser entièrement ce qui ne dépend pas de nous.
Chez les existentialistes, il y a cette responsabilité qui dépasse celle des stoïciens (qui eux vont l'associer à celle de nos pensées) puisqu'ils semblent considérer que nous sommes libres de créer le sens que nous souhaitons à notre vie, celle-ci n'ayant en soi pas de sens prédéterminé.
Actuellement je picore dans les deux courants pour être honnête. Ma définition du bien être et du bonheur serait à l'intersection d'une vie de sérénité et de sens.
Le stoïcisme m'aide à être plus serein dans mon quotidien et l'existentialisme à donner du sens, à projeter des intentions. Il faudrait que je développe mais cela prendrait beaucoup de temps !
2. J'ai du mal à être sûr de moi, j'ai surtout l'impression qu'Optimize m'a donné des grands principes que j'ai intégrés ou rejetés puis que j'ai fait évoluer depuis mon retour dans la philosophie (qu'au final je dois en partie à Optimize).
Pour répondre tout de même, je dirai que j'ai pris l'habitude de faire en moyenne 10 000 pas par jour et 150 pompes pour l'aspect physique. Je parle très souvent de l'idée d'antifragilité avec mes clients ou encore de l'atittude défensive ou offensive dans différentes situations personnelles ou professionnelles.
3. Tout a changé concernant mon rapport à l'argent lorsque j'ai fait un vrai état des lieux de ma situation financière, de mes besoins réels, de mes dépenses et mis en place mon système d'investissement en 2020.
Avoir une vue très claire de cet aspect de ma vie a créé plus de sérénité et m'a permis de faire des choix comme celui de ne pas chercher à maximiser mes revenus en 2021/2022 tout en faisant en sorte d'exploiter les leviers que ma situation, ma marque personnelle et mes connaissances me permettent d'exploiter. J'ai aussi grandement diminué l'anxiété (irrationnelle) que pouvait générer parfois mon rapport à l'argent.
J'ai donc décidé de limiter le nombre de clients que j'accompagne à 8-10 afin d'avoir chaque jour un coaching (mais pas plus), cela me permet d'avoir une conversation qui me nourrit intellectuellement, socialement et financièrement. Et de consacrer le reste de mon temps à l'écriture, à la création et aux différentes explorations que m'offre la vie de nomade.
Mon épanouissement semble passer par le fait de réussir à apprécier les activités que je suis en train de faire pour elle-même (exemple d'une rencontre abonné récente) plus que pour ce qu'elles pourraient me permettre d'avoir, créer dans le futur.
Je n'ai pas fixé de revenu minimum, j'ai plutôt un nombre d'heures de travail qui aujourd'hui est de 1h/2h par jour en moyenne. Mon enjeu est plus de ne pas me diluer entre les différents projets que j'ai envie de développer. C'est pourquoi, j'ai par exemple décidé de mettre en pause ma chaîne Youtube depuis mars.
J'espère que mes réponses te seront utiles ! À bientôt !
1. Si tu devais t'adresser à l'humanité entière, là, tout de suite, que dirais-tu ?
2. Es-tu toujours ouvert à une collaboration YouTube ? J'ai une petite idée de sujet : comment aborder et appliquer le stoïcisme au XXIe siècle. Bien sûr, tout dépend de ta réponse - et sache que je suis ouvert à toute idée de ta part.
3. Est-ce que ton livre sera disponible sur Amazon ? ^^
Salut Blas ! Très bien et toi ? Merci pour tes questions !
1. La question la plus simple au monde ! ^^ Je vais essayer de ne pas trop m'égarer dans ma réponse. Le message que j'aimerai diffuser est celui invitant chacun de nous à accepter que tout soit nuance, chaque pensée, chaque idée doit être nuancée. La vérité est toujours le résultat d'une discussion entre deux personnes/groupes permettant à cette première de s'élever est d'être toujours "un peu plus vraie".
Ce manque de nuance entraîne aujourd'hui des tensions comme je vois avec tristesse par exemple dans le monde du tennis professionnel concernant le traitement des joueurs russes et biélorusses par des organisateurs de tournois anglais, italiens etc.
