Chaque lundi à 16h30, je vous propose des réflexions tirées de mes lectures, de mon second cerveau, de mes expériences et observations personnelles pour essayer de mieux vivre, penser et travailler à notre époque.
Pourquoi ? Ma mission actuelle est de vous aider (et de m’aider en passant) à oser construire et développer votre philosophie de vie afin de tracer votre propre chemin et être ce que j’appelle un philopreneur.
Hello !
J’espère que vous allez bien.
De mon côté, petite forme ces derniers jours, rien de grave mais je suis vigilant quand je sens certains indicateurs pointer le bout de leur nez, afin de ne pas retomber dans la mauvaise spirale du printemps dernier.
Comment souvent, l’environnement n’est pas étranger à cet état.
Il se trouve que je suis tombé sur un logement non adapté à ce dont j’ai besoin pour me sentir bien.
J’ai privilégié le choix du quartier à celui de l’espace, et surtout, de la luminosité.
Maintenant que c’est détecté, j’ai fait les ajustements nécessaires et il ne me reste plus qu’à accepter et changer ma représentation de cette situation puis de l’accepter pleinement afin de mieux vivre ma dernière semaine dans ce logement.
Ceci est sans doute une histoire un peu futile et un simple détail mais n’est ce pas dans ces petits choix du quotidien que se joue une partie de notre bien-être et de notre capacité à créer les conditions d’une bonne vie ?
Dans nos relations, nos projets, nos décisions, nos habitudes etc.
Au programme cette semaine :
Thomas Burbidge : Faire du travail un outil au service de sa vie (nouvelle vidéo)
3 concepts et idées qui me font réfléchir en ce moment
2 citations tirées de mes lectures récentes
1 coaching Philopreneur (nouvelle rubrique)
Thomas Burbidge : Faire du travail un outil au service de sa vie
Tout d’abord, merci ! Vous êtes dorénavant plus de 500 à me suivre sur Youtube. Pour rejoindre la team des Philopreneurs qui me suivent dans cette nouvelle expérience c’est par ici.
Après Eliott Meunier en décembre, je vous propose un nouveau podcast vidéo, avec un de mes amis les plus fascinants dès lors qu’il s’agit de discuter de philosophie de vie et de tout ce que cela comprend, dont : la manière de penser, vivre et de travailler.
Cet ami, c’est Thomas Burbidge qui est un entrepreneur créant du contenu et des expériences pédagogiques pour les free-lances et les entrepreneurs indépendants. Il questionne le rôle et la place du travail dans nos vies et essaye d’aider les indépendants à créer une activité au service de la vie qu’ils souhaitent vivre.
Il est notamment l'hôte du podcast Young Wild & Freelance ainsi que de la communauté Inside Freelancing.
Dans cette conversation, nous abordons entre autres :
Comment grandir dans sa vie d’indépendant et construire une vie sur mesure sur le chemin
Qu’est-ce qu’un indépendant selon Thomas ?
Quel impact à la définition du travail sur notre rapport à celui-ci ?
Comment créer du sens dans et au-delà de son travail ?
Comment trouver sa place et comprendre son rôle dans la société ?
Comment cultiver la nuance dans notre manière de penser et de travailler ?
Comment développer sa philosophie de vie ?
Quelle est la différence entre une croyance, un concept philosophique et une expérience scientifique ?
Comme d’habitude, je vous encourage à :
Regarder ou écouter tranquillement le podcast
Laissez un commentaire pour partager ce que vous retenez et avez appris grâce à l’épisode
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3 réflexions du moment
Sélection et développement de 3 idées, concepts ou réflexions tirées de mon “second cerveau”
1) Devons-nous (ré)apprendre à vivre ?
S’il y a une méta question qui m’obsède depuis des années, c’est celle-ci : Comment vivre ?
Elle nous amène aux questions fondamentales de la philosophie. Que dois-je savoir ? Que dois-je faire de ce savoir ?
Je pense que c’est de cette question existentielle que naquit mon intérêt au lycée pour les biographies et les biopics
J’ai été marqué par les histoires de Jack Kerouac et de la Beat Generation, par le film Into the Wild, par les auteurs Kessel et Gary, par la vie de Gainsbourg, celle de Kobe Bryant, de Magellan et de bien d’autres personnages, artistes, écrivains, entrepreneurs etc.
J’aime creuser, essayer de comprendre pourquoi les gens vivent comme ils le font et comment ils vivent au quotidien.
Un livre comme Daily Rituals a été un de mes livres de chevet pendant un certain temps pour comprendre le fonctionnement des grands artistes, scientifiques et écrivains de ces derniers siècles.
Mais mon intérêt va au-delà des personnalités célèbres ou hors du commun, j’essaye aussi de comprendre ce qui fait une bonne vie, sans nécesserairement révolution sa discipline ou changer le monde.
