Bonjour Ă tous câest JCK,
(Hier, vous avez dĂ» recevoir ce mail sans le texte⊠Je ne sais pas ce quâil sâest passĂ©, premiĂšre fois que cela arrive en 3 ans chez Substack. DĂ©solĂ© pour le âspamâ, voici lâĂ©dition de la semaine, deuxiĂšme tentative.)
JâespĂšre que vous avez bien profitĂ© de ce week-end de PĂąques pour passer du temps avec vos proches et avec vous-mĂȘmes.
Les moments de repos sont importants. Je mâen rends compte cette annĂ©e oĂč jâessaye dâaccĂ©lĂ©rer mon rythme de production/travail aprĂšs deux annĂ©es Ă ĂȘtre plus tranquille.
Si je devais dĂ©finir les 3 mots qui reviennent souvent dans ma tĂȘte depuis janvier : intensitĂ©, repos et levier.
Je veux ĂȘtre intense dans tout ce que je fais. Le travail, le sport, le repos, les relations. Je ne veux pas vivre dans un entre-deux oĂč je ne suis pas Ă 100% prĂ©sent dans ce que je fais.
Le repos (et lâĂ©nergie) est important dĂšs lors que jâessaye dâĂȘtre intense. Je me renseigne et je fais beaucoup dâexpĂ©riences sur les maniĂšres de se reposer. Sommeil, massage, dĂ©tox digitale, mĂ©ditation, samedi sans travailler etc.
Enfin, les leviers qui sont fondamentaux pour ne pas dĂ©pendre de sa force et de son temps de travail sur le long terme. Jâen ai fait une newsletter dĂ©diĂ©e il y a quelques semaines.
Posez-vous la question : quels sont les 3 mots qui reprĂ©sentent votre dĂ©but dâannĂ©e 2023 ?
Parlons de lâĂ©dition du jour maintenant Messieurs, dames.
Aujourdâhui, je vous propose un essai qui mâa Ă©tĂ© inspirĂ© par :
Un roman lu en janvier, Alexis Zorba de Nikos Kazantzakis.
Une discussion avec Eliott Meunier en mars sur les limites âdu conceptâ
Je vais Ă la fois essayer de vous convaincre de lire plus de romans tout en vous proposant de sortir la tĂȘte des livres et de dĂ©passer notre besoin de connaissance.Â
Câest une Ă©dition un peu plus philosophique et spirituelle que ces derniers mois (câest mon mood du moment) sans pour autant ĂȘtre inaccessible ou jargonneuse (du moins je lâespĂšre).
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Au programme du jour
Ode aux romans qui bouleversent une existence Ă jamais
Une rencontre avec Zorba le Grec
Les limites de la connaissance
La vie au-delĂ de la connaissance
Apollon et Dionysos ou la vie mesurée et la vie intense
Sortez votre tĂȘte des livres comme Alexis Zorba
Un extrait du livre Alexis Zorba qui exprime lâessence de cet essai qui va suivre :
Toi, tu avales tout ce que disent tes bouquins. Mais les gens qui les Ă©crivent sont des cuistres ! Et quâest-ce quâils savent en fait de femmes et de coureurs de femmes ? Des clous !Â
â Pourquoi nâĂ©cris-tu pas toi-mĂȘme, Zorba, pour nous expliquer tous les mystĂšres du monde ? ricanai-je.Â
â Pourquoi ? Pour la bonne raison que, moi, je les vis, tous les mystĂšres que tu dis et que je nâai pas le temps de les Ă©crire. Des fois câest la guerre, des fois câest les femmes, des fois le vin, des fois le santouri : oĂč trouver le temps de prendre cette radoteuse de plume ? Et comme ça, lâaffaire est tombĂ©e entre les mains des gratte-papier. Tous ceux qui vivent les mystĂšres, tu vois, ils nâont pas le temps dâĂ©crire, et tous ceux qui ont le temps, ils ne vivent pas les mystĂšres. Tu saisis ?
Ode aux romans qui bouleversent une existence Ă jamais
Il existe deux types de livres.