C'est fondamental à l'échelle de la société mais aussi en tant qu'individu. Cultiver le doute et apprécier la nuance est ce qui permet toute philosophie et toute pensée indépendante.
2. Je suis bien sûr ouvert et disposé à faire des projets avec toi Blas ! Pour le moment Youtube est en pause de mon côté, mais l'on peut très bien faire quelque chose sur ta chaîne dans les prochaines semaines/mois !
Merci beaucoup pour tes réponses ! Je te rejoins tout à fait sur l'importance d'une approche ouverte et nuancée. C'est d'ailleurs, à mon sens, la source de la plupart de nos problèmes actuels (mais bon, c'est tout un sujet haha).
C'est noté pour nos futures collabs ! par où pourrais-je te joindre pour préparer cela ?
Une approche long terme que j'aime bien partager concernant le recrutement est de "toujours recruter". C’est-à-dire d'avoir constamment cette logique de poste ouvert pour rencontrer des personnes intéressantes et avoir un éventail de potentiels collaborateurs que tu pourras contacter le moment venu. Cela évite d'être dans le besoin, d'être frustré ou de faire des choix par frustration/précipitation.
Une fois que j’ai écrit cela, allons sur ce que tu peux faire dès maintenant. Pourquoi pas privilégier des publications qui ne sont pas directement liées au fait que tu recrutes mais peuvent donner envie de te lire (et de te rejoindre) : sur ta vision, l'histoire de l'entreprise, ton point de vue sur le marché etc.
Quand on part de 0 ou presque dans sa recherche, il faut accepter d'y consacrer bcp de temps (car de toute manière le recrutement est certainement l'une de tes missions les plus importantes) est faire de "l'outbound" en utilisant au maximum son réseau de confiance en privé, en étant très clair sur ce que l'on cherche et ce que la personne "gagnerait" à t'aider.
En écrivant je me rends compte que pour mes premiers employés je ne sortirai pas d'une stratégie très manuelle en allant chercher le réseau de mon réseau.
Donc pas de solutions miracles mais cette situation te montre ce que tu peux mettre en place pour éviter de la reproduire les prochaines fois. Comme pour l'écriture et sa page blanche, il faut éviter de partir d'un "pipe blanc" quand on recrute.
Ma question est comment arriver à changer de rythme, ralentir pour arriver à prendre du recul sur les choses et être moins en mode "réactif". merci et bon we
Salut David ! Concernant le rythme et la capacité à ralentir, j'aime associer des jours, semaines ou périodes à des projets ou activités nécessitant différents rythmes.
Par exemple, le dimanche j'aime travailler avec un rythme très lent, être dans l'introspection, presque la contemplation de ce que je vois et pense.
Quand je voyage, je sais que la première semaine est très rythmée avec de nombreuses rencontres, beaucoup de marche dans les rues et du chaos.
Et quand j'ai des projets comme l'écriture d'un livre (sur le long cours), je vais y dédié des plages horaires me permettant d'être dans le "flow" ce qui oblige à bloquer plusieurs heures consécutives chaque jour (le matin pour moi).
Pour être moins en mode "réactif", je pense que l'un des clés est la capacité à poser des intentions et définir les projets les plus importants à différentes échelles temporelles : à X années, sur l'année en cours, sur le trimestre, la semaine et la journée.
Si tu n'as pas une idée de cela, tu peux difficilement vivre autrement qu'en réaction ou. "par défaut".
Pour prendre du recul, je ne connais pas de meilleur outil que l'écriture, le journal privé.
Salut Thomas ! L'idée qui m'est venue directement en lisant ta question est celle d'Epictete concernant nos opinions sur les choses/événements qui seraient la raison principale de nos troubles intérieurs, de nos frustrations.
Il me semble que cela te parlera déjà pas mal l'ayant déjà lu de mémoire dans tes contenus mais pour Epictete et les stoïciens, les événements sont neutres. (ni bon, ni mauvais), il ne tient qu'à nous de les juger comme bon ou mauvais.
C'est ce qu'ils appellent, notre capacité de donner l'assentiment (ou non) à une représentation(un événement).
Cette capacité de juger un événement et d'en faire quelque chose de neutre (ou positif si on agit dessus de manière vertueuse) est pour eux ce qui représente notre liberté car seules cette pensée et nos réactions dépendent véritablement de nous.
