Hello !
J’ai commencé par écrire cette newsletter dans un petit café, à Tbilisi, samedi et je la termine actuellement dans un autre, à Budapest, où je suis arrivé hier soir.
En parlant de mon arrivée à Budapest, j’ai une petite anecdote qui ira très bien avec le thème de ma nouvelle vidéo concernant le thème du chaos que je vous partage aujourd’hui.
Hier soir en sortant de l’aéroport, je me connecte à Internet et découvre de multiples messages me précisant que mon appartement n’est en fait pas disponible de suite et qu’en conséquence je dois aller dans un autre que celui initialement prévu.
Sur le coup il y avait de quoi être un peu frustré, je sortais d’une journée de 12h et de deux avions pour aller de Géorgie en Hongrie en passant par l’Allemagne. De plus, je ne trouvais pas l’adresse de l’appartement proposé en remplacement sur Google Map et l’hôte ne répondait pas à mes questions.
Je finis par commander un taxi et me diriger vers ce qui semble être l’adresse communiquée et trouva finalement moins d’une heure plus tard les clés et cet appartement “plan B”.
Dans le taxi j’ai en temps de me dire qu’il n’y avait pas de raison de s’énerver ou de se frustrer, cette situation est juste une manifestation du chaos qui se développe quand on est en mouvement, quand on sort de sa zone de confort et de ses habitudes.
Ceci n’était entièrement hors de mon contrôle, m’a permis d’apprendre à mieux gérer ces situations et de découvrir un autre appartement / quartier.
Enfin tout a fini par s’arranger, je suis maintenant dans le bon appartement.
Bref, une belle leçon pour mon arrivée en Hongrie.
Au programme de cette semaine :
Vidéo : Mettre plus de chaos dans sa vie (Jordan Peterson & 5 idées)
3 concepts et idées qui me font réfléchir en ce moment
2 citations et ressources que je recommande
1 exercice pratique
Allez c’est parti !
Mettre plus de chaos dans sa vie (Jordan Peterson & 5 idées)
Si vous n’êtes pas lecteur régulier de cette newsletter, petit rappel : j’ai lancé ma chaîne Youtube il y a quelques semaines.
J’y publie une vidéo toutes les deux semaines dans laquelle je fais des expériences de philosophies et mode de vies ou développe des réflexions pour repenser notre façon de vivre au 21ème siècle.
Cette semaine, j’ai repris une idée de l’intellectuel et auteur, Jordan Peterson, celle d'ordre et de chaos qui est très présente dans ses livres et ses conférences.
Ce concept m'a fait beaucoup réfléchir sur ma manière de conduire ma vie et sur comment trouver cet équilibre entre l'ordre et le chaos.
En regardant la vidéo :
vous comprendrez mieux ce concept d'ordre et de chaos selon Peterson
je vous donne 3 raisons expliquant pourquoi c'est difficile de mettre du chaos dans sa vie
5 idées pour parvenir à en mettre plus si vous en ressentez le besoin.
Comme pour les précédentes je vous encourage à :
Regarder tranquillement la vidéo
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3 réflexions du moment
Sélection et développement de 3 idées, concepts ou réflexions tirées de mon “second cerveau”
1) Prendre le temps de digérer avant de transmettre
Depuis mon retour de “break” il y a 2 mois, vous l’avez peut-être remarqué, je n’ai plus de rubriques dédiées au partage de contenus - ce que j’appelais “les bons plans” - comme je pouvais le faire depuis le début de cette newsletter en 2018.
J’ai pendant longtemps fait pour vous ce que l’on appelle de la curation.
En tant que curateur j’étais une sorte de filtre consommant des contenus régulièrement (et en nombre) et transmettant à son audience le meilleur de ceux-ci.
Je n’ai plus envie d’avoir ce rôle de cette manière car je ne pense pas qu’il soit le plus utile aussi bien pour moi que pour vous.
Le problème de la curation c’est qu’il oblige le curateur à toujours consommer de nouveaux contenus et toujours plus, il est sur le tapis roulant de la consommation.
