Hello ! J’espère que vous allez bien et que vous êtes motivés pour cette nouvelle semaine.
De mon côté, je suis de retour à Paris depuis ce weekend.
Vous êtes maintenant plus de 2000 abonnés à la newsletter ! :) La barre des 1000 abonnés avait été franchie en Janvier (édition numéro 66). C’est dingue de voir qu’il aura fallu seulement 17 semaines pour doubler ce nombre.
Si l’envie me prend, j’écrirai un article sur ce qui a changé entre le passage de 0 à 1000 et celui de 1000 à 2000.
Je vais certainement vous solliciter la semaine prochaine pour construire ensemble le futur de cette newsletter que je souhaite faire évoluer courant juin pour profiter pleinement de ce que me permet Substack.
Il se peut également que je remanie et réunisse les formats du lundi et du vendredi pour revenir à une édition de Dans la tête de JCK qui pourrait ressembler à :
une réflexion/idée/analyse de la semaine
les 3 bons plans de la semaine
mes lectures du moment
mes contenus personnels
Cela me permettrait de dégager du temps (pour moi) pour développer d’autres formats (pour vous).
Réflexion en cours, je vous en reparle la semaine prochaine.
En attendant je maintiens l’édition de Les bons plans de JCK de cette semaine et si vous avez des idées de formats à me proposer, je suis ouvert/intéressé/preneur => jeancharleskurdali@gmail.com.
Aujourd’hui je vous partage :
une réflexion autour de la “passion economy”, des communautés (online et physiques) et du coliving
le nouvel épisode de Dans la tête d’un CEO et les derniers épisodes de Dans la tête d’un VC & PM
mes dernières lectures
🤔 Mes réflexions de la semaine
Le thème du jour m’a fait penser à cette série, sans doute par son nom mais pas que … Community (dispo sur Netflix d’ailleurs)
Ces réflexions concernent des secteurs qui selon moi vont créer de nombreuses opportunités dans les mois et années à venir pour des entrepreneurs, des créateurs et tout individus qui aimeraient développer une activité autour d’une connaissance, d’une vision ou d’une passion.
La passion economy
Pour rappel, la “passion economy” est une industrie émergente qui permet à des créateurs de construire une activité autour d’une passion, d’un savoir d’une thèse ou d’une vision. Il permet à des créateurs d’exprimer, de partager et d’être rémunéré pour leur singularité.
Les articles phares de cette industrie sont The Passion Economy and the Future of Work et 1,000 True Fans? Try 100.
D’ailleurs, l’auteur de ces articles Li Jin, a récemment quitté son poste chez a16z et vient de lancer une newsletter substack sur le sujet.
En France, nous avions un peu de retard, mais le confinement a accéléré le processus. De nombreuses personnes ont lancés leur podcast, leur newsletter, leur formation ou encore leur produit (en no-code ?) depuis mars.
Ce qui est également intéressant, c’est de voir que certaines newsletters ont réussi à rapidement grossir, réunir une communauté de passionnés autour d’un sujet et de leurs proposer du contenu additionnel premium.
Le contenu additionnel se développe la plupart du temps à travers d’autres formats écrits mais peut aussi se développer avec une communauté online, des podcasts privés ou encore des accès à des bons plans (réduction sur des services/produits, interviews d’experts). La newsletter devient alors un point d’entrée à la constitution d’une communauté.
Les newsletters qui me viennent en tête en écrivant ces lignes sont :
Yohan Lopez avec Snowball - Sur les finances personnelles
Jeddi Mees avec Incerto - Sur l’investissement
Nicolas Colin et Laetitia Vitaud avec Nouveau Départ - Sur l’impact du covid-19 sur les différentes industries
Chacune de ces newsletters ont réussies à générer entre 1000 et 2000 euros de revenus récurrents dès le lancement.
Je suis agréablement surpris de voir qu’il est déjà possible en France de développer un revenu substantiel de son contenu et à fortiori de sa newsletter.
Il y a fort à parier que nous allons voir de nombreux autres créateurs tenter (et pour certains réussir) à monétiser leurs passions dans les mois et années à venir.
Ce “nouveau” moyen de générer des revenus de sa passion et/ou de ses connaissances est une alternative à la création d’entreprises, de startups et même du freelancing/consulting qui me rappelle la philosophie de Paul Jarvis dans son livre Company of One.