Les livres utiles qui vont rĂ©soudre un problĂšme dans votre vie Ă un instant prĂ©cis.Â
Et les livres qui vont sortir de nulle part et vous transformer Ă vie sans que vous nâayez rien demandĂ©.
Les livres de non-fiction (essais, livres de dĂ©veloppement personnel) vont souvent jouer le rĂŽle du livre âutileâ.
Les romans quant Ă eux, ont cette facultĂ© de rester en nous pendant des annĂ©es. Lire des romans câest pouvoir vivre 1 000 vies et perspectives diffĂ©rentes.
Je considĂšre que les grands romanciers sont les plus fins psychologues, sociologues et parfois philosophes auxquels nous avons accĂšs.
Le roman, câest aussi des liens qui se crĂ©ent avec un personnage. Ce sont des rencontres avec des Ăąmes fictives qui parfois paraissent si proches de nous.
Martin Eden continue de mâaccompagner quand jâĂ©cris. (Martin Eden de Jack London)
Morel mâinvite Ă poursuivre avec conviction mes rĂȘves. (Les racines du ciel de Romain Gary)
Georges Duroy mâinspire un Ă©tat dâesprit de conquĂȘte quand je dĂ©barque dans une nouvelle ville. (Bel Ami de Maupassant).
Je suis toujours Ă la recherche de romans (et de personnages) qui vont entrer dans mon panthĂ©on personnel.Â
Trouver un livre qui provoque en moi cet effet fait partie de mes plus grands plaisirs.
Mais comme nombreux dâentre vous jâimagine, jâai tendance Ă lâoublier.Â
Ă privilĂ©gier les lectures âutilesâ de non-fiction et Ă mâĂ©loigner de la magie de la grande fiction.
En dĂ©but dâannĂ©e nĂ©anmoins, je fus chanceux en dĂ©couvrant un roman et un personnage qui est entrĂ© (dĂšs le dĂ©but de ma lecture ou presque) dans mon panthĂ©on personnel.
Ce livre (et personnage) est Alexis Zorba de Nikos Kazantzaki, connu Ă©galement sous le nom de Zorba le Grec.
Une rencontre avec Zorba le Grec
Câest lâhistoire dâune rencontre.Â
Celle dâun jeune homme de 35 ans (le narrateur) un intellectuel qui vit dans les livres et dâAlexis Zorba, 65 ans qui nâa jamais ouvert un livre mais qui semble avoir percĂ© le secret de lâexistence Ă travers 1000 vies.Â
Deux personnalitĂ©s diamĂ©tralement opposĂ©es, l'une cĂ©rĂ©brale, l'autre volcanique, qui vont s'apprĂ©cier, s'enrichir l'une l'autre.Â
Lâhistoire est secondaire. Ce qui est marquant dans ce roman, ce sont les dialogues entre les deux personnages ainsi que leurs façons dâenvisager la vie, le monde et le rapport aux autres.
Le jeune intellectuel va se rendre compte que la vĂ©ritĂ© nâest pas dans les livres. Pour toucher du doigt la vĂ©ritĂ©, il faut vivre dans le rĂ©el. Il ne faut pas confondre la carte (le livre) et le territoire (le monde, les gens, la nature).
En tant quâabonnĂ© et lecteur de ma newsletter, je sais que nous partageons certaines valeurs, centres dâintĂ©rĂȘt et visions du monde.
Je suis quelquâun qui de lâextĂ©rieur ressemble au narrateur.Â
Jâaime les livres, les concepts, la solitude, le calme. Aussi, inspirĂ© par la philosophie antique et lâenseignement de Socrate, je valorise la raison, la vertu, lâordre ou encore la logique.
Mais tout comme le narrateur, jâai Ă©galement au fond de moi un volcan. Je sens un chaos, une Ă©nergie crĂ©atrice, des Ă©motions fortes.Â
Une envie de briser la mesure des philosophes est dâĂ©pouser lâexpĂ©rience vĂ©cue sans filtre et lâintensitĂ© de la vie Ă travers des excĂšs.
Je suis sĂ»r que cette tension interne parlera Ă nombre dâentre vous.
