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Ma vidéo de la semaine : 7 livres à lire dans sa vingtaine pour réussir sa vie
Ma nouvelle vidéo Youtube est en ligne.
Je considère la vingtaine comme une décennie fondamentale sur la trajectoire de son existence.
Et parfois, lire le bon livre au bon moment peut avoir une influence massive sur cette trajectoire.
Dans cette vidéo, je vous présente 7 livres à lire durant la vingtaine (et au-delà) pour poser les fondations d’une bonne vie concernant : le rapport à l’argent, les relations, la vie spirituelle, la carrière, la santé.
Et si ce n’est pas déjà fait, prenez 5 secondes pour vous abonner à ma chaîne Youtube (1 085 abonnés actuellement) → S’abonner à la chaîne de JCK
J’y publie une vidéo chaque dimanche à 18h.
L’essai de la semaine : Suis-je encore entrepreneur ?
Un titre (ou un statut) est-il acquis pour toujours ?
Au cours d’une conférence, j’ai entendu un homme se présenter ainsi : “promo HEC 1988”.
Cette présentation sous-entendait que cet individu se définissait par une école qu’il avait faite il y a plus de 30 ans.
Cela m’avait paru limité et ridicule.
Puis, je me suis retrouvé moi-même dans la même situation.
Lorsque j’ai vendu ma startup en 2018, j’ai continué à me présenter comme entrepreneur pendant des années.
Pourtant, je ne bâtissais pas d’entreprise
Je m’octroyais un titre lié à un passé révolu.
C’est alors que j’ai lu un article de l’excellent Derek Sivers.
Voici son point de vue sur la question (traduis en français) :
Cela fait des années que je n'ai pas créé d'entreprise, je ne peux donc pas continuer à utiliser ce titre. Quelqu'un qui a joué au football au lycée ne peut pas s'appeler éternellement un athlète. Il faut continuer à le mériter. S'accrocher à un vieux titre vous donne de la satisfaction sans action. Mais le succès vient de l'action, pas de la déclaration. — Derek Sivers (article entier)
Nous sommes ce que nous faisons, non pas ce que nous avons fait ou déclarons faire.
Si je veux être entrepreneur, je dois mériter le titre.
Le shoshin ou l’état d’esprit du débutant
Conserver des titres de son passé tel un militaire portant ses insignes ajoute un poids à notre existence.
Si je proclame être entrepreneur depuis 11 ans (ce qui est mon cas si l’on prend l’année de mon premier projet), quel est l’impact que cela va avoir ?
Je vais peut-être me comparer aux entrepreneurs qui ont démarré depuis moins longtemps que moi.
Je vais les juger de haut ou être “jaloux” de certains qui sont allés plus vite que moi.
Je vais confondre expériences et pertinences.
Le nombre d’années ne fait pas la compétence. Ce qui compte c’est le contenu, l’intensité et la production durant ces années.
Conserver des titres poussiéreux peut me rendre rigide, conservateur et moins créatif.
Il y a une posture bien plus intéressante.
Elle nous vient du Zen Boudhisme japonais.
Son nom : le shoshin.
On peut le traduire par “l’état d’esprit du débutant”.
C’est un état d’esprit qui nous permet d’approcher chaque tâche et situation avec curiosité, ouverture et l’humilité du débutant.
Et c’est une posture entrepreneuriale bien plus utile et rentable que celle des “titres ronflants et des insignes du passé”.
Soyons des débutants, de la naissance à la mort.
Chaque journée est une occasion d’apprendre sur l’autre, le monde et soi.
Le yoga de l’esprit entrepreneurial
Pourquoi je vous parle de tout cela ?
Car cette année, je remets véritablement ma casquette d’entrepreneur, 5 ans après l’avoir laissé au placard.
Certes, j’étais encore entrepreneur au sens où je lançais des projets, j’étais indépendant et libre financièrement grâce à mes activités.
Mais je n’étais plus un bâtisseur.
Ces prochaines années, je veux bâtir :
Un mouvement autour de ma vision du monde et des philopreneurs
Un écosystème de produits et de services pour servir ceux qui correspondent à ma vision
Un patrimoine économique pour soutenir mes projets à 5-10 ans ainsi que mes projets personnels
Pour cela, j’ai compris que je dois adopter l’état d’esprit du shoshin.
Et cela passe par une pratique de ce que j’ai envie d’appeler le yoga de l’esprit.
Ce yoga sert à combattre la rigidification “naturelle” que l’esprit subit avec les années qui passent.
Si je me considère comme un entrepreneur ayant 11 années d’expérience, mon esprit va par défaut être rempli de certitudes, de croyances, de biais de confirmations.
Cette posture va limiter ma capacité à apprendre, à comprendre et à observer le monde autour de moi avec des yeux emplis de la naïveté du débutant.