Donc c'est cette manière de filtrer et de faire passer au"jugement de ma raison" les événements qui m'arrivent qui me semblent être le concept qui m'a le plus aidé/influencé ces 12 derniers mois.
Yes effectivement j'adore cette idée, je la tire en premier du bouddhisme qui parlent du "potentiel" de chaque évènement / chose d'être tellement de choses différentes en fonction de où on l'observe.
Bonjour,
Merci pour ce format que je trouve très intéressant, mes questions seraient :
-Comment trouver sa voie ? Professionnellement, personnellement ...
-Comment vivre plus intentionnellement à cette époque de surconsommation ?
Salut Jérémy, merci pour tes questions !
Concernant la première, la première chose qui me vient est l'importance d'être en mouvement. À savoir, toujours se mettre dans des situations qui te permettent d'apprendre, d'itérer. Le pire serait de faire un choix prématuré qui te bloquerait sur du moyen/long terme.
Ensuite, j'essayerai de mettre en place un système me permettant de me poser régulièrement des questions (et donc faire cohabiter l'action/ le mouvement avec la réflexion/ la pensée.
Aussi, je ne manquerai pas de garder en tête que chaque fois que tu feras ne sera pas définitif ou inéluctable. Souvent on surestime l'impact d'une décision ce qui va soit nous paralyser avant la décision ou nous bloquer une fois celle-ci prise.
L'objectif de tout cela étant finalement d'apprendre chaque mois, année à mieux se connaître afin de faire toujours des choix plus en accord qui tu souhaites être, tes valeurs, ta vision du monde etc.
Pour la deuxième question, je pense que tu as déjà induit la réponse avec l'évocation de la surconsommation. La surconsommation ambiante nécessite de créer une structure (ou une citadelle comme dirait Marc-Aurèle) qui va te permettre de moins être tenté d'aller vers de la sur consommation mais aussi de mieux orienter tes désirs, de prendre du recul sur tes choix.
Vivre intentionnellement c'est savoir faire un pas de côté et/ou prendre de la hauteur pour constater ce qui ne te correspond pas dans ce que la société ou notre nature nous pousse à faire "par défaut".
Pour finir en revenant sur le sujet de la sur-consommation, peut-être faut-il s'extraire de certains réseaux sociaux, mettre en place certains pare-feu notamment sur le web pour éviter d'être bombardé de tentations à longueur de temps, mais surtout, d'avoir conscience de tout ce système comme cela semble être le cas chez toi. Plus ton ignorance se réduit sur des sujets de la sorte, plus tu es capable de le combattre. Je pense notamment à ma lecture, qui date, du livre Influence et manipulation de Cialdini qui m'avait donné de très bons modèles mentaux de détections d'influences diverses que pouvaient pratiquaient. les médias, les publicitaires et autres personnes/institutions.
J'espère cela t'aura aidé !
Bonjour Jean-Charles !
Quand tu parles de Journaling et de Projet de vie, je comprends que tu as 2 utilisations. La documentation de ce que tu vis, observes, et les "essais privés". Je suis assez fan du concept d'essai privé et de discussion au long cours avec soi, merci d'avoir partagé ça dans ta newsletter, c'est inspirant pour moi. Cependant, j'ai envie de te poser des questions sur l'autre utilisation : documentation de ce que tu vis, observes etc.
Je sais que j'ai beaucoup utilisé et j'utilise encore le concept de "journal intime" depuis ma petite adolescence pour exprimer les émotions qui m'habitent. Je me rends d'ailleurs compte que lorsque je me sens neutre émotionnellement pendant plusieurs semaines, il ne me vient pas d'envie particulière d'écrire pour y raconter ce que je vis. C'est plutôt dans les moments où l'émotion est forte (négative ou positive) que j'ai envie de le faire.
Ce qui en sort en général est soit :
- une succession de pensées pas franchement intéressante et pesante.
- si je suis inspiré, une transformation de ces émotions, positives ou négatives, en des textes travaillés plutôt à visée esthétique. Tout comme je pourrais composer un morceau de piano qui représente l'émotion que je vis actuellement.
