Devenez la moyenne de vos 5 créateurs favoris en créant votre 5 majeur
Dans la tête d'un Philopreneur #203
Bonjour à tous c’est JCK,
Me voici de retour après une semaine d’absence — un bon rhume et un déménagement m’ont convaincu de faire un mini-break avec cette newsletter.
Je suis de retour en pleine forme avec quelques nouveautés dans les cartons :
Une nouvelle mise en page pour cette newsletter (inspirée de celles de Maud Alaves et Caroline Jurado).
Le début, dès aujourd’hui d’un nouveau cycle “post-écriture du livre”. Vous aurez le droit à un article (de 1500 à 3000 mots) chaque semaine sur le thème de la vie intentionnelle.
C’est parti mes amis Philopreneurs !
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Au programme du jour
Une histoire qui commence au bord d’une piscine en Géorgie
Les obèses de l’information
L’influence de notre consommation de contenu sur notre pensée (et notre vie)
Le 5 majeur : Devenir la moyenne des 5 créateurs que l’on consomme le plus
Créer votre 5 majeur de manière intentionnelle en 5 étapes
Devenez la moyenne de vos 5 créateurs favoris en créant votre 5 majeur
Vous n'êtes pas la moyenne des 5 personnes que vous fréquentez le plus.
Vous êtes la moyenne des 5 créateurs de contenus que vous consommez le plus.
Ceci est un post Linkedin que j’ai publié récemment.
Il fait suite à deux constats que j’ai depuis de nombreuses années :
Celui d’être fortement influencé par les créateurs / penseurs que je suis au quotidien (livres, chaînes Youtubes, blogs etc.), pour le meilleur et parfois le pire.
Celui de me sentir saturé d’informations (même qualitative) et de ne pas me laisser le temps de digérer le contenu consommé. Ceci à un nom : l’infobésité.
Ces constats ont eux-mêmes un impact à deux niveaux :
Celui de la santé mentale : déficit d’attention, manque de clarté mentale, pensées négatives, frustrations diverses.
Celui du développement pro/perso : ne pas réussir à utiliser son savoir acquis au service de ses projets et de sa vie.
Bref, à l’ère de l’information, nous n’avons pas le choix : il faut être intentionnel avec son rapport à celle-ci.
Laissez-moi vous raconter une histoire qui illustre parfaitement ce que j’ai envie de vous transmettre.
Une histoire qui commence au bord d’une piscine en Géorgie
Août 2021, au fin fond de la Géorgie, près de la frontière turque, je suis dans un coliving pendant 1 mois avec 8 autres entrepreneurs / créateurs.
Je suis en train d’étudier des textes de philosophie stoïcienne sur mon ordinateur.
À quelques mètres, un autre membre du coliving fait les cent pas le long de la piscine, les yeux rivés sur son téléphone.
Il scrolle Twitter depuis 20 minutes.
Soudain, il lève la tête de son écran pour interpeller quelqu’un : “Tu sais quelles sont les 3 plus grandes addictions de l’homme ? L’héroïne, les féculents et le salaire mensuel … C’est de ce génie de Taleb !”.
10 minutes plus tard : “Tu as vu le tweet de Naval ? A busy calendar and a busy mind would destroy your ability to do great things in this world.”
Et la scène se répétait plusieurs fois par jour, pendant plusieurs semaines.
Ce scroller de twitter, c’est Thibault Louis, l’un des solopreneurs français les plus en vue depuis 18 mois.
On pourrait penser qu’il se disperse et qu’il n’est pas productif, à passer une partie de son après-midi à lire des tweets en marchant le long d’une piscine.
Mais c’est tout l’inverse, Thibault a mis en place un système simple pour combattre l’infobésité et la distraction : bien choisir ses sources d’information / connaissances et en tirer le meilleur.
Il avait créé ce que j’appelle un “5 majeur”.
Et il s’en imprègne H24.
C’est lui qui m’a fait prendre conscience de l’importance de réduire volontairement le nombre de créateurs / penseurs que l’on suit.
Et d’être encore plus intentionnel dans nos choix de consommation.
Thibault me racontait qu’avant il était aux antipodes de ce comportement.
Ayant fait Sciences Po’, il était le parfait généraliste, avec une bonne culture “de salon” qui lui était utile pour briller en société mais qui ne permettait pas de créer un “specific knowledge” pour reprendre l’expression de son cher Naval Ravikant.
Tout a changé lorsqu’il décida d’arrêter de se disperser dans de multiples influences éloignées de ses objectifs.
Lorsqu’il commença à publier sur Linkedin début 2021, il se mit à suivre en priorité 8 comptes anglophones sur Twitter dont ceux de Taleb, Ravikant, Peter Levels, Daniel Vassalo et Justin Welsh.
