Chaque lundi à 16h30, je vous propose des réflexions tirées de mes lectures, de mon second cerveau et de mes expériences et observations personnelles pour essayer de mieux vivre, penser et travailler à notre époque.
Pourquoi ? Ma mission actuelle est d’aider le plus grand nombre (et m’aider par l’occasion) à quitter la vie par défaut et être intentionnel dans la construction de sa philosophie de vie.
Afin de ne pas suivre “un” ou “LE” chemin, mais construire “SON” propre chemin et être ainsi ce que j’appelle un Philopreneur.
Hello !
La semaine dernière, j’ai été rejoint à Budapest par mon ami Eliott Meunier, connu notamment pour sa formation Atomic Thinking sur la gestion des connaissances dont j’ai parlé plusieurs fois ici cette année.
J’ai rencontré Eliott en avril dernier via sa chaîne Youtube, qui comptait alors quelques centaines d’abonnées, et nous avons échangé quelques jours plus tard, après avoir acheté et commencé à suivre sa formation.
Comme je l’ai déjà dit en octobre, sa formation et sa méthode furent le meilleur investissement de mon année. J’ai gagné en clarté, dans mes idées, je réfléchis mieux et je me sens dorénavant capable de produire de bien meilleurs contenus et aller plus loin dans mon ambition de créateur mais aussi de penseur.
Mais ce n’est pas le sujet. Depuis avril, j’ai surtout construit une belle relation avec Eliott qui est devenu une des personnes avec qui j’échange régulièrement.
Dans la continuité de cette relation naissante, Eliott m’a demandé il y a quelques semaines s’il pouvait venir à Budapest pour me rencontrer physiquement et aussi pour qu’on puisse prendre le temps d’approfondir nos échanges et apprendre à encore mieux se connaître.
J’ai évidemment accepté et c’est ainsi que nous avons passé une semaine ensemble, celle-ci fait d’ailleurs l’objet de mes réflexions dans l’édition du jour.
Spoiler, ce fut une semaine mémorable, que j’espère pouvoir rééditer avec Eliott mais aussi avec d’autres amis et connaissances souhaitant pousser les idées, les réflexions sur la société, la vie, le “business” de la même manière que nous avons pu le faire.
C’est exactement ce que je cherche dans l’amitié, sujet que j’ai effleuré la semaine dernière. Pouvoir creuser en profondeur sur tous les sujets possibles, sans jugement et pour s’entraider et s’élever mutuellement.
Enfin, en bons créateurs de contenus que nous sommes, nous avons produit chacun un contenu ensemble pour nos chaînes Youtube respectives.
Suivez Eliott pour voir ce qu’il va produire avec nos échanges.
De mon côté, vous aurez le droit à une discussion audio/vidéo de plus d’une heure dans laquelle je décortique sa philosophie de vie en explorant sa manière de penser, de vivre et de travailler.
C’est d’ailleurs un format que je vais lancer en décembre avec d’autres invités, j’ai hâte de vous partager les premiers épisodes !
Voici une petite photo de notre échange en attendant.
Au programme cette semaine :
3 concepts et idées qui me font réfléchir en ce moment
2 citations et ressources que je recommande
1 exercice pratique
3 réflexions du moment
Sélection et développement de 3 idées, concepts ou réflexions tirées de mon “second cerveau”
1) Vivre l’expérience avec intention
Programmer une expérience ne suffit pas.
Ce n’est pas parce que je projette de passer une semaine avec quelqu’un de telle date à telle date à tel endroit que celle-ci va être mémorable, même si la personne est incroyable et que le lieu est magnifique où que sais-je encore.
Pour faire d’une expérience, un moment mémorable il faut définir les intentions de celle-ci, déterminer ce que ses participants ont envie d’y vivre, pourquoi et comment.
En prévision de ma semaine avec Eliott Meunier à Budapest, je l’avais appelé pour qu’on discute de ce qu’on souhaitait faire et vivre pendant cette expérience. Quelles étaient nos attentes et intentions respectives.