La question que j'ai à ce propos est comment tu envisages ce format de documentation de ce que tu vis ? Comme un espace d'expression de tes émotions ? Ou au contraire quelque chose de très neutre et factuel ? Tu le vois plutôt comme un flow d'écriture ? Ou quelque chose de plus structuré et travaillé ?
Et une autre qui me vient dans le même thème, j'utilise de ce fait l'expression de mes émotions par l'écriture également pour prendre des décisions, ce qui fait que j'ai beaucoup tendance à faire confiance à ce que mon corps me dit émotionnellement parlant pour prendre la majorité de mes décisions. Je me dis dans ces moments, peut être à tort, "mes tripes me parlent". Il me vient 2 pensées contradictoires :
- une partie de moi pense que je m'enferme en écoutant trop mes émotions, il m'est souvent arrivé de prendre des décisions pas terribles autant pour moi que pour mon entourage, guidé par les émotions et laissant de côté la raison. Je les vois alors comme une sorte de parallèle des ombres de la caverne de Platon, déformations de la réalité/vérité.
- de l'autre côté, quand je pense à la raison, je vois le poids des pensées qui peut être parfois assommant et pas du tout libérateur (en écrivant ça, je me dis qu'elles sont probablement liées à une émotion dans ces moments là). Le plus simple pour moi dans ces moments est donc de revenir au corps.
Est ce qu'il te vient des pensées à ce propos ? Comment tu vis ce rapport aux émotions, aux tripes ? Y a t il des philosophies qui réfléchissent à cette question ? J'ai l'impression, à l'instar de Platon, que la philosophie s'est construire en se détournant du sensitif et de l'émotionnel. Mais j'imagine que ce n'est pas le cas de toutes !
Merci beaucoup pour ce format que tu proposes, et excellent weekend !
Salut Thomas, merci pour ce partage tout d'abord. Je vais essayer de répondre à tes questions.
Le journal est pour moi un moyen de rentrer en moi-même et essayer de me dépouiller de tous les masques que je peux me mettre dans différentes situations. C'est un dialogue avec moi-même et il est plus subjectif qu'objectif.
Pour être honnête cependant, mon usage du journal (et même celui des essais privés) va évoluer dans le futur. Il pourrait très bien me servir de carnets pour consigner des idées fugaces, y développer des brouillons de théories, revenir un événement de mon passé, une rencontre.
Concernant la dualité platonicienne du corps et de l'esprit, il est vrai que celle-ci a eu un énorme impact sur la pensée occidentale (et sur le christianisme). Mon avis serait de coupler la philosophie à la psychologie qui peut donner des clés de compréhension de soi dont les philosophes antiques n'avaient pas encore malgré le brio de leurs analyses.
Je te conseille par exemple le livre de Jonathan Haidt, L'hypothèse du bonheur.
Pour un courant philosophique à te conseiller, je commencerai par te recommander Nietzsche qui semble être un philosophe ne cherchant pas à limiter sa pensée et son action à la raison, à la mesure (ou vertu) que peuvent professer Socrate, Aristote ou encore les stoïciens mais à puiser dans ses émotions, dans ses pulsions pour faire exprimer "sa volonté de puissance".
Le couple raison/émotion est également bien présenté avec des idées qui te plairont certainement dans le livre de Mark Manson Everything is fucked. Il reprend d'ailleurs des idées des existentialistes et de Nietzsche.
Personnellement, j'aurais tendance à essayer d'accepter que les émotions existent, qu'elles sont des signaux que je dois prendre en compte sans pour autant laisser celles-ci entièrement gouverner ma vie. De même pour ce qu'on pourrait appeler désirs, passions ou pulsions.
La raison est là pour me souvenir de ne pas être l'esclave de mes émotions mais ces dernières restent la source de ce que nous vivons. Une vie sans émotions serait-elle souhaitable ? Je ne pense pas. Les émotions nous permettent de nous sentir vivant. La raison nous permet de façonner notre monde personnel intérieur, extérieur et collectif.
J'espère que cela te donne quelques pistes/ressources sur lesquels t'appuyer pour tes recherches personnelles.
Bonjour Jean-Charles,
Merci pour tous ces échanges et réflexions toujours très inspirants.
