Bonjour à tous,
Je vais tenter d’écrire cette édition dans le train qui me ramène à Nancy suite à mon week-end parisien au cours duquel j’ai pu organiser la première rencontre abonnée Philopreneurs suivie d’une soirée avec une vingtaine d’amis.
Comme bien trop souvent, j’ai oublié de prendre des photos pour immortaliser ce moment. Donc désolé, vous n’aurez pas d’images de cette rencontre Philopreneur. Par contre, vous avez la garantie que celle-ci ne sera pas la dernière ! La prochaine aura lieu lors de mon prochain passage en France cet été ou au plus tard en fin d’année. De plus, je vais proposer le même type d’événement en ligne dès le mois de mai !
Pour finir ce préambule : quelques nouvelles avant de rentrer dans le vif du sujet.
Je suis actuellement en pleine finalisation de mon plan de livre que j’aimerai affiner et détailler ces deux prochaines semaines avant de commencer la phase d’écriture. Aussi, je suis en pleins préparatifs pour mon départ à Istanbul qui aura lieu ce vendredi.
Au programme cette semaine :
Le sujet de la semaine : La question du “Comment vivre ?”
Le coaching Philopreneur
Le sujet de la semaine : La question du “Comment vivre ?”
Mon métier et mon art, c’est vivre - Michel de Montaigne
Et si la question fondamentale - celle qu’on devrait se poser le plus souvent - n’était pas “Comment réussir sa vie ?” mais plutôt “Comment vivre sa vie ?”
Si, plutôt que d’apprendre à entreprendre, à faire du “business”, du marketing, nous apprenions d’abord et surtout à (bien) vivre ?
Ou comment le dit très bien Montaigne : Et si notre métier premier n’était pas de vivre ?
La question du “comment vivre ?” m’obsède depuis mon adolescence.
Avec le recul, je constate que ma vie depuis 15 ans est une quête, une exploration pour trouver une réponse, “ma” réponse à ce questionnement.
De la est né mon amour de la lecture, des récits initiatiques, des (auto)biographies) ou de mes sessions “tunnels Wikipedia”.
Au risque de vous décevoir (temporairement) et contrairement à ce que prônent certains gourous du développement personnel, il n’y a ni réponse “magique”, ni consensus concernant cette problématique intemporelle.
Mais il y a des chemins, des choix de mode de vies, des manières d’être au monde et d’y agir qui peuvent nous aider pas à pas, à nous rapprocher tout au long de notre vie de la réponse (ou de notre réponse) du moins partielle à ce questionnement existentiel.
Me concernant, cette quête a commencé par le manque, le désir mais aussi la peur, l’angoisse ou encore la curiosité et le questionnement quand j’avais 16 ans.
Imaginez un adolescent voyant un monde autour de lui, composé d’adultes qui ne semblaient pas avoir choisi leur vie, qui me semblaient plus subir et survivre à la vie que la vivre pleinement, qui ne paraissaient pas épanouie ou trouver un sens profond dans leur quotidien.
Cela créa une angoisse que j’ai décidé de transformer en une quête personnelle (cf mon parcours personnel).
Cette quête m’a amené à emprunter deux chemins qui sont devenus chacun une manière de vivre, d’être et de faire.
Je parle de l’entrepreneuriat et de la philosophie.
Je n’arrive pas à dissocier ces deux disciplines, ces deux “états d’esprits” et manières de vivre.
Chez moi elles sont liées depuis toujours. Bien avant que je n’apprenne ce qu’est la philosophie par ailleurs. Car pour moi, avant d’être des disciplines, des métiers (ou vocations) ce sont des manières de penser, d’être et de vivre.
La philosophie ou plutôt l’esprit philosophique offre la capacité de prendre du recul, de (se) questionner, d’apprendre à se connaître, de considérer la vie avec un angle différent et poursuivre d’autres buts que ceux que l’on poursuit sans se questionner (le statut, la richesse, les biens matériels …).
L’entrepreneuriat ou plutôt l’attitude entrepreneuriale offre à celui qui le possède (ou l’obtient) la possibilité de rendre concrètes ses idées, le courage de créer sa propre vie, de construire des projets, d’entreprendre sur la et sa vie.
Ces deux manières d’être au monde permettent d’éviter de tomber dans ce que j’appelle “la vie par défaut” qui est un état dans lequel nous vivons tous, c’est le produit de nos déterminismes, de notre nature humaine, de la culture de notre époque, des modes et des injonctions d’une société de laquelle nous faisons tous parti.
L’articulation de cet état d’esprit philosophique et d’attitude entrepreneuriale est une des solutions permettant de s’extraire de ce mode de vie par défaut et de mener une vie intentionnelle.
En un mot, être ce que j’appelle un Philopreneur.
Celui qui sait mobiliser la réflexion et l’action dans son quotidien pour mener une vie consciente et intentionnelle, avec plus de sens, de sérénité et peut être qui sait de bonheur - ou du moins, de moins de malheurs comme dirait l’excellent André Comte-Sponville.
Pour conclure ce sujet introductif. Je dirai qu’un des objectifs de l’existence (du philopreneur) est de vivre une vie lui permettant de (se) dire comme Epicure pouvait le professer en substance : “Je suis rassasié, j’ai bien vécu”. Et ainsi, de ne plus avoir peur ni devant la mort, ni devant la vie.
Dans les prochaines semaines je développerai cette idée sous différents angles.
Voici quelques exemples de sujets que nous aborderons :
Comment bien/mieux vivre à notre époque ? En analysant la question et la légitimité de celle-ci.
Doit-on nécessairement être entrepreneur pour vivre en philopreneur ?
Peut-on être entrepreneur et vivre par défaut ?
Qu’est-ce que la vie par défaut et comment s’en extraire ?
À suivre …
Le coaching Philopreneur
Chaque semaine, je vous propose pour finir quelques réflexions et actions en liens avec certains des sujets abordés dans l’édition.
Réflexions :
Qu’est ce que cette question du “Comment vivre ?” vous fait penser et ressentir ?
Prendre 5-10 minutes en mode “journaling” pour écrire tout ce qui passe dans votre tête.
Penchez-vous plutôt du côté de l’esprit philosophique ou de l’attitude entrepreneuriale ? Que pourriez-vous faire pour équilibrer un peu mieux ces deux manières d’être ?
Actions :
Lister 5 domaines de vie, actions ou pensées que vous semblez faire ou avoir par défaut.
Puis, noter à côté de ceux-ci ce que vous pourriez faire pour les transformer en quelque chose d’intentionnelle.
Je m’arrête ici pour cette semaine.
Qu’avez-vous pensé du sujet du jour ? Vous reconnaissez-vous dans cette manière de vivre philopreneur ? De quelle manière ?
Comme toujours, je vous invite à réagir et à m’écrire en répondant directement à cet email.
Passez une excellente semaine et à lundi prochain.
JCK from Nancy 🇫🇷