En suivant un nombre limité et en même temps suffisamment divers de comptes/personnalités, Thibault commença à s’imprégner de leurs pensées.
Ces créateurs sont le socle sur lequel il s’appuie pour penser le monde, sa vie et son business.
Il combine leurs idées à ses propres expériences, sa personnalité et ses centres d’intérêt.
Il est devenu l’agrégat de cet ensemble unique.
Cela lui a permis notamment de :
Construire une pensée unique en France (il suffit de suivre son compte Linkedin pour s’en rendre compte).
Un solo business avec une croissance forte (il est passé de 0 à plus de 200 000€ de CA en moins de 2 ans et vise 500 000€ en 2023).
À acquérir une liberté financière, géographique et temporelle.
Thibault a réussi ce que nous sommes nombreux à souhaiter.
Passer de consommateur passif d'informations à chercheurs actifs de contenus utiles, que l’on va pouvoir comprendre, digérer et appliquer dans notre vie et nos projets.
Avant de voir comme nous pouvons faire de même, observons pourquoi nous avons tant de mal à bien utiliser cette richesse qu’est l’ère de l’information.
Pour en savoir plus sur Thibault Louis, vous pouvez lire une édition de sa newsletter .
Les obèses de l’information
Le philosophe stoïcien Sénèque a écrit :
La lecture d'une foule d'auteurs et d'ouvrages en tout genre ressemble fort au caprice et à l'inconstance. Fais un choix d'écrivains pour t'y arrêter et te nourrir de leur génie si tu veux en tirer un profit durable et des souvenirs fidèles. C'est n'être nulle part que d'être partout.
C’est n’être nulle part que d’être partout.
Depuis l’avènement du web, nous faisons face à une (sur)abondance d’informations. Celle-ci donna même naissance à un terme : l’infobésité.
L'infobésité est un terme utilisé pour décrire la surcharge d'informations que les gens ressentent dans leur vie quotidienne. Cela peut se produire lorsque les gens sont confrontés à une quantité excessive d'informations, que ce soit sous forme de courriels, de messages, de notifications ou de contenu en ligne. Cela peut rendre difficile de se concentrer et de traiter efficacement ces informations, ce qui peut entraîner de la confusion et de l'épuisement mental.
Je le vois dans ma consommation personnelle.
Grand lecteur, je me suis retrouvé pris dans une crise de boulimie de livres en 2019, lisant jusqu’à 83 livres en seulement 12 mois.
Certes, on pourrait se dire qu’il y a pire dans la vie que de lire beaucoup.
Pour autant, j’étais frustré.
Je sentais que mon esprit était dispersé. Et que j’avais du mal à retirer l’essentiel de ce que mes lectures avaient à m’offrir.
Depuis, j’essaye chaque année de réduire le nombre de livres que je lis.
D’ailleurs je ne lis plus un livre, je l’étudie. Notamment grâce à mon système de connaissance sur Obsidian.
Un autre exemple est celui de ma consommation de vidéos sur Youtube.
Sur la plateforme, il est simple de s’abonner à une multitude de chaînes, à mettre des centaines de vidéos “à voir plus tard” et finir par ne plus savoir séparer le bon grain de l’ivraie.
Le résultat ? Le sentiment de ne pas “maîtriser” sa consommation d’information.
Elle est décorrélée de nos centres d’intérêt, de nos projets et priorités.
L’influence de notre consommation de contenu sur notre pensée (et notre vie)
J’ai ouvert cet essai avec l’idée que nous n’étions pas tant le produit des personnes que l’on fréquente le plus mais plutôt celui des créateurs que l’on consomme le plus.
Comme toujours, la vérité est en zone grise. Les deux dimensions ont un impact colossal sur qui l’on est et ce que l’on pense.
Cependant, je voulais mettre l’emphase sur l’importance d’être intentionnel avec nos sources d’information.
En effet, pour reprendre l’exemple de Youtube.
Le système de recommandation via algorithme de la plateforme peut aussi bien vous faire découvrir des pépites utiles à votre développement personnel que vous faire rentrez dans des “rabbit hole” plus sombre.
Dans mon livre (en cours d’édition), je présente dans le principe #7 de la vie intentionnelle un problème que j’ai personnellement vécue sur Youtube : celui de me retrouver avec un déséquilibre idéologique et consommer des contenus qu’on peut qualifier “d’extrémistes” à force de recommandations des “algos”.
C’est ce qu’il m’est arrivé durant le printemps 2021, cherchant des solutions pour sortir d’une phase difficile, je suis tombé sur des contenus de développement personnel qui m’ont fait consommer des contenus orientés “à droite” idéologiquement.
Ceux-ci m’ayant fait glisser petit à petit vers des contenus et des pensées plus radicales — et éloigné de l’objectif de base à savoir : trouver des ressources de développement personnel.