Je partage pleinement ta vision sur l'apprentissage permanent, et la nécessité de temps de recul, d'introspection : c'est un luxe nécessaire !
Mes questions actuelles concernent les changements de rythmes, de modèles de vie pour tenter de s'harmoniser avec nos valeurs intrinsèques, notre mission de vie :
- comment réussir à se détacher des injonctions de nos sociétés ? Les "il faut que" "ce n'est pas un métier sérieux" y compris toutes les discriminations "ce n'est pas un métier de femme" ...
- comment faire accepter ce(s) changement(s) à votre entourage quand on a choisi, dans une première partie de vie pro, un chemin classique, une voie "sérieuse" bien tracée (dans laquelle je me suis perdue, en risquant d'y laisser ma santé) ?
- est-ce possible de trouver sa voie dans un modèle que nous voudrions étique au milieu d'une société et d'une époque chaotiques ?
Merci d'avance, bon WE à toi et à toutes et tous !
Au plaisir de se rencontrer un jour dans la vraie vie, j'entends les bulles de nos verres 😊
Valérie B
Bonjour Valérie, merci pour ton texte et tes questions.
1. C'est très dur de se détacher des injonctions car celle-ci est le fruit de notre nature et de notre culture. Il y a beaucoup de choses à démêler pour parvenir à s'en extraire, au moins partiellement. Mais s'il y a bien une chose que la philosophie nous offre, c'est cette capacité à remettre en cause ce qui semble aller de soi, à s'étonner de tout, les belles choses comme les comportements, injonctions ou systèmes qui semblent accepter par tous.
Le doute et la capacité à remettre en question ce qui nous entoure en usant sa raison et donc la première arme.
La deuxième serait le courage. Pour sortir du troupeau, prendre le risque d'être rejeté ou exclu du groupe, cela peut être terrifiant et nécessite un vrai courage, de la force de caractère. C'est pourquoi les aspirants philosophes fréquentés des écoles j'imagine. Pour faire ce genre de choix de vie, il faut être entouré de maîtres, de pairs, d'élèves. Car nous sommes des animaux politiques et sociaux, nous avons besoin de l'autre pour vivre/survivre. Si l'autre d'aujourd'hui n'est pas celui qui nous aidera à nous extraire, il faut changer d'environnement, rejoindre son "jardin d'Epicure" qui nous aidera à avoir le courage nécessaire pour dépasser les injonctions.
2. Je pense avoir en partie répondu avec ma première réponse mais ici il faudrait ajouter la capacité à bien communiquer ses intentions, le pourquoi nous prenons telles décisions, montrer que nous avons pesé le pour et le contre etc. Je me rappelle avoir présenté à ma mère lorsque j'avais 22 ans un "exposé" avec PowerPoint de pourquoi il fallait que je devienne entrepreneur !
J'ajouterai que ta responsabilité s'arrête au message transmis. Tu n'es pas responsable de la réaction des personnes à qui tu présentes le fruit de tes réflexions. Le changement est quelque chose qui effraie, on ne sait pas où ce nouvel état va nous conduire. Nous avons une inclinaison pour le statut quo. Parfois il faut laisser du temps à ses personnes pour qu'elles dépassent la peur initiale et les projections que ce type d'annonce peut générer ("je me sens incapable de faire cela donc comme pourrais-tu y parvenir ?")
3. C'est bien sûr plus difficile mais loin d'être impossible. J'imagine que tu connais déjà de nombreuses initiatives que tu juges éthique. À toi de trouver comment t'intégrer dans ce genre d'environnement que ce soit pour rejoindre un projet ou lancer le tien.
Je vois de plus en plus les projets comme des propositions que nous faisons à (une partie de) la société. Si ce que tu fais ou ce quoi tu crois est partagé par d'autres, tu trouveras de quoi naviguer avec d'autres sur les mers agitées de notre époque.
Est ce que cela t'aide dans tes réflexions ?
A bientôt Valérie !
Hello JCK
Merci à toi pour le contenu que tu nous délivres régulièrement.
Je souhaite avoir ton avis sur l'infobésité. Je suis en passe de lancer ma newsletter sur le sujet. Que penses-tu de ce sujet ? As-tu des lectures ou autres sources à me conseiller ?
Merci à toi.