Le but était de ne surtout pas nous retrouver le premier jour, par défaut, dans un café ou dans l’un de nos appartements, à travailler la journée côte à côte sur nos ordinateurs et avoir quelques discussions éparses, des pauses pour manger et des discussions ou sorties les fins de journées ou soirées.
Nous avions convenu en amont de ne pas “travailler” pendant cette semaine, hormis les quelques obligations que nous avions chacun, celles-ci représentant à peine 4h de travail pour moi (mes coachings) et moins de 2h sur la semaine pour lui.
Une fois cette première décision effectuée, nous avons émis une sorte de programme pour la semaine avec des thématiques et sujets à creuser ensemble avec un ensemble mêlant du perso, du pro, des sujets sociétaux, de la philosophie etc.
Une journée type étant des discussions approfondies avec du coaching, du brainstorming, du dialogue dans des cafés, des visites et des marches dans la ville, des restaurants, des soirées et des rencontres le soir avec d’autres personnes sur place.
Une fois cette journée et semaine “type” établi, il faut accepter que cette semaine ne soit pas “productive” au sens classique du terme.
Le but n’est pas de générer des “outputs” directs mais de produire des épiphanies, de faire évoluer nos réflexions perspectives qui pourront avoir un impact sur le long terme pour nos travaux et vies respectives.
Le but était donc clairement de vivre une expérience sortant de nos semaines habituels et de l’assumer pleinement pour la vivre sans frustration et ainsi pouvoir vivre à fond le moment présent.
Je vais poursuivre cette histoire dans les réflexions suivantes mais je peux déjà vous dire que cette approche change tout par rapport à d’autres expériences similaires que j’ai vécu qui avait été moins planifiées et assumées comme étant différentes du rythme habituel.
Cela confirme que je n’aime pas l’entre-deux, j’ai envie de vivre pleinement le moment et embrasser sa particularité, considérant que ce que j’y vis est largement supérieur sur différentes dimensions personnelles et professionnelles à ce que je vis dans mes “semaines normales”.
2) Laisser le dialogue et le chaos se développer pour construire ses idées et faire évoluer sa pensée
Cette planification évoquée sur la réflexion précédente concerne l’ordre, elle permet de cadrer l’expérience et son intention.
C’est grâce à celui-ci qu’on n’a ensuite pu laisser aller le dialogue et avoir l’espace et le temps nécessaire pour vivre l’expérience pleinement, saisir les opportunités et développer nos idées pendant des heures afin d’aller en profondeurs dans nos réflexions.
Cela passait par le dialogue, par l’acceptation réciproque de pouvoir tout dire, tout questionner, tout critiquer et remettre en cause afin de pouvoir parler de tous les sujets sans se sentir juger.
J’ai beaucoup aimé pouvoir développer des sujets tels que le sens de la vie, l’importance du couple, la liberté et l’engagement, le rôle de la philosophie dans la construction de son mode de vie et de sa pensée, le problème des idéologies ou encore les limites de la “petite” politique.
Mais aussi via des coachings et échanges sur nos perspectives et missions personnelles, les peurs qu’on peut avoir, les challenges de nos projets et ambitions respectives, les phases par lesquelles nous sommes passées ou encore des concepts tirés de nos seconds cerveaux ou de nos dernières lectures comme la théorie intégrale de Ken Wilber.
Le dialogue (à deux) est pour moi la forme la plus puissante pour apprendre à se connaître, pousser ses limites personnelles et développer ses idées.
Le dialogue peut prendre plusieurs formes :
seul avec des notes personnelles où l’on fait se parler deux protagonistes,
dans une lecture avec l’auteur
mais mon format favori est celui où j’ai une personne en face de moi qui est prête à se prêter à l’exercice du dialogue total.
C’est un exercice qui m’a énormément aidé la semaine dernière de différentes manières.
Avec Eliott, nous avons été des partenaires de pensées, de nos vies et visions respectives pour aller chercher des hauteurs ou profondeurs que nous ne pourrions pas atteindre seul.