Ce livre fut pour un rappel que la vie nâest pas (que) dans les livres, la connaissance, le concept.
Avant de comprendre ce quâest la vie, il vaut mieux commencer par la vivre.
Les limites de la connaissance
Ma vie avait fait fausse route et mon contact avec les hommes n'Ă©tait plus qu'un monologue intĂ©rieur. J'Ă©tais descendu si bas que si j'avais eu Ă choisir entre tomber amoureux d'une femme et lire un bon livre sur l'amour j'aurais choisi le livre. â Le narrateur dans Alexis Zorba
PrĂ©fĂ©rer lire un bon sur lâamour plutĂŽt que dâaimer une femme.
Cette citation exprime la distance que lâintellectuel et son dĂ©sir de connaissance peuvent mettre entre lui et la vie.
Certes la connaissance procure du plaisir.Â
Jâai des âshots de dopamineâ dĂšs que je dĂ©couvre un nouveau concept qui mâintrigue ou qui met des mots sur quelque chose que jâavais observĂ©. Mais la connaissance est reliĂ©e Ă lâintellect, Ă notre mental et donc Ă notre cerveau.
Quand le dĂ©sir de connaissance devient le centre de sa vie, nous nous coupons dâune grande partie de lâexpĂ©rience que la vie peut nous offrir. Câest comme si nous utilisons un seul de nos sens.
Dâailleurs, il intĂ©ressant de se demander dâoĂč vient ce dĂ©sir de connaissance Ă titre personnel.Â
Dans mon cas, je sais que câest mon rapport conflictuel avec lâĂ©cole qui mâa poussĂ© Ă devenir si curieux et assoiffĂ© de nouveaux savoirs.
La lecture fut â dans un premier temps â une façon de compenser le retard que je pensais avoir pris en dĂ©crochant scolairement et ne faisant pas de longues Ă©tudes supĂ©rieures.
Jâai eu des annĂ©es oĂč jâai lu de maniĂšres boulimiques, dĂ©passant les 80 livres lus en entier sur une seule annĂ©e.
La philosophie mâa aussi apportĂ© de la stimulation intellectuelle et des dĂ©buts de rĂ©ponses Ă des questions que je me posais comme âquâest-ce quâune bonne vie ?â, ou âquel est le but de lâexistence ?â
Puis la vie mâa amenĂ© des situations qui mâont poussĂ© Ă aller au-delĂ de ce besoin de connaissances.
La vie au-delĂ de la connaissance
Tant que nous vivons un bonheur, nous le sentons difficilement. C'est seulement quand il est passĂ© et que nous regardons en arriĂšre que nous sentons soudain combien nous Ă©tions heureux. â Alexis Zorba
Depuis 2021, je travaille sur une philosophie de vie que jâai nommĂ©e la vie intentionnelle. Jâessaye de vivre selon ces principes que jâai exprimĂ©s Ă plusieurs reprises dans cette newsletter.
Or, cette philosophie de vie est le fruit dâun mĂ©lange dâactions et de rĂ©flexions. Ou dâentrepreneuriat et de philosophies comme lâexprime le terme Philopreneur.
Je pense que chacun de nous a une prĂ©disposition Ă tendre plus vers la rĂ©flexion ou vers lâaction. Dans mon cas, je suis plus enclin Ă privilĂ©gier la rĂ©flexion Ă lâaction, ce qui est dâailleurs une de mes faiblesses en tant quâentrepreneur.
Mon dĂ©part Ă lâĂ©tranger et ma vie de nomade mâont aidĂ© Ă me rendre compte de ce dĂ©sĂ©quilibre. Jâavais beau Ă©crire sur lâimportance de cet Ă©quilibre, je nâarrivais pas Ă le mettre en pratique.Â
Vivre Ă lâĂ©tranger et changer souvent dâenvironnement permet de mettre plus de chaos dans sa vie. Le voyage nous pose des questions : âQue viens-tu faire ici ?â, âQuelle expĂ©rience souhaites-tu vivre et faire vivre aux autres ?â
Lâenvironnement est aussi fondamental pour sortir de sa tĂȘte et de ce dĂ©sir de connaissance qui tourne en boucle.