Il faut revenir à la seule des certitudes, celle de Socrate : “La seule chose que je sais est que je ne sais pas”.
Et c’est le cas, puisque je m’apprête à explorer des modèles entrepreneuriaux que je ne connais pas (ou ne maîtrise pas) :
Les fondations d’une école et d’un mouvement
La création et vente de produits / formations
Le développement de ma chaîne Youtube
Je dois me délester de mes certitudes pour accueillir la nouveauté et apprendre tel le débutant.
Nietzsche disait bien que : “Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou.”.
Souvenons-nous lorsque nous étions enfants, nous voyons alors le monde avec émerveillement, curiosité et étonnement.
Nous étions faits d’une matière plastique et changeante pour le bien de notre développement.
L’étonnement est la posture du “philosophe”. Il s’étonne, questionne, observe.
C’est ainsi qu’il se comprend ainsi que le monde qui l’entoure. C’est ce qui l’aide à se rapprocher chaque jour de “sa vérité”.
C’est la même chose pour l’entrepreneur que vous êtes et que je suis.
État d’esprit de croissance
Maintenant que nous avons compris l’importance du shoshin et que nous pratiquons le yoga de l’esprit, nous avons pavé la route de notre (r)évolution potentielle.
La psychologue Carol Dweck, est connue notamment pour son concept dichotomique “état d’esprit fixe et état d’esprit de croissance”.
Ce concept est fondamental dans l’entrepreneuriat (et dans la vie en général).
Si mon état d’esprit est fixe, je vais considérer que les choses sont innées et figées.
Je suis bon dans X mais je suis nul dans Y. Du coup je vais consacrer mon temps à X et ne plus jamais m’intéresser à Y.
L’exemple le plus fréquent est celui des mathématiques.
Combien de traumatisé des mathématiques sommes-nous ici ? Et depuis, combien ont essayé de se réintéresser aux maths après le lycée ?
Certainement, très peu d’entre nous.
La raison : un état d’esprit fixe (du moins concernant les mathématiques).
Or l’entrepreneuriat nécessite l’état d’esprit opposé, celui de croissance.
Quand nous commençons à entreprendre, nous ne savons rien.
Lorsque j’ai lancé ma startup en 2015, je n’avais aucune compétence en vente, en écriture, en marketing, en recrutement etc.
Tout s’apprend sur le chemin, par essais/erreurs.
L’état d’esprit de croissance est une fonctionnalité de l’entrepreneuriat.
L’entrepreneuriat est un outil de développement personnel.
Peut-être même le plus puissant de tous.
Mais avec le temps, il est possible de perdre cela de vue.
Quand nous entreprenons depuis des années : les titres s’accumulent, les certitudes naissent, l’esprit se rigidifie.
Ne faisons pas cette erreur.
Conclusion
J’ai écrit cet essai pour vous, mais aussi pour moi.
L’écriture est un outil thérapeutique et introspectif.
Tel Marc Aurèle dans ses “Pensées”, je ressens parfois le besoin de me parler à moi-même en m’appuyant sur des concepts (ici le shoshin, le yoga de l’esprit, et l’état d’esprit de croissance).
De votre côté, appropriez-vous ce texte.
Vous avez tous des domaines de votre vie où ces concepts vont vous être utiles.
Quelques questions pour vous aider :
Quels titres poussiéreux conservez-vous à votre détriment ?
Dans quels domaines pourriez-vous adopter la posture du shoshin ?
Avez-vous eu un état d’esprit fixe ? Dans quelles situations ?
Comment pouvez-vous le remplacer par un état d’esprit de croissance ?
Je vous laisse méditer sur ces questions.
Quant à moi, je retourne apprendre à entreprendre en gardant en tête ces 3 idées.
Cette édition #251 s’arrête ici.
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Merci Jean-Charles de soulever cette réflexion.
Cela me fait penser que nous avons peut-être tous plusieurs identités, plus ou moins évidentes et cohérentes les unes avec les autres, un diplôme, un métier, une reconversion, une famille, un divorce, un side-project, des groupes d'amis...
Rien ne nous définit totalement, mais ne pas mentionner certaines expériences serait aussi tronqué, ce sont comme les pages d'un passeport, des facettes ou des dimensions plus ou moins secrètes et accessibles.
Est-on prêt à se séparer de l'une d'elles pour se présenter aux autres ? Je ressens quotidiennement cette ambivalence avec mon métier de médecin, ne sachant pas si je dois m'exprimer depuis cette position, ou développer d'autres projets en parallèle, sans connexion possible.
Je suis un ex cadre supérieur des Armées et j'adhère totalement à l'esprit de débutant. C'est bien trop l'importance accordée aux diplômes en France qui fait que nous sommes dirigés par des imbéciles éduqués !