Bonjour à tous c’est JCK,
Vous n’avez pas reçu de mail de ma part lundi dernier.
Je sortais d’un week-end difficile au cours duquel je suis tombé malade et j’ai appris le décès suite à un accident de moto d’un collègue créateur de contenu sur Linkedin.
Aujourd’hui, nous (les créateurs de contenu sur Linkedin) rendons hommage à Maxime Cerboni qui nous a quittés le jeudi 23 mars.
Vous pouvez lire mon post Linkedin hommage (il y a aussi une cagnotte pour soutenir sa famille).
Ce tragique événement m’a fait passer par plusieurs états le week-end précédent.
Dans un premier temps, j’ai été touché par la nouvelle.
Bien que je ne connaisse pas personnellement Maxime, je voyais ces publications tous les jours sur Linkedin et nous avions échangé quelques messages privés (notamment pour qu’il m’accompagne en tant que coach sportif).
Je me suis rendu compte de l’impact des relations parasociales entre créateurs sur Internet. Nous nous attachons les uns aux autres à force de nous côtoyer au quotidien.
Puis, cet événement m’a fait réfléchir au rapport d’un créateur de contenu avec son audience / ses lecteurs.
Un créateur qui disparaît, c’est un trou laissé béant. C’est de la valeur unique qui ne pourra plus être apportée au monde.
Cet événement a (re)donner encore plus de sens à mon “travail” de créateur, écrivain, entrepreneur.
Il m’a fait mesurer la chance que j’ai de pouvoir lire (et parfois côtoyer) des créateurs qui m’inspirent chaque jour. (Ulysse Lubin, Eliott Meunier, Thibault Louis, Dan Koe).
Je me sens chanceux d’être en vie à notre époque. De pouvoir être créateur et lecteur, penseur et observateur.
D’être en capacité de diffuser gratuitement mes idées sur Internet. De connecter avec des créateurs, avec une audience. De me faire des amis et de construire une communauté (privé et publique) qui me ressemble.
J’ai encore plus envie de créer, documenter, transmettre, partager tant qu’il en est encore temps.
Je m’y remets donc les amis, me revoici avec une nouvelle édition de cette newsletter.
J’en profite pour rappeler que cette newsletter sera active jusqu’à la fin de ma propre vie. Nous en sommes à l’édition 213 (plus de 4 ans d’existence) et je compte bien atteindre les 1 000 puis les 2 000 éditions un jour, si mon chemin de vie me permet d’aller aussi loin.
J’espère que nous vieillirons ensemble chers amis Philopreneurs.
Et si ce n’est pas le cas, j’aurais fait de mon mieux pour vous apporter ma contribution. Comme Maxime Cerboni l’a fait, jusqu’au bout de sa trop courte vie.
Si ce n’est pas déjà fait :
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Au programme du jour
Le carrefour d’une vie
Un sentiment d’incomplétude et de vide intérieur
La révolte du Philopreneur
Le projet de vie intentionnelle
Que retirez de mon histoire ?
Comment la vie intentionnelle m'a sauvée ?
Le carrefour d’une vie
Printemps 2021, troisième confinement du covid-19. Je “fête” mes 30 ans et je suis chez moi, seul.
Je viens d’emménager à Nantes, lassé du “Paris version Covid” à payer des loyers indécents sans pouvoir profiter de la richesse que peut offrir la Ville Lumière.
Mais rien ne se passe comme prévu.
Je dois gérer une rupture amoureuse qui fait suite à plusieurs mois “fatiguant” émotionnellement.
Je me retrouve bloqué chez moi avec l’annonce d’un énième confinement à ne pas pouvoir rencontrer de nouvelles personnes.
Je suis frustré par la façon dont les Français acceptent sans sourciller certaines mesures du gouvernement.
Je dois gérer la fin d’un projet que j’ai lancé l’année précédente et qui me demande beaucoup de ressources mentales.
Je consomme des contenus teintés d’idéologies néfastes pour la santé mentale.
Et surtout, je ne me sens pas aligné entre ce que je fais, comment je suis perçu et qui je veux être / devenir.
Je ne m'en rends pas encore compte mais je rentre dans une crise personnelle qui va durer 4 mois. Ce que j’aime maintenant appeler “un carrefour de vie”.
Je vais passer ces 4 mois majoritairement seul physiquement.
Chaque semaine qui passe, mon état se dégrade.
Je me blesse et me retrouve dans l’incapacité de faire du sport pendant plusieurs semaines (mon défouloir durant cette période).
Je commence à développer des obsessions bizarres comme le besoin de trouver le mot parfait dans chaque situation tout en ayant des difficultés à retrouver le nom d’objets du quotidien. (je me rappelle avoir buggé pendant 5 minutes à retrouver le mot “panier” dans un supermarché …)
Je ne me sens pas bien seul. Mais la présence des autres m’énerve au bout de quelques heures.