Jâen parle souvent ici mais avoir des amis comme Ulysse Lubin, Eliott Meunier ou Baptiste Piocelle que je frĂ©quente actuellement Ă Budapest, me poussent Ă penser et vivre ma diffĂ©remment.
La connaissance et le concept ne sont quâune Ă©tape (et une aide) vers quelque chose de supĂ©rieur.
Ce quelque chose peut-ĂȘtre une connexion au prĂ©sent, Ă autrui, au monde.Â
Cela peut ĂȘtre la dĂ©couverte de niveau de conscience supĂ©rieur.Â
Ou encore la (re)découverte de ses sens, de son corps, de son esprit au-delà de son mental.
Par exemple, lâan dernier Ă Istanbul, jâai essayĂ© pendant plusieurs semaines de vivre dans un Ă©tat de prĂ©sence supĂ©rieure.
Je nây parvenais pas la majeure partie du temps mais je mâexerçais Ă rĂ©guliĂšrement prendre conscience de ce qui Ă©tait autour de moi, Ă sentir mon corps se dĂ©placer, Ă essayer de me connecter aux gens et aux Ă©lĂ©ments autour de moi.Â
Les journĂ©es ou les brefs moments oĂč je suis dans cet Ă©tat, jâai lâimpression que les couleurs sont plus vives autour de moi. Je me sens connectĂ© Ă quelque chose qui nâest pas le mental ou la connaissance.
La connaissance reste un dĂ©sir fondamental de lâHomme qui a besoin de comprendre ses origines, celles du monde. Qui essaye de dĂ©celer les mystĂšres de la vie et de lâunivers. De trouver un sens Ă sa vie.
Mais cette connaissance est un vĂ©hicule qui doit nous amener plus loin. Il faut savoir utiliser ce vĂ©hicule sans en ĂȘtre dĂ©pendant ou se limiter Ă celui-ci.
Ce qui mâamĂšne Ă cette dualitĂ© entre la mesure et lâexcĂšs, entre la sĂ©rĂ©nitĂ© quâamĂšne la connaissance, et le chaos que font naĂźtre le mouvement et lâintensitĂ©.Â
Ce qui nous amÚne à la dualité éternelle entre mesure et intensité qui est représenté dans la mythologie grecque par Apollon et Dyonisos.
Apollon et Dionysos ou la vie mesurée et la vie intense
Tous les hommes ont leur folie, mais la plus grande folie, c'est de ne pas en avoir â Alexis Zorba
Dans la mythologie grecque, Apollon et Dionysos sont deux dieux importants qui incarnent des idées et des valeurs opposées.
La grande opposition philosophique entre Apollon et Dionysos est celle entre la raison et l'Ă©motion, l'ordre et le chaos, la clartĂ© et l'obscuritĂ©.Â
Les deux dieux représentent des aspects différents de la vie humaine et de l'expérience, et leur conflit symbolise la tension entre ces deux aspects, qui se retrouve dans de nombreux domaines de la vie, tels que l'art, la religion, la politique et la morale.
Comme je lâĂ©crivais au dĂ©but de cette Ă©dition, nous avons tous cette tension interne.Â
Elle nâest pas Ă©gale selon les individus mais, nous avons une part dâApollon et une part de Dionysos en nous.Â
Le personnage de Zorba a confortĂ© mon dĂ©sir et mes rĂ©flexions dâaller vers toujours plus de chaos tout en construisant un environnement qui apporte un minimum dâordre pour ne pas se perdre en chemin.
En effet, comme disait le philosophe Thoreau, la vie est une expĂ©rience et le plus dâexpĂ©riences nous faisons/vivons, le mieux câest.Â
Or une expérience sous-entend nouveauté. Nouveauté équivaut à inconnu et donc à chaos.
De plus, jâai la conviction que la vie nous demande de (pour)suivre notre vĂ©ritĂ©, mission personnelle ou (lĂ©gende personnelle pour reprendre lâexpression de Paulo Coelho dans lâAlchimiste).Â
Pour cela nous allons nous engager dans des quĂȘtes successives qui vont commencer par les plus superficielles puis aller vers le plus spirituels.
