Chaque lundi à 16h30, je vous propose des réflexions tirées de mes lectures, de mon second cerveau, de mes expériences et observations personnelles pour essayer de mieux vivre, penser et travailler à notre époque.
Pourquoi ? Ma mission actuelle est de vous aider (et de m’aider en passant) à oser construire et développer votre philosophie de vie afin de tracer votre propre chemin et être ce que j’appelle un philopreneur.
Hello !
En direct de Budapest, j’y suis de retour après un bon mois passé en France.
J’ai décidé de rester dans le coin au vu de la situation actuelle, le plan initial était de partir au Mexique puis en Amérique du Sud. Vu les incertitudes actuelles sur le plan sanitaire et politique, je préfère ne pas trop prévoir mon futur géographique que je ne contrôle pas entièrement.
Ce retour en terre hongroise va me permettre de me concentrer à 100% sur mes projets et intentions de l’année.
Au programme, lecture, étude, écriture, réflexions, conversations, rencontres, coachings, productions de vidéos, podcasts et autres essais.
J’en profite pour - de nouveau - préciser que je cherche un tuteur, Professeur, mentor de philosophie pour m’accompagner dans mon éducation philosophique.
Contactez-moi si vous êtes la personne qu’il me faut ou si vous connaissez la personne que je dois absolument rencontrer !
Dans les semaines à venir, si j’avais un mot cardinal, un mantra à garder en tête ce serait le courage.
Je considère que pour aspirer à une bonne vie, cela nécessite d’avoir du courage pour soi et les autres.
La prise de hauteur, la réflexion, la sagesse, la connaissance sont autant de qualités stériles ou du moins limitées si elles ne sont pas associées par celle du courage et des comportements qui lui sont associés.
J’ai le sentiment que notre société a besoin de plus d’exemples de courage actuellement.
Au programme cette semaine :
Le fléau de notre génération ? - Le syndrome Peter Pan (nouvelle vidéo)
3 concepts et idées qui me font réfléchir en ce moment
2 citations tirées de mes lectures récentes
1 coaching Philopreneur (nouvelle rubrique)
Le fléau de notre génération ? - Le syndrome Peter Pan
Depuis plus de trois ans, cette newsletter vous propose d’être “dans ma tête” que ce soit avec son ancienne version “Dans la tête de JCK” ou son actuel “Dans la tête d’un Philopreneur”.
Aujourd’hui, je vous propose de passer au niveau supérieur par l’intermédiaire d’un nouveau format vidéo dans lequel je propose une réflexion au format “long” et “improvisé” pour vous amener vraiment dans ma tête.
Je prends une problématique ou un sujet, je prépare en avance un plan minimaliste avec quelques points de repère et références pour m’aider puis j’enregistre en suivant ce plan et en laissant mes pensées s’aventurer là où elles veulent m’amener.
Pour ce premier “essai vidéo”, j’ai choisi de prendre comme point de départ le syndrome de Peter Pan qui soulève notamment : notre peur de l'engagement, notre refus des responsabilités et nos difficultés à faire des choix importants dans et pour nos vies.
Celui-ci nous bloque au stade de l'adolescence en mettant en l'arrêt le processus du développement humain qui est censé nous permettre de passer d'un potentiel infini (stade de l'enfance et adolescence) à une réalisation concrète et finie (notre vie d'adulte).
Voici le plan de la vidéo pour vous donner une idée du voyage de pensée que je vous propose :
Qu’est-ce que le syndrome de Peter Pan ?
Les 4 étapes du développement de l'humain
Pourquoi avons-nous peur de grandir, de l'engagement et des responsabilités ?
Les forces et les limites de l'optionalité ?
Quels sont les coûts cachés et risques du syndrome de Peter Pan ?
Mon rapport personnel à ce syndrome
Comment s'extraire et dépasser les limites du syndrome de Peter Pan ?
Vous trouverez toutes les références que je mentionne en description de la vidéo.
Comme d’habitude, je vous encourage à :
Regarder ou écouter tranquillement la vidéo
Me dire en commentaire : ce que vous pensez de ce syndrome ? Est-il exacerbé par notre société contemporaine selon vous ? Je suis également preneur de vos retours sur ce nouveau format ! :)
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3 réflexions du moment
Sélection et développement de 3 idées, concepts ou réflexions tirées de mon “second cerveau”
1) S’extraire du désir de nouveauté perpétuel
Dans la continuité de ma vidéo sur le syndrome de Peter Pan qui traite de la peur de grandir et d’assumer les engagements, les responsabilités et autres choix que nécessite une vie d’adulte, je vais ici explorer le rapport à la nouveauté et à son opposé : l’ancien, le connu, ce qui a déjà éprouvé sa valeur dans le passé.