Je ne peux que vous recommander d’aller chercher dans votre entourage des personnes avec qui vous pouvez cultiver ces conversations qui forgent votre pensée, votre philosophie de vie mais aussi vos souvenirs et l’amitié qui en découle.
J’ai la chance d’avoir plusieurs personnes dans mon entourage avec qui je peux avoir ce genre de moments comme mon frère, Eliott, Onur Karapinar, Alexandre Dana et d’autres.
Une partie de mes idées et des projets sur lesquels je vais travailler dans les mois à venir seront le fruit de ces échanges.
3)Assumer pleinement son identité et les conséquences qu’elle entraîne
Qui suis-je ? Comment ai-je envie de me présenter ? Qu’ai-je envie d’incarner dans mon quotidien ?
Autant de questions auxquelles il faut répondre, que ce soit dans un contexte social mais également pour soi-même.
Me concernant, je me suis pendant longtemps défini comme entrepreneur.
Comme quelqu’un doté d’une bonne capacité stratégique (merci à mon passé dans le poker) et capable de donner forme à un projet en l’exécutant avec plus ou moins de précision n’étant pas un obsédé du détail (n’est pas Steve Jobs qui veut).
Plus largement, mon identité était associée à ma capacité à être entreprenant, j’étais proche du monde des start-up, de l’investissement, de la stratégie d’entreprise.
Puis depuis quelques années, j’ai évolué, je suis sorti petit à petit de cette casquette d’entrepreneur start-up, c’est du moins c’est ce que j’ai essayé de faire en arrêtant mes podcasts Dans la tête d’un VC/CEO au printemps 2020.
J’ai souhaité poursuivre des quêtes plus internes, moins liées à l’argent, au statut, au monde de la technologie.
J’ai commencé à me considérer comme un lecteur, comme un créateur de contenu, comme quelqu’un qui écrit plus ou moins régulièrement.
Mais j’étais encore gêné car je me sentais dans un entre-deux. Dans ma tête je me sentais encore “entrepreneur” sans me reconnaître dans cette identité.
C’était mon “ancien moi”.
En parallèle, je commençais à approfondir des sujets de plus en plus complexes, à étudier des disciplines comme la philosophie, la psychologie, l’histoire, la sociologie.
C’est sans doute une des raisons qui m’a fait passer par une crise personnelle - et donc identitaire - cet été.
Depuis, le voyage extérieur - et intérieur - m’aide à incarner pleinement qui j’ai envie d’être dans ce nouveau chapitre de ma vie.
Je me considère dorénavant comme un lecteur, un penseur, un philosophe, un explorateur d’idées, un écrivain.
Le matin je suis en mode penseur/philosophe/étudiant et l’après-midi je suis un explorateur/coach/voyageur.
Cette réflexion pourra paraître étrange, mais cette acceptation m’aide à aller pleinement vers les projets que j’ai commencé à développer et que je souhaite approfondir l’an prochain.
Je commence même à me présenter parfois timidement comme philosophe à certaines soirées en expliquant que j’essaye d’aider les gens à quitter le mode de vie par défaut, à enclencher le mode intentionnel et ainsi à développer leur propre philosophie de vie.
Cette réflexion me fait dire que l’identité est autant quelque chose d’interne que d’externe.
On peut devenir intérieurement qui on projette qu’on est au monde et inversement on peut projeter une image qui nous permet de croire à une identité et de l’internaliser.
2 citations pour nous aider à mieux vivre, penser, travailler au 21ème siècle
Sélection de deux citations (et de leur contenu ou livre associé) que j’ai appréciées récemment.
If, instead of teaching others, we would educate and improve ourselves, then there would be less evil in this world, and all people would live better lives.
Citation tirée de Calendar of Wisdom de Leon Tolstoy
Plus j’étudie et je réfléchis, plus je me rends compte que nous sommes nombreux à tomber dans le fléau de la victimisation, de l’idéologie qui pointe du doigt un méchant pour nous dédouaner de la responsabilité que nous avons de nous élever à différents niveaux.