C’est le printemps, il fait beau, le soleil illumine mon appartement, mais mes yeux et mon esprit voient le monde en gris.
Bref ce n’est pas la fête dirons-nous. Il fallait que je fasse quelque chose pour inverser la dynamique qui me faisait descendre dans un royaume que je n’avais pas envie de visiter.
Un sentiment d’incomplétude et de vide intérieur
Durant cette période, j’écris beaucoup pour essayer de démêler les fils de mon existence passée, présente et future.
Crise de la trentaine ? Je ne pense pas. Mais l’heure était au bilan.
J’ai commencé par noter ce que j’avais vécu et réalisé dans ma vie.
J’ai eu la “chance” d’avoir une vie riche en expérience et réalisation qui sortent du lot avec notamment ma période de joueur de poker puis celle où j’étais dirigeant de start-up.
J’ai une audience qui me suit pour mes idées. Je crée des contenus qui aident des dizaines de milliers de personnes. Je suis respecté et apprécié par de nombreuses personnes que je respecte et apprécie moi-même.
De l’extérieur cela semble plutôt positif.
Mais cette crise que je suis en train de vivre me rappelle j’ai toujours été quelqu’un en proie à des crises existentielles, à des moments de “down” assez fort que ce soit durant l’adolescence ou dans ma vingtaine.
Je suis rarement heureux, serein ou bien dans ma tête.
J’ai parfois l’impression de mener la vie d’un autre.
Je m’occupe en me mettant dans des projets complexes et/ou ambitieux.
J’ai la chance d’avoir des qualités et compétences qui m’aident à performer dans des domaines valorisés dans notre société.
Mais c’est l’arbre qui cache la forêt.
Je ne me considère pas comme quelqu’un de fiable.
Sachant que je peux sombrer très vite dans un état dépressif, cela impact ma capacité à lancer ou croire en certains projets que je peux avoir en tête.
Je me sens incomplet en tant qu’individu, en tant qu’homme.
Certes je réalise des choses intéressantes sur le plan matériel, j’ai un bon statut, une bonne réputation.
Mais, je me sens à la ramasse dans des domaines fondamentaux : santé mentale, relations, confiance en soi, estime de soi etc.
Je veux vivre des relations plus riches, saines et profondes avec mes amis et avec les femmes que je fréquente (ou avec qui je suis en relation).
Je veux me développer intellectuellement, mentalement et physiquement.
Je veux oser aller où j’ai peur d’aller mais où je dois absolument me rendre (l’écriture, la philosophie, le voyage, les rencontres).
Il n’était plus question de réussir ma vie selon les autres.
Il n’était plus l’heure de réussir sa vie matériellement.
Il était temps de quitter la vie par défaut.
La révolte du Philopreneur
C’est lors de cette période que je reprends mon manifeste du Philopreneur écrit quelques mois auparavant.
Je mets des mots sur ma manière de vivre passé et mon désir pour le futur.
Je mène malgré moi une “vie par défaut”.
Même si j’essaye depuis l’adolescence de sortir des schémas préconçus, je passe plus de temps à “jouer au théâtre de l’existence” qu’à vivre ma vie.
Je reste éloigné de qui j’ai vraiment envie d’être.
Je mets mes peurs à distance bien que j’aie conscience qu’elles sont le guide m’indiquant le chemin.
Ces mois de solitude et à l’arrêt quasi complet me font prendre conscience (dans ma chair) de l’importance du mouvement et de la mise en action.
Je me lance des petits projets pour essayer de remettre du rythme, du mouvement à ma vie.
Par exemple, je passe deux semaines à apprendre à taper à dix doigts au clavier. Ce projet était ce qui a donné un “sens” à ma vie et une raison de me lever à cette période. Il semble anecdotique 2 ans plus tard, mais il fut salvateur au milieu de la tempête.
En parallèle de ces réflexions, je me remets à lire de la philosophie, notamment les écrits de Sénèque, le philosophe romain adepte du stoïcisme.
Je regarde des vidéos sur les philosophes de l’antiquité. Je prends conscience que la philosophie peut être un mode de vie, qu’elle peut être une thérapie et aussi qu’elle mise en action de ses idées.
La lecture de ces textes me fait beaucoup de bien.
Sénèque m’aide à reprendre en main mon existence.
À refuser de rester dans cet état et d’y revenir régulièrement.
Mon manifeste du Philopreneur évolue. J’en conclus que ce dont j’ai besoin est de m’extraire d’une vie menée par défaut et de mener une vie intentionnelle.
Cette vie intentionnelle représente le mouvement, l’introspection, la responsabilité, l’exploration, les projets, le lien avec autrui, le retour à soi, l’élévation de soi et bien d’autres choses que j’ai développé ces deux dernières années.
La vie intentionnelle une philosophie de vie qui est le fruit de toutes mes réflexions, observations, expériences.
L’année 2021 m’a permis de cristalliser ce que j’avais au fond de moi depuis mon adolescence mais que je n’arrivais ni a exprimé, ni à pratiquer pleinement.