Tout le modèle de notre société occidentale nous pousse et dépend de notre tendance à vouloir constamment de la nouveauté dans notre vie.
C’est la société de consommation, le capitalisme consumériste dans lequel nous vivons depuis plus de 100 ans.
La nouveauté que ce soit via les possessions, les expériences, les accomplissements ou encore les rencontres, activent cette fameuse hormone qu’est la dopamine, un shoot de plaisir que l’on essaye de prendre du petit-déjeuner au moment du coucher.
Je ne sais pas vous, mais moi, je suis totalement sujet à ce désir de vouloir de la nouveauté dans mon quotidien : dans mes lectures, dans mes rencontres, dans mes projets, dans mes expériences, même dans les cafés que je fréquente !
Ce n’est pas un mal absolu, mais cela dénote d’une certaine tendance à considérer le déjà-vu ou connu comme quelque chose ayant une valeur inférieure à ce que l’on ne connaît pas encore.
Il y a aussi des peurs sous jacentes, un mal-être ou tout simplement une frustration mêlée à un désir provoquer par les publicités autour de nous, les réseaux sociaux, notre entourage etc.
Qui n’a jamais consommé pour compenser une crise existentielle ?
Je présente souvent mon concept de vie intentionnelle, que j’oppose à la vie par défaut, celle que l’on vit sans mettre en place une hygiène de pensée, des comportements et des intentions pour nous aider à dépasser '“la vie animale” du 21ème siècle.
Car, en vivant une vie où on ne fait qu’assouvir nos désirs pour générer de la dopamine, ne sommes-nous pas, au final, un nouveau type de “sauvage” qui court partout, cherchent la reconnaissance, le plaisir et le “bonheur”.
C’est une réflexion que je me suis parfois faite à moi-même ces dernières années. Mais pourquoi tu cours ? Pour qui ? Pourquoi fais-tu tout cela ?
J’ai été marqué par un conseil de Sénèque, qui m’avait mis une grosse claque en tant que lecteur, puis plus largement en tant qu’homme dans ma manière de penser, de conduire ma vie.
Ce conseil était de toujours revenir aux auteurs, aux lectures qui comptent pour nous, qui ont un effet positif sur notre manière de vivre et d’être avec les autres (les vertus) et bien sûr avec soi-même.
En somme, de trouver ses quelques auteurs favoris puis d’y revenir régulièrement.
Alors évidemment pour les trouver, il faut explorer.
Plus largement la vie c’est apprendre à danser entre ordre et chaos comme j’en parlais dans cette vidéo. Alterner des phases d’explorations et d’exploitations.
Mais ayons conscience que tout ce qui est construit autour de nous dans la société est pensé pour nous pousser à vivre une vie de nouveauté perpétuelle, à vouloir consommer et avoir ce que nous n’avons pas encore, à attiser notre désir et différents besoins naturels ou non naturels comme diraient les épicuriens - les vrais, pas ceux du sens moderne.
On se retrouvera presque à culpabiliser de vouloir refaire une activité, revoir les mêmes personnes, à s’engager dans une activité, un lieu, une relation.
C’est sans doute l’âge ainsi que les événements que j’ai vécus ces dernières années qui me poussent à penser cela, mais j’aspire dorénavant à plus de profondeur, d’engagement, de responsabilité, d’ancrage et cela passe par accepter de quitter le monde de la surface, celui de la publicité, du désir ayant pour objet et fin le plaisir à court terme, la dopamine.
Se diriger vers une vie avec une intensité différente, celle des profondeurs, de la joie morale, de la connaissance, de la présence à aux autres et à soi.
Ce n’est pas simple, j’ai décidé pour différentes raisons de repartir en Hongrie, plutôt que de voguer en Amérique du Sud comme j’avais planifié initialement.
Cela m’oblige à redécouvrir ce que je connais déjà, à le voir avec des yeux différents mais cela me permet aussi d’avoir un ancrage, un pied dans le connu pour explorer des territoires inexplorés, dont mes projets de l’année qui vont me pousser loin de qui j’étais ou ce que je faisais il y a à peine quelques années.
2) Une vie maximaliste ou essentialiste ? Un choix de mode de vie fondamental
Un autre sentiment, une tension intérieure que j’essaye de combattre depuis plusieurs années ressentant au fond de moi qu’il ne me correspond pas/plus et qu’il est sans doute mauvais sur le long terme : c’est ce “besoin” d’être productif, de voir sa vie comme un agenda qu’il faut remplir, des quêtes sans fins, des chiffres à atteindre, un certain nombre de tâches à finir avant la fin de journée etc.
N’est-ce pas une forme de fuite que de vouloir une vie occupée par toutes ces obligations, ces divers projets, ces deadlines qui nous donnent l’impression de vivre pleinement le peu de temps que nous avons sur cette Terre ?