Salut Seb ! Concernant l'infobésité, je pense à Cal Newport et son livre Digital Minimalism.
Je trouve qu'Eliott Meunier fait un très bon taf dans sa formation pour inciter à être proactif sur ce que l'on consomme avec notamment l'utilisation de feedly.
Le plus dur pour moi avec l'infobésité n'est pas seulement de séparer le bon grain de l'ivraie mais de séparer les grains fondamentaux (selon nos besoins, centres d'intérêt) des plus superficielles. Cela passe par la capacité à accepter notre finitude, notre manqie de temps pour tout faire, tout apprendre et donc de faire des choix.
C'est intéressant comme sujet et cela va être de plus en plus important de savoir gérer le flux d'informations et de connaissances dans les années/décennies qui viennent.
Coucou JCK,
J’espère que tu vas bien.
Merci pour cette opportunité.
1. En ce moment, je plonge dans l’existentialisme qui me parle davantage que le stoïcisme. Quelle sont pour selon toi les différences principales et qu’est-ce qui fait que tu as adopté le stoïcisme ?
2. Quels sont les 3 « outils » Optimize que tu utilises le plus à titre personnel ou avec tes clients et qui ont le plus d’impact ?
3. Comment fais-tu pour concilier argent, temps libre et épanouissement ?
As-tu fixé un revenu maximum au-delà duquel tu n’acceptes plus aucun projet externe ?
Hâte de te lire !
Hello Ester ! Merci pour tes questions !
1. Tout d'abord je dois préciser que je ne me considère pas 100% stoïcien mais que cette école de pensée fut ma porte d'entrée dans la philosophie et qu'elle me correspond car elle se concentre énormément sur l'aspect psychologique. Les stoiciens et les philosophes antiques considéraient la philosophie comme une manière de vivre et donc comme un outil pour mieux vivre et savoir comment conduire sa vie. C'est ce que j'aime dans la raison d'être de ces différentes écoles. Je m'intéresse aussi à l'épicurisme et au cynisme depuis quelques mois.
L'existentialisme est à sa manière dans cette lignée puisque les philosophes de ce courant considérés aussi la philosophie comme une manière de vivre. Je m'y intéresse aussi depuis quelque temps sans pour autant l'avoir approfondie comme la philosophie antique à date.
De ce que j'ai cru comprendre, une des différences importantes concerne le déterminisme. Pour le stoïcien, il vaut mieux accepter les choses tels quelles sont plutôt que de vouloir les changer, ce qui ne causera que frustration puisque nous ne serions jamais de maîtriser entièrement ce qui ne dépend pas de nous.
Chez les existentialistes, il y a cette responsabilité qui dépasse celle des stoïciens (qui eux vont l'associer à celle de nos pensées) puisqu'ils semblent considérer que nous sommes libres de créer le sens que nous souhaitons à notre vie, celle-ci n'ayant en soi pas de sens prédéterminé.
Actuellement je picore dans les deux courants pour être honnête. Ma définition du bien être et du bonheur serait à l'intersection d'une vie de sérénité et de sens.
Le stoïcisme m'aide à être plus serein dans mon quotidien et l'existentialisme à donner du sens, à projeter des intentions. Il faudrait que je développe mais cela prendrait beaucoup de temps !
2. J'ai du mal à être sûr de moi, j'ai surtout l'impression qu'Optimize m'a donné des grands principes que j'ai intégrés ou rejetés puis que j'ai fait évoluer depuis mon retour dans la philosophie (qu'au final je dois en partie à Optimize).
Pour répondre tout de même, je dirai que j'ai pris l'habitude de faire en moyenne 10 000 pas par jour et 150 pompes pour l'aspect physique. Je parle très souvent de l'idée d'antifragilité avec mes clients ou encore de l'atittude défensive ou offensive dans différentes situations personnelles ou professionnelles.
3. Tout a changé concernant mon rapport à l'argent lorsque j'ai fait un vrai état des lieux de ma situation financière, de mes besoins réels, de mes dépenses et mis en place mon système d'investissement en 2020.