La vie est donc un chemin composĂ© dâexpĂ©riences et de missions personnelles.
Elle est recherche dâĂ©quilibre subtil entre une vie mesurĂ©e et une vie intense. Une vie ordonnĂ©e et chaotique.
ConclusionÂ
Pour conclure cette Ă©dition, je dois revenir aux livres et Ă lâironie de cet essai.
Je développe une réflexion vous invitant à vous éloigner des livres en me basant sur un livre.
Le livre nâest pas un problĂšme (au contraire). Mais je vous invite Ă utiliser la lecture â que vous lisiez de la non-fiction ou des romans â comme des moyens de dĂ©passer le mental et la connaissance.Â
Je vous propose dâancrer vos lectures dans le rĂ©el. Par exemple, en associant celles-ci Ă des projets personnels.
La connaissance est le conduit qui vous permet de dépasser ses propres limites.
Donc, continuez à (me) lire. Mais surtout, expérimentez, ressentez, vivez.
PS : Voici quelques personnages que je vous recommande dâĂ©tudier pour comprendre comment vous approprier ce subtil Ă©quilibre entre rĂ©flexion et actionÂ
Thoreau
Muir
Tesson
VoilĂ , câest tout pour aujourdâhui.
Je suis curieux dâavoir vos retours comme aprĂšs chaque Ă©dition.
Dites-moi ce que vous en avez pensé par MP sur Linkedin, Instagram ou en répondant à ce mail.
Pensez Ă mettre un petit â€ïž pour me signaler que lâĂ©dition vous a plu
Passez une excellente semaine et Ă lundi prochain,
JCK from Budapest đđș
Si tu aimes les romans de fiction, la voie des rois (Brandon Sanderson) développe des personnages d'une profondeur inouïe, assez archetypaux, qui touchent des parties profondes du soi! TrÚs puissant.
Par rapport à la lecture, j'aime approcher ça comme une dialectique entre la connaissance et la pratique. J'ai toujours été intrigué par comment atteindre une connaissance profonde, et il m'est curieux qu'elle puisse s'obtenir à la fois dans les livres, et dans la pratique ! à bien observer, je vois un phénomÚne d'actualisation qui peut se passer d'un domaine vers l'autre et réciproquement, comme une respiration.
Je m'explique. Beaucoup lire créé un potentiel de connaissance fort en concepts. Le besoin suivant, l'analogie étant physique, est de décharger ce potentiel dans le monde pratique ! Dans un phénomÚne de polarité, il est alors possible de revenir au théorique et de transcender les concepts initiaux et répéter le processus. C'est pour moi le phénomÚne sous-jacent à l'actualisation du soi (Maslow, Jung etc)
Et ça marche aussi dans l'autre sens ! Une personne totalement dévouée à sa vie pratique devient bien souvent un expert théorique, aussi. Car sa connaissance pratique actualise réguliÚrement sa théorie. Son biais initial est cependant différent.
La personnalitĂ© joue sĂ»rement un rĂŽle sur la prĂ©fĂ©rence, probablement l'aversion au risque, l'ouverture aux idĂ©es, ou mĂȘme la propension Ă croire les modĂšles existants ou uniquement ses propres interprĂ©tations du rĂ©el...
"Mais tout comme le narrateur, jâai Ă©galement au fond de moi un volcan. Je sens un chaos, une Ă©nergie crĂ©atrice, des Ă©motions fortes." "Je suis sĂ»r que cette tension interne parlera Ă nombre dâentre vous."
Effectivement, cela me parle énormément.
Tu dirais que dans ton cas, cela te vient d'oĂč d'avoir Ă©tĂ© bridĂ© dans cette Ă©nergie, qui fait que ton volcan est interne, et non pas ton quotidien, et que tu dois apparemment, comme moi, travailler intensĂ©ment sur toi pour que tout cela puisse s'exprimer, au lieu d'ĂȘtre naturel comme chez d'autre?