Appelons cela l’approche maximaliste de la vie.
La vie est courte, il faut la remplir au maximum, savoir comment tirer le meilleur de chaque année, mois, semaine, journée, heure, minute.
On la voit comme une orange qu’il faut presser jusqu’à la dernière goutte. On est des extracteurs du jus de la “vie”.
Mais en réalité, agissant ainsi, on ne prend même pas le temps de savourer le verre qu’on passe nos journées à presser.
On ne sait même plus pourquoi on a commencé ce que l’on est en train de faire.
On se rend compte qu’on pensait savoir mais qu’on ne sait pas.
On a cru qu’on savait ce que c’était que vivre, alors qu’en fait on n’en sait strictement rien.
On a juste repris un modèle ou plusieurs et on essaye de les faire tenir dans des journées beaucoup trop courtes pour l’homme occupé du jour, beaucoup trop longues pour ce même homme tourmenté durant la nuit.
Et si on essayait de vivre avec une approche essentialiste ? Cela se marie très bien à la vie intentionnelle du philopreneur par ailleurs.
L’essentialiste est un ambitieux d’un tout autre type que le maximaliste.
Il souhaite vivre une bonne vie, il sait qu’il doit (ré)apprendre à vivre car ce n’est pas une compétence acquise.
Il ne veut pas réussir dans la vie, il veut réussir sa vie.
La vivre dans son intensité mais aussi dans sa contemplation, il veut de la vitesse et de la lenteur, de la folie et du repos.
En coaching, il y a un concept que j’ai “inventé” que j’aime partager à mes clients, c’est celui de la “journée minimum viable”.
Plutôt que vouloir remplir la journée de tous nos désirs, obligations et d’une liste de tâches sans fin c’est de privilégier les quelques actions, intentions, activités qui font qu’on se sent vraiment vivant à la fin de la journée.
Cela comprend des actions pour ses projets, des actions pour son bien-être (mental, spirituel, physique), le développement de ses compétences, des moments intimes avec ses proches ou encore des discussions enrichissantes.
Je leur demande “Que ferais-tu de ta journée si elle ne durait que 5h ?”
Quand on pense ainsi, on doit faire des choix, revenir à l’essentiel et on se rend vite compte qu’une vie composée uniquement de tâches, d’agenda, de deadline, de multiples projets ne peut suffire à l’épanouissement.
Une journée peut être courte ou longue, c’est à nous de manipuler le temps, de vivre plusieurs degrés d’intensité pour vivre une vie multidimensionnelle.
Donc soyons vigilants, intentionnels dans notre manière de construire, de choisir notre philosophie mais aussi essentialiste dans notre manière d’appréhender notre quotidien.
3) L’art de la conversation et du dialogue avec ses amis
Plus les années passent, plus je constate que les conversations avec mes amis et proches font partie de ce qui me procure le plus de joie dans mes journées.
Mais attention, pas n’importe quel type de conversations, je parle de celles qui sont un vrai dialogue, un véritable échange d’âme à âme où l’ego est rapidement laissé de côté pour permettre à chacun de se dévoiler, d’apprendre et de s’élever au cours de et suite à l’échange.
Une conversation est un moyen incroyable de créer du lien, de se sentir vivant mais il nécessite une intention, une capacité à faire tomber le masque que l’on porte en société.
La qualité des échanges importe bien plus que la quantité des interactions que l’on peut avoir avec un ami.
La semaine dernière, j’ai vu un ami que je n’avais pas vu depuis 6 ans, je l’avais connu au tout début de Fetch quand j’avais 24 ans.
Je le considère comme un ami car lors de notre discussion, une fois passée les mises à jour de nos histoires respectives. Nous sommes passés naturellement à des sujets beaucoup plus personnels et existentiels, ce qui fait d’office passer la conversation à un dialogue qui ne peut qu’être plaisant et transformateur pour les deux protagonistes.
On n’apprend rien des conversations masquées hormis comment se comporter en société et faire preuve d’intelligence sociale (ce qui est déjà pas mal à vrai dire !)
Me concernant, ce que j’aime ce sont les discussions totales, celles où je sens que je peux aborder n’importe quel sujet pour me faire aider dans ma quête de vérité et aider l’autre dans la sienne.
Ce type de conversations nécessitent du courage, de la confiance, du respect, de l’amour, de l’indulgence.
C’est pour cela que j’essaye au maximum de penser mes journées et semaines de manière à avoir ce type de conversations avec mes amis proches mais aussi lors de mes coachings où je me dois d’être courageux pour encourager mes clients à l’être également. Ou encore, dans mon podcast où j’espère créer le climat permettant de nous faire oublier à mon invité et moi-même que la conversation est enregistrée.