Qu’est ce qu’une bonne vie '“ordinaire” ?
Apprendre à vivre et y parvenir, n’est ce pas déjà quelque chose d’extraordinaire ?
Après tout, on est nombreux à souhaiter apprendre une multitude de compétences, à vouloir s’informer pour réaliser nos projets, développer un réseau et un ensemble de savoir pour faire avancer nos carrières ou désireux d’en savoir plus pour une multitude de raisons.
Nous développons en parralèle des identités que nous lions à des fonctions professionnelles et sociales.
Nous avons de multiples casquettes, nous essayons de faire de notre mieux pour les porter avec confiance.
Mais parfois, nous oublions, peut-être l’identité la plus importante que nous devons porter, celle qui est la plus naturelle et donc que nous ne pensons pas à “travailler” , celle qui semble acquis et ne nécessiter aucune attention.
Je parle de notre fonction, de notre premier métier, peux être notre seul vrai métier : celui de vivre, d’apprendre à vivre.
Montaigne disait « Mon métier et mon art, c’est vivre »
Mais qu’est-ce que vivre ? Qu’est-ce qu’une bonne vie ? Est-ce un état ou une destination ? Qu’est-ce qu’une vie qui vaut la peine d’être vécue ?
C’est une question qui n’a pas de réponses définitives, absolues, mais qui à mon sens, mérite plus d’attention que celle qu’on lui prête dans notre société.
Apprendre à vivre, c’est être capable de se transformer, de se perfectionner moralement en tant qu’individu, à devenir un citoyen plus responsable.
C’est être capable de trouver sa place dans le monde, à s’élever tout en sortant de soi.
2) Faire évoluer son rapport à la mort ?
La mort.
Je sais que certains, rien qu’en lisant ce mot veulent s’enfuir, abréger la lecture de cet e-mail.
Il peut être angoissant de savoir que la seule chose dont est sur dans notre vie c’est que l’on va mourir, qu’elle va se terminer, un jour.
Nous avons conscience de notre finitude, de notre mort certaine et cela a un impact sur notre manière de concevoir notre existence.
Pour ma part, c’est un thème qui me passionne car dans cette recherche de la “vie bonne” et d’apprendre à vivre, le rapport à la mort à une place fondamentale.
Elle est même, selon moi, ce qui doit être considéré et examiné en premier pour aspirer à une vie.
Il n y a pas d’école de la vie sans école de la mort.
Montaigne encore une fois, inspiré par Socrate disait que “Philosopher c’est apprendre à mourir”.
En effet, Montaigne en lecteur attentif des philosophes sait qu’une des clés du bonheur - ou l’eudaimonia - pour ces philosophes de l’Antiquité - était la capacité d’atteindre un certain état, une tranquillité de l’âme, absence de trouble, apaisement.
Les épicuriens appelaient cela l’ataraxie.
Cette paix de l’âme ne peut exister sans un rapport sain avec la mort.
Face à l’idée de notre mort, nous avons deux types de comportements communément :
soit nous la mettons de côté, nous la cachons, cherchant à l’oublier et vivant comme si nous étions immortels, ce qui nous rend peu avare dans notre manière de gérer notre temps, de le donner aux autres et qui a tendance à nous faire procrastiner ou vivre comme si demain existerait toujours
soit nous y pensons trop, elle nous paralyse, nous empêche de prendre le moindre risque, on ne vit pas, on survit.
Le philosophe essaye de vivre dans un scénario alternatif, il essaye de faire de cette fatalité, un atout, une force dans sa manière de vivre.
Il comprend en quoi la mort fait parti de la vie, qu’elle n’est pas à craindre mais à considérer avec indifférence (au sens stoicien, c’est à dire qu’elle n’est ni un bien ni mal car elle ne dépend pas de nous).
Chaque école de philosophie a sa propre argumentation sur le pourquoi elle n’est pas à craindre.
À l’inverse, ne pas être en paix avec cette fatalité, nous empêche de véritablement vivre.
Elle détériore notre expérience de la vie et du présent et donc de notre devenir qui n’est que la somme des moments présents.
Pour avoir des discussions sur ce sujet avec de nombreuses personnes, je constate qu’il y a un lien étroit entre les personnes effrayés par l’idée de la mort et celles qui considèrent avoir du mal à vivre une vie satisfaisante.
Pourtant, comme le dit Sénèque, de différentes manières dans son petit traité Sur la brièveté de la vie :
en quoi celui qui n’a pas su vivre pendant des années saurait mieux utiliser quelques années de plus ?
ou encore, que celui qui a vécu une journée a déjà tout vu, qu’il n’y a pas à attendre plus que ce qu’une journée peut nous offrir, l’expérience de vie d’une journée nous offrant déjà une éternité qu’il ne tient qu’à nous de savoir saisir
Tout le monde n’a pas a être philosophe de métier mais chacun de nous gagne à être philosophe dans l’esprit pour apprendre à considérer et méditer sur ce genre de questions et d’enjeux qui nous concernent tous.