Il ne peut prendre le temps de véritablement approfondir, comprendre, digérer le contenu. Il est un connaisseur de surface, son savoir est superficiel.
Il propose des contenus à son audience en faisant de son mieux pour lui être utile mais n’apporte pas une réelle valeur ajoutée.
C’est pour cela que j’ai décidé de mettre une pause à la curation pure ici.
Je veux passer d’un curateur à un penseur.
Quelqu’un qui prend le temps de digérer pleinement ce qu’il ingère, qui réfléchit à partir de cette nourriture et transmet ses idées en s’appuyant sur celles d’autrui.
Ainsi, je donne un meilleur exemple à mes lecteurs en produisant de la réflexion tirée d’une connaissance acquise plutôt que d’être un simple transmetteur de concepts mal digérés.
Ce qui ne m’empêche pas de citer mes sources pour vous permettre d’approfondir le sujet de votre côté.
Cela me permet de prendre plus le temps d’aller en profondeur, de penser, de revenir sur certains livres/idées et de développer ma propre pensée et vous incitez ainsi à en faire de même.
2) Je n’adhère pas au culte de l’inbox 0
Pendant un temps, j’étais gêné quand on me demandait comment je gérais mes mails et plus largement mes demandes entrantes.
Cette question faisait référence à l’idée de l’inbox 0, très prisée dans le monde la productivité et de l’entrepreneuriat, qui considère que le saint Graal de l’efficacité et de la performance est de parvenir à avoir une boîte mail entièrement traitée chaque semaine.
La vérité, c’est que je suis nul en gestion d’emails, c’est à peine si je sais comment fonctionnent les filtres sur gmail et je loupe la plupart des messages que je reçois sur Linkedin et autres réseaux.
Mais il y a une raison à cela, c’est un choix personnel, intentionnel.
Cela part de mes valeurs, de ce qui est important pour moi.
Lorsque j’étais CEO de startup bien sûr que savoir bien gérer mes mails, être adepte d’une forme d’inbox 0 avait du sens. Et encore je peux débattre sur cet aspect avec certaines des personnes que je coache en les questionnant sur cet “automatisme” et convention entrepreneuriale.
Mais je ne suis plus CEO de startup, je suis un lecteur, un penseur, un créateur de contenu, un coach qui souhaite consacrer l’essentiel de son temps à l’étude, à l’écriture, à la réflexion, à l’échange et aux expériences.
Je n’ai pas envie de passer mes journées dans ma boîte mail ni même d’avoir un système plus intelligent pour traiter mes mails à des moments précis.
Je n’ai pas besoin pour que mon activité prospère.
Et surtout, je préfère être en faillite de boîte mail qu’en faillite de temps pour ce qui compte pour moi.
Alors bien sûr je loupe parfois des mails “importants” (il y en a si peu en réalité)) et des opportunités intéressantes mais je préfère en louper quelques-unes plutôt que de pratiquer un système ne me correspondant pas.
Mon point ici est de dire qu’avant d’adopter ce genre d’idée dans votre quotidien, questionnez d’abord si celle-ci vous correspond, si elle va de pair avec le style de vie que vous souhaitez avoir, à la manière dont vous souhaitez pratiquer et développer votre activité.
N’agissez pas par mimétisme, ne vivez pas par défaut.
3) La différence entre le devenir et l’avenir
C’est une idée et formulation que je puise d’un cours de Bernard Siegler qui le reprend lui-même d’Aristote.
Le devenir c’est ce qui adviendra quoi qu’il arrive. C’est l’eau qui coule, le temps qui passe. Une pomme va mûrir puis pourrir. Nous allons grandir, vieillir et mourir.
L’avenir c’est notre capacité à influer sur notre futur et celui du monde.
C’est ce que nous pouvons faire, ce qui est en notre contrôle, pour se transformer et transformer la société par la même occasion.
C’est une particularité de l’Homme sur le reste des êtres vivants, il est capable de passer d’un état de devenir à celui d’avenir.
Notre capacité à utiliser notre raison nous le permet. On est capable de penser, de se penser.