Une bonne semaine pour moi c’est une semaine où j’ai eu de belles conversations, elles me procurent des souvenirs, des leçons pour ma vie présente et des amis pour la vie.
2 citations pour nous aider à mieux vivre, penser, travailler au 21ème siècle
Sélection de deux citations (et de leur contenu ou livre associé) que j’ai appréciées récemment.
On crée une écologie morale qui contribue à résoudre les problèmes du moment. Cette écologie fonctionne, et la société progresse. Avec le temps, toutefois, cette écologie perd de sa pertinence face aux nouveaux problèmes qui se posent. L’ancienne culture se rigidifie et les tenants d’une contreculture brandissent leur hache. S’ensuit une phase de troubles et de concurrence, les champions des différents ordres moraux s’affrontent pour faire prévaloir leur culture.
Citation extraite du livre La seconde Montagne de David Brooks
Ce terme “d’écologie morale” a retenu mon attention.
On voit actuellement une tension qui commence à être de plus en plus présente entre plusieurs écologies morales.
Mon avis cependant, est qu’il ne faut pas qu’une seule écologie morale l’emporte mais qu’une écologie tierce soit enfanté de ces oppositions morales, car comme j’aime le penser et le dire, la vérité est grise et elle est celle d’une époque, d’un moment historique ou personnel, non celle de toujours, comme l’exprime bien la citation.
Pour Aron, la morale du citoyen est la condition du maintien de la démocratie. Ou plus exactement une démocratie, pour survivre, a besoin de citoyens qui s’imposent certaines disciplines. Finalement la démocratie suppose deux choses : une société et une nation.
Citation extraite du livre Le spectateur engagé, Raymond Aron qui est une retranscription d'entretiens télévisés diffusés en 1980.
J’ai découvert Raymond Aron récemment, au-delà de son nom et de sa réputation. Ce penseur m’inspire beaucoup par sa posture qui l’a rendu “non identifiable idéologiquement” quand bien même certains ont essayé et essayent encore de nos jours à le faire.
Quand on cherche à comprendre le monde, à tendre vers la vérité ,la sagesse, on ne cherche pas de label, on ne s’adosse pas une idéologie, on est prêt à être complexe, incompris et parfois seul comme Raymond Aron l’a été à certains moments.
Concernant la citation en elle-même, la morale du citoyen est quelque chose qui me préoccupe beaucoup en ce moment au vu des événements actuels.
J’ai des discussions intéressantes en off qui m’aident à structurer ma pensée sur ce sujet complexe.
J’espère pouvoir partager mes réflexions sur le rôle de l’individu et du citoyen dans notre époque actuelle.
C’est pour moi un sujet majeur, qui ne me semble pas être assez présent dans les préoccupations quotidiennes des personnes que j’observe autour moi mais qui devraient pourtant l’être, pour protéger justement, ce même quotidien.
(Nouveau) Coaching Philopreneur : Le plan de réflexions et d’actions de la semaine
Chaque semaine, je vous propose pour finir quelques réflexions et actions en liens avec un sujet abordé dans l’édition. Je les présente sous le même format que celui proposé à mes clients en coaching qui reçoivent ce type de plan chaque lendemain de nos sessions. Considérer cela comme un “coaching Philopreneur" à distance.
Vos Réflexions :
Pensez-vous être concerné par le syndrome de Peter Pan ? Quel impact celui-ci a-t-il sur votre vie actuelle ? Que pouvez-vous amorcer pour vous en extraire, ce mois-ci ? Cette année ?
A quoi ressemblerait une vie essentialiste pour vous ? Que feriez-vous de votre temps si les journées ne duraient que 5 heures ?
Vos Actions :
Lister les engagements, responsabilités et choix que vous aimeriez porter cette année ou dans les prochaines. Ajouter à côté de chacun d’eux les bénéfices que vous pensez retirer de ceux-ci par rapport à votre situation actuelle.
Avoir une conversation totale et/ou un dialogue exploratoire avec un ami ou un proche en laissant au vestiaire le masque sociétal et l’ego.
Je m’arrête ici et je fais appel à vos retours concernant :
la vidéo de la semaine : dites-moi en réponse de ce mail ou sur Youtube ce que vous pensez de ce format “réflexion” ? Que puis-je améliorer selon vous ?
la nouvelle rubrique “coaching philopreneur” : qu’en pensez-vous ? Je continue la semaine prochaine ?
Il suffit de m’envoyer un mail en répondant à celui-ci.
Lundi prochain, soyez présent, je vais offrir quelque chose qui va vous intéresser mais le nombre de places sera limité ! Les premiers arrivés auront un avantage sur les autres.
Passez une bonne semaine d’ici la !
JCK from Budapest 🇭🇺