3) Accepter et cultiver sa marginalité
Le chemin de la vie philosophique est une route nous amènant du centre-ville de la modernité à un quartier dans lequel les médias et les influenceurs ne mettront jamais le pieds.
Le philosophe est, de par son approche de la vie, un marginal, qui questionne sa manière de vivre, les valeurs de son époque, les conventions, le statut quo.
Son cheminement personnel l’amène à remettre en cause toutes les quêtes qu’il a jugé naturel de poursuivre pendant toute sa vie précédant cette conversion philosophique, qui est un changement du regard sur sa manière de vivre et de penser.
Comme je le disais la semaine dernière, je suis dans une phase où j’accepte de ne pas être un maximaliste mais plutôt un essentialiste.
Mais, le changement intérieur va plus loin que cela.
J’ai toujours eu des difficultés à accepter de jouer aux jeux dans lesquels je ne croyais pas, mais que la société valorise.
Ceux qui offrent les bons points pour accéder à plus de pouvoirs, statut, moyens financiers.
J’ai conscience que ma situation et histoire personnelle sont facilites ces choix actuels mais j’essaye dorénavant de ne plus me forcer à prendre part à des jeux qui m’éloignent de ce que je considère être une bonne vie selon la philosophie de vie à laquelle j’adhère et à mes valeurs.
J’essaye de ne plus ressentir ce besoin de me conformer aux règles des réseaux sociaux, des bonnes pratiques ou de la simple nécessité présupposé d’être présent partout pour exister et prospérer à notre époque.
J’essaye de refuser certaines quêtes modernes, certaines injonctions à ce qui rend heureux ou accompli et privilégie des enjeux et quêtes qui me correspondent plus et qui aideront d’une autre manière les gens qui me suivent.
J’essaye de questionner le monde, , de ne pas considérer comme évident ce qui l’est par la majorité.
Cela passe par la mise en examen de sa vie, puis par la nécessité de faire preuve de courage pour faire des choix qui nous éloignent des standards admis et valorisés par la société ou plus concrétement ses amis ou sa famille.
Un modèle représentant ce mode de vie est Derek Sivers dont j’essaye de suivre l’exemple à ma manière depuis des années.
Etre un marginal n’est pas forcément mauvais, au contraire, c’est peut être une des clés nous permettant d’apprendre à vivre.
2 citations pour nous aider à mieux vivre, penser, travailler au 21ème siècle
Sélection de deux citations (et de leur contenu ou livre associé) que j’ai appréciées récemment.
Le bonheur peut être une expérience individuelle. Mais la joie permanente naît d’une vie entrelacée, incorporée. Le bonheur survient avec la réalisation d’un désir personnel. La joie morale émerge lorsque le désir est orienté vers l’extérieur, vers les autres.
Citation tirée du livre : La Seconde Montagne de David Brooks
J’estime un philosophe dans la mesure où il est en état de donner un exemple. Nul doute que par l’exemple il puisse entraîner à sa suite des peuples entiers.
Citation tirée de : Il faut vivre dangereusement de Nietzsche
(Nouveau) Coaching Philopreneur : Le plan de réflexions et d’actions de la semaine
Chaque semaine, je vous propose pour finir quelques réflexions et actions en liens avec un sujet abordé dans l’édition. Je les présente sous le même format que celui proposé à mes clients en coaching qui reçoivent ce type de plan chaque lendemain de nos sessions. Considérer cela comme un “coaching Philopreneur" à distance.
Vos Réflexions :
Qu’est-ce que le travail représente dans votre vie actuelle ? Qu’est-ce que vous aimeriez qu’il représente dans 3 ans ?
Quel est votre rapport à la mort ? Qu’est est l’impact de celui-ci sur votre vie quotidienne ? Sur votre manière de vivre ? De prendre vos décisions ?
Quel type de marginal aimeriez-vous être ? Qu’est-ce qui vous empêche de l’être ?
Vos actions :
Que pouvez-vous faire cette année pour que votre travail corresponde à ce que vous attendez de lui ? Dès ce mois-ci ?
Effrayez par la mort ? Elle vous gâche la vie ? Lisez De la brièveté de la vie. 60 pages qui pourraient changer votre vie. Je relis ce petit livre au moins une fois par an.
Je m’arrête ici pour aujourd’hui !
Cette semaine, ce sera étude philosophique, écriture et pause tennis pour ma part.
J’ai pour rituel chaque année depuis mes 14 ans de suivre la deuxième semaine du tournoi de l’Open d’Australie.
Comme toujours, j’attends avec impatiences vos retours, réactions et questions en réponses de cette édition.
Passez une excellente semaine !
JCK from Budapest 🇭🇺