On est capable d’apprendre à mieux se connaître, d’adopter nos propres valeurs, d’avoir des projets, des intentions qui influent sur notre personnalité, sur notre trajectoire et donc notre avenir personnel.
Je développerai plus tard dans l’année le concept d’individuation individuelle (ou psychique) et collective qui en découle.
Je terminerai en précisant que c’est exactement ce que j’essaye de développer avec le concept Philopreneur : l’art de mener une vie intentionnelle, en refusant le mode (de vie) par défaut.
2 citations pour nous aider à mieux vivre au 21ème siècle
Sélection de deux citations (et de leur contenu ou livre associé) que j’ai appréciées récemment.
Knowledge is real knowledge only when it is acquired by the efforts of your intellect, not by memory.
Only when we forget what we were taught do we start to have real knowledge.
Henry David Thoreau dans le livre Calendar of Wisdom de Leon Tolstoy
Cette citation du philosophe américain Thoreau représente bien la réflexion que j’ai développée concernant mon envie de digérer avant de transmettre.
Il faut distinguer la mémorisation de la connaissance. La première présente peu d’intérêts car elle ne peut être réutilisée hors contexte.
Une connaissance c’est réussir à prendre quelque chose, le rendre abstrait - en faire un concept - que l’on va pouvoir réutiliser avec ses propres mots dans une autre situation.
Ne mémorisez plus vos lectures, digérez-les puis conceptualisez-les.
Simplement, nous ne sommes pas d’accord sur l’origine du savoir. Je ne crois pas que le questionnement soit une maladie. L’obéissance aveugle sans questionnement est la maladie.
Citation tirée de Le problème Spinoza de Irvin Yalom
J’ai terminé ce magnifique roman philosophique la semaine dernière.
J’ai choisi cette citation qui me parle beaucoup à une époque où la pensée critique est de plus en plus absente, de moins en moins sollicitée, voir souhaitée.
Il y a des questions qui ne sont pas mises sur la table, qui ne semblent pas pouvoir faire l’objet d’un débat.
Et nous sommes tous dans nos petites bulles générées par les réseaux sociaux et algorithmes qui ne font confirmer que ce que l’on pense déjà, peu importent nos sensibilités et idéologies.
Spinoza à l’inverse était un grand homme, prêt à tout questionner dont le judaïsme et l’ensemble des religions, jusqu’à se faire excommunier à 23 ans.
Ce qui ne l’empêcha pas ensuite de produire des œuvres majeures et d’avoir la reconnaissance du même peuple qui l’a excommunié des siècles plus tard.
À notre époque les enjeux sont différents, les questionnements ne sont plus les mêmes mais il reste toujours difficile d’avoir certaines discussions sans prendre le risque de finir au pilori.
Notre société a toujours eu besoin et aura toujours besoin d’espace sain pour questionner et se questionner.
1 exercice à pratiquer cette semaine
Quitter l’ordre et nos habitudes pour générer plus de chaos
En référence à ma dernière vidéo, je vous propose de mettre plus de chaos dans votre quotidienne cette semaine.
Regardez ma vidéo sur le chaos :)
Lister des idées d’activités et de territoires que vous aimeriez explorer (des projets ?)
Lister ensuite les activités de votre quotidien que vous aimeriez changer ou faire évoluer
Faire une nouvelle activité cette semaine (mettez-la dans votre agenda dès maintenant)
Faire évoluer / modifier une de vos routines (exemple : j’adresse la parole à une personne chaque matin en allant au travail)
Je m’arrête ici pour cette semaine et je retourne visiter cette superbe ville qu’est Budapest (j’ai beaucoup aimé ma première visite ce matin).
Comme toujours, n’hésitez pas à me faire vos remarques et retours par mail que ce soit sur la vidéo ou sur les réflexions partagées dans l’édition.
J’adore lire vos mails et ainsi pouvoir créer un lien plus direct avec vous.
D’ailleurs la semaine prochaine je vous parlerai d’un petit projet que je vais lancer pour aller dans ce sens.
Passe une excellente semaine et à lundi prochain !