J’ai fini par me rendre compte de l’impact de ces contenus sur ma pensée pour faire un grand tri, mettre des garde-fous et rééquilibrer ma consommation avec des influences diverses (d’un point de vue idéologique).
Les autres conséquences de la consommation par défaut
Appelons cela, une consommation par défaut.
Celle-ci a d’autres conséquences délétères sur notre pensée et nos actions :
Un sentiment de dispersion
Une santé mentale qui fluctue au quotidien
Une capacité d’attention et de concentration qui décline
Une clarté mentale faible nous donnant l’impression d’être dans un brouillard cognitif
Des projets qui ne sont pas nourris par le carburant créatif que peut être une bonne consommation/recherche intentionnelle.
Nous allons voir maintenant, comment nous pouvons transformer l’infobésité et la consommation passive de contenu en de la recherche intentionnelle pour nos centres d’intérêt et nos projets).
La perspective : Devenir la moyenne des 5 créateurs que l’on consomme le plus
Au printemps 2016, je décide de chercher des fonds pour accélérer le développement de ma startup qui avait une forte croissance depuis plusieurs mois.
Le souci, c’est que je ne connaissais absolument rien à cet exercice de levée de fonds ainsi qu’au monde des VC (Venture Capitalist).
Je ne savais pas qui était les “VC” (investisseurs de start-up), comment ils pensaient, ce qu’ils recherchaient etc.
Pour pallier à cela, j’avais constitué à l’époque ce que j’appelle maintenant mon “5 majeur”.
Ce terme est utilisé habituellement pour désigner les 5 titulaires d’une équipe de basket.
Nous allons l’utiliser pour définir les 5 créateurs/penseurs qui vont nous permettre :
D’atteindre un objectif
De résoudre un problème
De nous faire passer un cap dans un domaine de vie
De nous imprégner d’une pensée ou de certaines connaissances
Lors de ce printemps 2016, j’avais donc constitué mon 5 majeur d’investisseurs / entrepreneurs qui allaient me permettre de réaliser ma levée de fonds dans les meilleures conditions possibles.
Je me souviens avoir passé 2 mois intensifs à lire chaque jour les articles de Mark Suster, Fred Wilson, Jean de La Rochebrochard, Tomasz Tunguz et Andrew Chen.
J’avais notamment lu tous les articles où presque du blog de Mark Suster (ce qui représentait plus de 200 articles !).
Quelques mois, plus tard, nous avions levé des fonds et j’avais une bonne connaissance des attentes des VC ainsi que des rouages de cet univers.
Passer de consommateur à chercheur
La majorité du temps, nous utilisons Internet comme des consommateurs passifs.
Nous naviguons de sites en sites, de vidéos en vidéos, de tiktoks en tiktoks.
Nous nous laissons guider par les recommandations et les algorithmes.
Ce qui mène aux frustrations et problématiques que nous avons évoquées au début de cet article.
La manière la plus efficace de reprendre le contrôle sur sa consommation de contenu est de passer de consommateur à chercheur (et/ou créateur).
La consommation est par définition passive. La recherche est intentionnelle et active.
C’est ce qui m’attire dans les systèmes de “life management” que propose par exemple Tiago Forte avec son modèle PARA (Projets, Areas/Domaines de vie, Ressources, Archives).
Voyez-vous comme un projet.
Celui-ci va se développer à travers une multitude de sous-projets et une série expériences que vous faites sur vous-même et le monde.
Votre vie devient donc un ensemble de projets intentionnels.
Pour les réaliser, vous devez acquérir des connaissances et des compétences. Et donc, faire des recherches.
C’est ainsi que vous passez d’un consommateur qui se perd aux 4 coins d’Internet à un chercheur qui part à la conquête des informations qui vont l’aider dans ces différents projets.
Bâtir votre carte de connaissance
Cette vision de la vie comme ensemble de sous-projets vous incite à créer des filtres et concentrer votre attention sur ce qui fait actuellement du sens pour vous.
Voyez la qualité de l’information que vous ingérez avec autant de sérieux que la qualité de la nourriture que vous consommez au quotidien.
Vous allez devoir apprendre à trouver et filtrer les bonnes sources d’information.
À lier votre consommation à des projets, des objectifs, des problèmes à résoudre.
Chaque projet mené à son terme va vous faire évoluer et grandir.
Vous allez ajouter des connaissances, des points de vue, des compétences à votre carte de connaissance.
Votre carte de connaissance, c’est votre représentation du monde.
C’est votre outil principal pour appréhender et naviguer dans la complexité du monde et de la réalité.
Celle-ci nécessite des influences multiples pour ouvrir vos horizons. Mais aussi une réduction volontaire de vos sources entrantes pour vous laisser une chance de vous imprégner et de digérer les informations auxquelles vous êtes exposé.