Avoir une vue très claire de cet aspect de ma vie a créé plus de sérénité et m'a permis de faire des choix comme celui de ne pas chercher à maximiser mes revenus en 2021/2022 tout en faisant en sorte d'exploiter les leviers que ma situation, ma marque personnelle et mes connaissances me permettent d'exploiter. J'ai aussi grandement diminué l'anxiété (irrationnelle) que pouvait générer parfois mon rapport à l'argent.
J'ai donc décidé de limiter le nombre de clients que j'accompagne à 8-10 afin d'avoir chaque jour un coaching (mais pas plus), cela me permet d'avoir une conversation qui me nourrit intellectuellement, socialement et financièrement. Et de consacrer le reste de mon temps à l'écriture, à la création et aux différentes explorations que m'offre la vie de nomade.
Mon épanouissement semble passer par le fait de réussir à apprécier les activités que je suis en train de faire pour elle-même (exemple d'une rencontre abonné récente) plus que pour ce qu'elles pourraient me permettre d'avoir, créer dans le futur.
Je n'ai pas fixé de revenu minimum, j'ai plutôt un nombre d'heures de travail qui aujourd'hui est de 1h/2h par jour en moyenne. Mon enjeu est plus de ne pas me diluer entre les différents projets que j'ai envie de développer. C'est pourquoi, j'ai par exemple décidé de mettre en pause ma chaîne Youtube depuis mars.
J'espère que mes réponses te seront utiles ! À bientôt !
Salut Jean-Charles !
J'espère que tu as la forme :)
Voici mes questions :
1. Si tu devais t'adresser à l'humanité entière, là, tout de suite, que dirais-tu ?
2. Es-tu toujours ouvert à une collaboration YouTube ? J'ai une petite idée de sujet : comment aborder et appliquer le stoïcisme au XXIe siècle. Bien sûr, tout dépend de ta réponse - et sache que je suis ouvert à toute idée de ta part.
3. Est-ce que ton livre sera disponible sur Amazon ? ^^
Passe un bon week-end ! hâte de te lire !
Blas
Salut Blas ! Très bien et toi ? Merci pour tes questions !
1. La question la plus simple au monde ! ^^ Je vais essayer de ne pas trop m'égarer dans ma réponse. Le message que j'aimerai diffuser est celui invitant chacun de nous à accepter que tout soit nuance, chaque pensée, chaque idée doit être nuancée. La vérité est toujours le résultat d'une discussion entre deux personnes/groupes permettant à cette première de s'élever est d'être toujours "un peu plus vraie".
Ce manque de nuance entraîne aujourd'hui des tensions comme je vois avec tristesse par exemple dans le monde du tennis professionnel concernant le traitement des joueurs russes et biélorusses par des organisateurs de tournois anglais, italiens etc.
C'est fondamental à l'échelle de la société mais aussi en tant qu'individu. Cultiver le doute et apprécier la nuance est ce qui permet toute philosophie et toute pensée indépendante.
2. Je suis bien sûr ouvert et disposé à faire des projets avec toi Blas ! Pour le moment Youtube est en pause de mon côté, mais l'on peut très bien faire quelque chose sur ta chaîne dans les prochaines semaines/mois !
3. Oui, il sera sur Amazon !
Merci beaucoup pour tes réponses ! Je te rejoins tout à fait sur l'importance d'une approche ouverte et nuancée. C'est d'ailleurs, à mon sens, la source de la plupart de nos problèmes actuels (mais bon, c'est tout un sujet haha).
C'est noté pour nos futures collabs ! par où pourrais-je te joindre pour préparer cela ?
Beau week-end et à très vite !
Tu as mon numéro ! Whatsapp sera très bien !
Hello JCK !
mon sujet du moment concerne le recrutement.
Je mets des annonces sur LinkedIn, mais les candidatures reçues ne sont pas très qualitatives.
Je fais aussi de l’approche directe sur LinkedIn, ça fonctionne un peu mieux mais ce n’est pas non plus extraordinaire.
Je n’ai pas encore les moyens de payer 15 k€ un cabinet de recrutement pour me présenter 3 CV.
Je suis donc à la recherche de la solution miracle mais je ne suis pas certain qu’elle existe 😜
Salut Anthony !