La vie intentionnelle est un cri de révolte.
Cette révolte ?
Ne pas accepter de subir sa vie et d’être à l’arrêt.
Ne pas accepter les histoires que mon mental se raconte en boucle.
Ne pas accepter de rester dans un état m’empêchant de réaliser mes rêves et mes projets.
Le projet de vie intentionnelle
Depuis, tout ce que je fais, pense et écris est lié à ce que j’appelle “mon projet de vie intentionnelle”.
Je suis parti vivre à l’étranger pour créer de l’espace mental mais aussi du chaos comme je l’écrivais en août 2021.
Lire → Édition 141 - Je suis de retour :Into The Wild
J’ai fait un challenge de deux mois “vivre et penser comme un stoïcien” qui m’a permis d’intégrer mentalement et physiquement les principes de cette philosophie puis de conserver ce qui m’était vraiment utile.
J’ai travaillé sur les fondamentaux (notamment grâce au programme Optimize Coaching) avec notamment le sommeil, le sport, les relations, l’importance de créer un sens à sa vie.
J’ai dépassé mes peurs et croyances limitantes dans de nombreux domaines, notamment intellectuels, en me construisant un programme de philosophie avec plusieurs professeurs particuliers.
Je me suis lancé dans un des plus grands challenges de ma vie avec l’écriture d’un livre, un rêve qui me paraissait impossible ayant de grosses lacunes en termes d’organisation/structuration de mes idées.
J’ai appris à rencontrer des inconnus dans des cafés, dans la rue. Je suis maintenant capable de briser les murs invisibles et connecter avec n’importe qui ou presque dans de nombreux environnements. C’est le superpouvoir que j’offre à mon moi adolescent qui aurait adoré pouvoir le faire.
J’ai changé ma façon de voir la/ma vie, me voyant maintenant comme un explorateur et un scientifique faisant des expériences.
Ma vie est devenue “un jeu” avec des sous-jeux dans lesquels je m’engage.
J’ai décidé d’assumer complètement mon identité d’écrivain, de penseur.
Je m’engage dans le solopreneuriat selon ma propre définition de ce véhicule entrepreneurial et philosophique.
J’expérimente des dizaines de journées/semaines types, que je désigne selon ma vision de la journée idéale.
Je vois ma vie en phase ou saison dans lesquels j’ai 2-3 gros projets intentionnels.
Je choisis mes engagements, je choisis mes règles, je choisis ma vie.
Que retirez de mon histoire ?
Dans mon livre (et dans les newsletters publiées l’an dernier) j’utilise les personnages Stéphane et Achille pour représenter la vie vécue à 100% par défaut et à 100% de manière intentionnelle.
Je me sens plus proche de Stéphane que d’Achille. La vie intentionnelle est une direction, un processus d’une vie.
J’écris sur ce sujet car je le vis (et l’ai vécu) au quotidien pendant des années. Ce besoin de quitter une façon de vivre qui me tire vers le bas, qui m’empêche de réaliser mes projets, de mener la vie que j’ai vraiment envie d’avoir.
La vie intentionnelle est un chemin qui commence le jour où vous décidez de sonner la révolte.
L’essentiel c’est de d’être en mouvement, de vous questionner, de vous responsabiliser, d’apprendre à vous connaître, à faire et vivre des expériences, à aimer la vie dans tout ce qu’elle peut offrir, à vous entourer de personnes avec qui vous souhaitez faire ce voyage.
J’aime dire qu’un bon contenu demande à son auteur de l’incarner avec son sang.
Je peux vous dire que j’ai beaucoup saigné pour produire les idées que je partage ici et le livre que je vous présenterai en septembre.
La vie intentionnelle a changé ma vie.
Et je sais qu’elle changera la vôtre.
Amor Fati.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Je suis curieux d’avoir vos retours comme après chaque édition.
Dites-moi ce que vous en avez pensé par MP sur Linkedin, Instagram ou en répondant à ce mail.
Pensez à mettre un petit ❤️ pour me signaler que l’édition vous a plu
Passez une excellente semaine et à lundi prochain,
JCK from Budapest 🇭🇺
Merci pour cet article remplit de sens, j’ai moi-même eu d’énormes déclics personnels suite à de nombreux décès dans ma vie, cela résonne. Sur une note plus légère, le passage sur le clavier à 10 doigts = ma plus grande ambition dans la vie d’y arriver un jour 😅
Je me suis inscrite à ta newsletter il y a peu car j'aime la pholosophie, mais ce n'est pas le sujet de mon commentaire. Je connaissais Maxime un peu, il avait participer aux tests d'un de mes projets et nous avions des échanges par message et c'est en te lisant que j'apprends sa disparition, sous le choc j'écris ces quelques mots pour partager mon émotions et surtout l'exprimer quelque part, il me semble que c'est le bon endroit.
Maxime était un aidant généreux, merci de lui rendre hommage.