Les communautés payantes
Les deux mois de confinement suivi de cette première semaine de déconfinement nous montre à quel point nous avons besoin d’échanger, de nous réunir et d’établir du lien que ce soit avec nos familles ou nos amis.
Au delà de ces deux cercles, il y a un troisième groupe qu’on appelle les communautés dans lequel vous pouvez retrouver tous les rassemblements d’individus autour d’une croyance religieuse, d’une localisation géographique, d’une passion, d’une vision du monde ou encore d’un objectif commun.
Rien de nouveau sous le soleil, cette notion de communauté existe depuis des millénaires. Cependant, j’ai le sentiment que le besoin d’appartenance à des communautés va s’intensifier dans les mois et années à venir.
De la même manière que les créateurs de contenus (podcasts, newsletters, chaîne youtube), nous allons voir apparaître de nombreuses communautés payantes.
Celles-ci vont se développer de deux manières : les communautés “online first” et les communautés physiques.
Les communautés “online first”
Ces communautés vont se construire autour de passions, de visions, de centres d’intérêts, d’objectifs communs.
Elles seront soit natives, soit une brique de la stratégie d’un média, d’une entreprise ou d’un créateur de contenu.
Par “online first” j’entends que ces communautés seront principalement en ligne mais qu’elles utiliseront les rencontres et événements physiques pour engendrer et solidifier du lien entre ses membres.
Le prix pour rejoindre une communauté sera très variable et dépendra de sa philosophie, de son thème central et de la typologie de sa cible.
Vous aurez des communautés accessibles pour quelques euros (ou dizaines d’euros) et d’autres qui seront plus premium, sélective et pourront dépasser les centaines d’euros. Je pense notamment aux micro-communautés (de moins de 10 personnes) qui pourront proposer des services plus personnalisables.
Quelques exemples de communautés online first :
Farnam Street - sur l’apprentissage et les modèles mentaux
Remotive - sur le télétravail
Polymathic sur les business à l’intersection des médias, de la publicité et du eCommerce.
Nomad List - sur le digital nomadisme
Les “IRL clubs” ou clubs sociaux
Sans doute un poil prématuré de se lancer en Juin 2020 avec la distanciation sociale mais je pense que nous allons tendre vers une société qui va chercher à beaucoup plus se réunir physiquement pour partager, réfléchir et échanger autour - encore une fois - de passions, convictions et autres centres d’intérêts.
Je l’avais déjà partagé dans une newsletter précédente, si le sujet vous intéresse, je vous recommande l’excellente série d’articles de Packy McCormick
Ces clubs sociaux disposeront d’un ou plusieurs espaces physiques pour permettre à ces membres de se réunir régulièrement. Ces communautés seront - au moins localement - plus petites que les communautés online et plus coûteuses de part leurs structures de coûts.
Quelques exemples de clubs sociaux
Not Boring - pour les expérimentateurs curieux
Center for fiction - pour les écrivains
Solo House - pour les créatifs
The Wonder - pour les parents
Le coliving
J’ai également l’intuition que ces clubs sociaux vont pouvoir se coupler ou du moins générer des synergies avec des initiatives de coliving.
J’ai de plus en plus de connaissances et d’amis qui envisagent la possibilité de tester cette autre mode de vie que peut être la vie en communauté et le coliving.
Le coronavirus exacerbe le sentiment de solitude que peuvent notamment expérimenter les personnes habitants dans de grandes villes.
Il y a d’ailleurs de plus en plus d’analyses qui montrent l’impact de ce mode de vie sur le moral et la santé des individus (dans des villes comme New York, Londres, Paris).
Avec le coliving, vous êtes amenés à vivre dans une maison avec une dizaine ou vingtaine de personnes.
Le choix de ses personnes sera crucial et un des critères de sélections (et de positionnement de son offre) pourra être lié à une passion, une conviction, un objectif partagé ou un centre d’intérêts.
Pour en savoir plus sur le coliving :
je vous repartage le site de Guillaume Perdrix (déjà partagé dans l’édition #7 Des bons plans de JCK).