Une approche long terme que j'aime bien partager concernant le recrutement est de "toujours recruter". C’est-à-dire d'avoir constamment cette logique de poste ouvert pour rencontrer des personnes intéressantes et avoir un éventail de potentiels collaborateurs que tu pourras contacter le moment venu. Cela évite d'être dans le besoin, d'être frustré ou de faire des choix par frustration/précipitation.
Une fois que j’ai écrit cela, allons sur ce que tu peux faire dès maintenant. Pourquoi pas privilégier des publications qui ne sont pas directement liées au fait que tu recrutes mais peuvent donner envie de te lire (et de te rejoindre) : sur ta vision, l'histoire de l'entreprise, ton point de vue sur le marché etc.
Quand on part de 0 ou presque dans sa recherche, il faut accepter d'y consacrer bcp de temps (car de toute manière le recrutement est certainement l'une de tes missions les plus importantes) est faire de "l'outbound" en utilisant au maximum son réseau de confiance en privé, en étant très clair sur ce que l'on cherche et ce que la personne "gagnerait" à t'aider.
En écrivant je me rends compte que pour mes premiers employés je ne sortirai pas d'une stratégie très manuelle en allant chercher le réseau de mon réseau.
Donc pas de solutions miracles mais cette situation te montre ce que tu peux mettre en place pour éviter de la reproduire les prochaines fois. Comme pour l'écriture et sa page blanche, il faut éviter de partir d'un "pipe blanc" quand on recrute.
bonjour, et merci de cette opportunité de Q/R.
Ma question est comment arriver à changer de rythme, ralentir pour arriver à prendre du recul sur les choses et être moins en mode "réactif". merci et bon we
Salut David ! Concernant le rythme et la capacité à ralentir, j'aime associer des jours, semaines ou périodes à des projets ou activités nécessitant différents rythmes.
Par exemple, le dimanche j'aime travailler avec un rythme très lent, être dans l'introspection, presque la contemplation de ce que je vois et pense.
Quand je voyage, je sais que la première semaine est très rythmée avec de nombreuses rencontres, beaucoup de marche dans les rues et du chaos.
Et quand j'ai des projets comme l'écriture d'un livre (sur le long cours), je vais y dédié des plages horaires me permettant d'être dans le "flow" ce qui oblige à bloquer plusieurs heures consécutives chaque jour (le matin pour moi).
Pour être moins en mode "réactif", je pense que l'un des clés est la capacité à poser des intentions et définir les projets les plus importants à différentes échelles temporelles : à X années, sur l'année en cours, sur le trimestre, la semaine et la journée.
Si tu n'as pas une idée de cela, tu peux difficilement vivre autrement qu'en réaction ou. "par défaut".
Pour prendre du recul, je ne connais pas de meilleur outil que l'écriture, le journal privé.
A bientôt David et merci pour ta question !
Merci JC pour ta réponse utile et intéressante. Néanmoins, pas évident de ne pas se faire happer par le rythme du quotidien. A bientot,
Quelle est l'idée philosophique ou conceptuelle qui influence le plus ta vie en ce moment ?
Salut Thomas ! L'idée qui m'est venue directement en lisant ta question est celle d'Epictete concernant nos opinions sur les choses/événements qui seraient la raison principale de nos troubles intérieurs, de nos frustrations.
Il me semble que cela te parlera déjà pas mal l'ayant déjà lu de mémoire dans tes contenus mais pour Epictete et les stoïciens, les événements sont neutres. (ni bon, ni mauvais), il ne tient qu'à nous de les juger comme bon ou mauvais.
C'est ce qu'ils appellent, notre capacité de donner l'assentiment (ou non) à une représentation(un événement).
Cette capacité de juger un événement et d'en faire quelque chose de neutre (ou positif si on agit dessus de manière vertueuse) est pour eux ce qui représente notre liberté car seules cette pensée et nos réactions dépendent véritablement de nous.
Donc c'est cette manière de filtrer et de faire passer au"jugement de ma raison" les événements qui m'arrivent qui me semblent être le concept qui m'a le plus aidé/influencé ces 12 derniers mois.
Yes effectivement j'adore cette idée, je la tire en premier du bouddhisme qui parlent du "potentiel" de chaque évènement / chose d'être tellement de choses différentes en fonction de où on l'observe.
The power of reframing :)