C’est tellement plus simple de critiquer l’autre, de le rendre responsable de nos malheurs, de nos échecs, de notre condition.
C’est pour cela que j’étudie et pratique la philosophie sous un angle bien précis, celui de la philosophie comme mode de vie.
Ma vision est d’incarner les idées que l’on avance, de faire de son mieux pour vivre selon ses idées et idéaux.
Comprendre que tout n’est pas de notre faute mais que nous sommes responsables de tout ce qui nous arrive, au sens de notre capacité et devoir de réagir d’une certaine manière à ce qu’il nous arrive.
Donc plutôt que de vouloir changer notre voisin, essayons déjà de nous concentrer sur nous-même.
Ce sera bien mieux pour nous et pour lui.
C’est également la meilleure preuve de leadership que l’on peut proposer à notre entourage et au monde.
It is not the place we occupy which is important, but the direction in which we move.
Citation tirée de Calendar of Wisdom de Leon Tolstoy
La place, le label, la fonction, tout cela ce sont des notions qui n’entraînent que des problèmes.
Cette vision génère de la peur car une place que l’on occupe c’est un statut que l’on peut perdre, de l’argent qui peut disparaître, une réputation qui peut s’effondrer.
Voir le monde avec des cases, c’est vivre dans une sorte d’ordre qui ne peut que nous amener à vivre défensivement avec la peur au ventre.
Ne bouge pas ta pièce tu vas te prendre un échec et mat.
Mais il y a une autre manière de voir le monde et la vie.
C’est de voir le monde en flux, en acceptant le chaos et en cherchant plutôt à pointer dans une direction qui fait du sens pour nous et la société.
C’est ce qui me confère bien plus de sérénité ces derniers mois que jamais j’en eus auparavant.
Je suis passé d’une vision de la case, du statut, du besoin d’argent et d’un manque de perspective à une vision où je baigne dans un univers qui semble me correspondre, que j’ai envie d’explorer même si je ne sais pas toujours à quoi cela va ressembler dans le futur.
J’accepte le flux, le chaos car je sais que la direction vers laquelle j’avance me correspond plus.
Et donc ce qui compte le plus n’est pas la position que l’on occupe mais la direction vers laquelle on avance.
Car n’oublions pas que tout est mouvement, la Nature se fiche de savoir si vous avancez dans la bonne direction ou non.
C’est à nous de trouver la bonne orientation, par essai/erreurs, par itérations, de la naissance à la mort.
1 exercice à pratiquer cette semaine
Préparer votre prochaine expérience unique et mémorable
Quel est votre prochain événement important ?
Cela peut être votre prochain repas en tête avec un parent, votre soirée annuelle avec les anciens du lycée ou tout simplement un rendez-vous business.
Plutôt que d’y aller seulement parce que votre calendrier vous l’indique.
Prenez le temps de vous poser (ou même de vous concerter en amont avec la personne concernée) pour définir :
Qu’est-ce que vous avez envie de vivre lors de ce moment ?
Qu’est ce qui le rendrait mémorable à vos yeux ?
Qu’est-ce que vous devez accepter de ne pas faire pour le vivre pleinement ? (y aller sans votre téléphone par exemple ?)
Faites l’effort en amont de définir votre intention, votre moi du futur vous en remerciera.
Et dites-moi après ce que ça a changé dans votre expérience.
On arrête ici pour cette semaine !
Je pourrai partager des réflexions et écrire toute la journée mais il faut savoir se contenir un peu.
J’espère que cette édition vous donnera quelques idées et réflexions qui vous aideront à avancer sur votre chemin personnel et à construire votre philosophie de vie.
Dites-moi ce que vous en avez pensé en répondant directement à ce mail.
J’aime beaucoup lire vos mails, ça m’encourage à écrire chaque semaine et ça donne encore plus de sens à mon travail.
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Passe une excellente semaine et à lundi prochain !
JCK from Budapest 🇭🇺