Que pensez-vous de ces secteurs ? Seriez vous prêts à rejoindre ou à créer une communauté ? A changer votre style de vie et rejoindre un coliving ? Parlez-moi de vos projets ! :)
Vous pouvez me répondre directement en réponse de ce mail, via substack ou à jeancharleskurdali@gmail.com.
🎙️Les podcasts de la semaine
Dans la tête d’un CEO #13 avec Maxime Huzar (Spacefill)
Maxime Huzar est le CEO de Spacefill, une plateforme permettant de réserver facilement des espaces de stockage dans des entrepôts partout en France. Après avoir levé 1M€ en 2018, depuis, Spacefill a remporté le concours de startups organisé par le Galion en 2019 et s'étend à toute vitesse.
Maxime a lancé Spacefill pendant la fin de ses études à HEC en 2018. Avant cela, il a notamment travaillé chez Rothschild et Google.
J’ai rencontré Maxime en Novembre 2018 à The Family lors d’une office hour (session de conseil) et j’avais été impressionné par la vitesse à laquelle il avait réussi à développer Spacefill en l’espace de quelques mois. Depuis, je suis avec plaisir l’évolution de Maxime et de son entreprise et c’était top de pouvoir proposer un de nos échanges en format podcast.
🎯 Les focus de l’épisode :
le fait d'entreprendre, de se lancer pendant ses études
les débuts de Spacefill et la quête de légitimité
la gestion du covid-19 et l'impact sur l’industrie de la logistique
🎙️Les autres podcasts
#2 Pierre Baigts (Tiller Systems) : développer son intuition produit - Dans la tête d’un PM
Deuxième épisode de Dans la tête d’un PM. Pour avoir accès à toutes les ressources complémentaires du podcast, inscrivez vous à la newsletter très complète rédigée par Thomas de Phuoc.
#24 David Bitton VC chez Serena - Dans la tête d’un VC
Sur son rôle d'Operating Partner chez Serena, ses expériences entrepreneuriales et la gestion du covid-19.
📚 Mes lectures du moment
Amok de Stefan Zweig (102 pages)
Les habitués de la newsletter connaissent mon amour pour Stefan Zweig et sa prose, que ce soit à travers ses biographies, ses essais ou ses nouvelles. Il est sans conteste, un de mes écrivains préférés que je compte lire et relire tout au long de ma vie.
Je suis d’ailleurs en train de lire un autre livre de Zweig : Le monde d’hier, un mélange entre récit autobiographie et historique que je vous présenterai la semaine prochaine (spoiler : le livre est incroyable et je prends particulièrement le temps de savourer cette lecture).
Revenons à Amok qui est une de ses nouvelles dont il a le secret. Par nouvelle, il faut comprendre "nouvelle à l’allemande", celles-ci font en général une centaine de pages.
"Amok" est un mot malais pour désigner un état de fureur à son paroxysme, provoqué par l'opium.
Cet état, c'est celui dans lequel se retrouve retrouvé un médecin allemand après sa rencontre avec une femme européenne qu'il rencontra au fin fond des Indes Néerlandaises au début du siècle dernier. Comprenez ce monsieur, il n’a pas vu de femmes européennes depuis plusieurs années à cet instant.
Installé sur le pont d’un navire, le ramenant en Europe, notre médecin allemand va raconter au narrateur, au cœur d’une nuit, toute son histoire qui l’a conduit à cette folie appelée l'amok et ce qu’il se passa après cette rencontre imprévue. Lui contrôlé par cette étrange fièvre des Tropiques, elle portant un mystérieux secret.
Comme toujours avec Zweig, les mots sont justes, l'intrigue est puissante et il fait preuve d'une grande finesse pour nous faire rentrer dans la tête de ses personnages. J'ai appris qu'il avait longuement correspondu avec Freud, cela explique cette caractéristique qui est une constante dans son oeuvre.
On se laisse porter par l’histoire qui se lit comme un “polar”, on veut absolument savoir ce qu’il va arriver au médecin et à cette mystérieuse femme.
Je sais que certains ont beaucoup aimé Le joueur d’échecs que j’avais proposé à la première édition du Book Club. Vous aimerez tout autant Amok, faites moi confiance !
Ma note : 8/10
C'est tout pour aujourd'hui !
Vous pouvez réagir à cette édition et me solliciter via les commentaires ou en répondant directement à ce mail.
Prenez soin de vous et à vendredi,
JCK
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