Enfin, votre carte de connaissance est unique, subjective et représente une partie de la vérité.
Chacun d’entre nous en a une.
C’est un de nos devoirs d’être humain que d’essayer au cours de notre vie que de construire une carte de connaissance la plus riche et complexe possible.
C’est un des cadeaux que nous allons transmettre de notre vivant (et après notre passage sur Terre) à nos enfants, nos proches, notre communauté et au monde.
Pour cela, il faut apprendre à construire correctement un 5 majeur.
C’est que nous allons voir ensemble pour conclure cet article.
Créer votre 5 majeur de manière intentionnelle en 5 étapes
1) Auditer votre 5 majeur actuel
C’est le moment d’être honnête avec vous-même.
Quels sont les auteurs, les chaînes Youtube, les podcasts, les blogs, les sites que vous fréquentez le plus ?
Qui figure dans votre 5 majeur actuel ?
Êtes vous satisfait de ce 5 majeur ?
Vous permet-il de vous rapprocher de vos objectifs ?
De résoudre vos problèmes ? De devenir la personne que vous aspirez à devenir ?
Répondez à ces questions et noter de manière objective la composition de votre 5 majeur actuel.
2) Définir vos besoins
La meilleure manière de constituer son 5 majeur est de partir de vos projets actuels.
Ces projets sont eux-mêmes basés sur vos objectifs, problèmes, besoins et votre mission personnelle.
Vous avez des besoins en connaissances. Mais aussi en compétences.
Listez vos besoins.
3) Faire la V1 de votre 5 majeur intentionnel
Un 5 majeur n’est pas statique.
Mais vous avez besoin de définir le 5 majeur qui correspond à votre phase de vie actuelle.
Commencez par faire des recherches et lister 5 à 20 créateurs pouvant figurer dans votre 5 majeur.
Puis choisissez les 5 plus pertinents en vous appuyant sur les questions suivantes :
Pourquoi figure-t-il dans votre liste actuelle ?
À quel projet, problème, besoin, centre d’intérêt correspond-il ?
Quels formats de ce créateur/penseur allez-vous consommer au quotidien ? (livres, vidéos, podcasts ?)
4) Créer vos big 3 et définir votre franchise player
Si vous souhaitez aller encore plus loin, je peux vous conseiller d’ajouter des big 3* (trio de penseurs/créateurs) reliés à vos projets / objectifs les plus importants.
Ainsi qu’un “franchise player” qui correspond à la personne que vous souhaitez suivre le plus cette semaine ou ce mois-ci.
* Ce sont encore deux références qui viennent du basket (notamment de la NBA) :
Le big 3 correspond à un trio de “stars” qu’une équipe essaye d’associer pour gagner un titre.
Le franchise player est le statut que l’on donne à la plus grande star de l’équipe, c’est un joueur sur lequel on va construire une équipe.
5) Mettez à jour une fois par mois votre 5 majeur (et vos big 3 / franchise player)
Prenez l’habitude de remettre à jour régulièrement votre 5 majeur.
Celui-ci va (et doit) évoluer selon vos besoins du moment.
De mon expérience, une fois par mois est le bon timing pour faire votre mise à jour.
Demandez-vous pour chaque membre du 5 majeur :
Ai-je consommé ses contenus ce mois-ci ? Pourquoi ?
Est-il toujours cohérent avec mes projets et objectifs du moment ?
Bonus) Mon 5 majeur actuel et quelques exemples de big 3
Pour les curieux, voici mon 5 majeur actuel :
Mon big 3 santé :
Dan Go
Andrew Huberman
Nassim Sahili
Mon big 3 philosophie :
Sénèque
Nietzsche
Ken Wilber
Mon big 3 création de contenu :
Dan Koe
Nicolas Cole
Ben Meers (System Sunday)
A vous maintenant !
Reprenez le contrôle de votre consommation d’informations.
Créez votre 5 majeur en vous aidant des 5 étapes ci-dessus.
Vous allez prendre beaucoup plus de plaisir et de sens dans votre consommation de contenus.
Que dis-je ! Dans vos recherches intentionnelles !
Votre vie, vos projets, votre future version de vous-même vous en remercient.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Je suis curieux d’avoir vos retours comme après chaque édition.
Dites-moi ce que vous en avez pensé par MP sur Linkedin, Instagram ou en répondant à ce mail.
Pensez à mettre un petit ❤️ pour me signaler que l’édition vous a plu
Passez une excellente semaine et à lundi prochain,
JCK from Nancy 🇫🇷
Très intéressant, je vais me pencher là dessus ;)
Oui, mais je ne sais pas si le lien sera ok, je suis sur l’application ! https://open.substack.com/pub/parentrepreneurs/p/le-parent-intentionnel?utm_source=direct&utm_campaign=post&utm_medium=web