Dans la tête de JCK - Numéro #104
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Hello !
Petit coup de gueule - inhabituelle - en introduction, qui résume bien mes pensées du moment.
Comme l’impression d’être dans La peste d’Albert Camus depuis samedi soir.
21h clap de fin, tout le monde chez soi.
Une demi-mesure symptomatique de l’impuissance et du manque de vision à moyen/long terme de nos élites (françaises et européennes) qui naviguent à vue.
Autant je pouvais comprendre et accepter la décision dans l’urgence du confinement de mars à mai, autant en octobre j’ai du mal à voir cela autrement qu’une défaite latente de l’occident et un manque évident de plan et de solution.
Plutôt que de prendre les mesures en amont et être proactif en donnant beaucoup -beaucoup, beaucoup - plus de moyens aux milieux hospitaliers / médicaux et multiplier par 10 les infrastructures nécessaires comme si nous faisions vraiment face à une “guerre” pour reprendre les mots utilisés par le président en mars dernier.
Nous préférons “régler” le problème en aval en mettant l’économie en (quasi) pause en 2020 puis en injectant des milliards pour “aider” les entreprises touchées - qui perdent tout de même énormément dans l’opération. Argent qui sera remboursé par qui on sait dans les décennies à venir.
Je suis également frustré de la docilité perçue que nous donnons en acceptant ce genre de mesure sans sourciller ou presque.
Garder un masque même dans les rues vides, devoir noter son nom, heure d’arrivée et numéro de téléphone sur une feuille volante dans des cafés et s’enfermer chez soi à 21h.
Je n’en suis pas à appeler à une insurrection des mesures émises par le gouvernement mais à une réflexion sur leurs pertinences et leurs impacts sur nos vies à court et long terme.
Certaines lectures valent mieux que la propagande et les fakes news de nos réseaux sociaux et chaînes de télévision (qui ne savent pas filtrer la connerie du vrai - ou encore pire qui n’ont pas intérêt à le faire).
Je vous invite à lire un livre de 40 pages écrit en 1548 : Discours de la servitude volontaire de Etienne de La Boétie (meilleur ami de Montaigne) ou encore La désobéissance civile de Henry David Thoreau écrit lui en 1849. Profitons-en également pour (re)lire 1984 de Georges Orwell.
Dans ce genre de contexte, il faut prendre du recul, éviter de consommer (ou au moins de croire sur parole) les médias de masses, réfléchir aux causes et conséquences de chacune des mesures prises.
Le covid-19 ou des virus équivalents pourrait bien rester dans les parages pendant 2, 5, 10 ans ou encore plus. Personne ne le sait.
Il y aura d’autres épidémies dans les décennies/siècles à venir. Nous avons construit les conditions idylliques pour cela. (Voir le Thinkerview de Gael Giraud qui explique de manière simple et concise pourquoi). Spoiler : c’est le combo entre dégradation de la biodiversité et l’avènement de la globalisation.
C’est une réalité, il faut la prendre en compte pour construire le “monde de demain”, aujourd’hui.
Je m’arrête la. J’ai encore beaucoup à dire sur ce sujet mais ce n’est pas l’objet de cette newsletter.
Si certains se reconnaissent à travers ce coup de gueule ou au contraire si vous n’êtes pas d’accord avec moi, n’hésitez pas à me solliciter en réponse de ce mail.
Quelques nouvelles me concernant :
Fin du crowdfunding Longue Vue : Jeudi dernier, la campagne s’est terminée avec un total de 805 préventes et 264 contributeurs qui deviennent ainsi les premiers membres du club Longue Vue. Merci pour votre soutien pendant ce mois de campagne.
Retour de Dans la tête d’un CEO : Le podcast revient aujourd’hui ! Comme pour DLTVC, j’ai délégué l’animation à une autre personne. C’est Yacine Sqalli, VC chez Newfund qui reprend les commandes de l’émission. Les épisodes vont reprendre au rythme d’un toutes les deux semaines et vous pouvez d’or et déjà écouter le premier épisode de cette saison 2 dans lequel j’interviewe Yacine. Il m’a également posé quelques questions en fin d’épisode. Écouter l’épisode.
Un retour du podcast Conversations avec JCK en préparation : Les plus anciens abonnés à cette newsletter se souviennent peut-être de ce premier podcast que j’avais produit entre février et juin 2019. Il est possible que je relance un format similaire d’ici la fin de l’année ou début 2021. Je suis en train de travailler la ligne éditoriale et d’affiner le concept. Le nom sera certainement différent. À suivre.
Cette semaine, je vous partage :
Le retour au format bihebdomadaire de DLTJCK (quand, pourquoi etc.)
Le coaching des abonnés : Comment trouver l’angle de ses contenus et toujours avoir des idées ?
Les bons plans de JCK
Ce que je lis en ce moment
Le mentor de la semaine
Si vous aimez cette newsletter et que souhaitez la faire découvrir à vos proches ou à vos amis, le lien ci-dessous sera votre allié.
💌 Quelques changements pour la newsletter
Depuis quelques semaines, voir des mois, j’essaye de rendre cette newsletter plus concise, mais je me dois de constater que je n’y arrive pas.
J’ai toujours plus de sujets, idées et ressources que j’ai envie de vous partager.
Cela rend cette newsletter toujours plus longue. Certains aiment, d’autres moins.
Le souci c’est que cela dilue les informations, conseils et ressources partagées chaque semaine.
Du coup, j’ai envie de revenir à un format bihebdomadaire comme je faisais pendant les deux mois du confinement avec :
Dans la tête de JCK le lundi à 16h30 avec notamment : mes dernières nouvelles et apprentissages, le coaching des abonnés, mes lectures du moment et une réflexion d’un mentor
Les bons plans de JCK le vendredi à 16h30 : cela va me permettre de repasser à 5 ressources que je vous partage chaque semaine (au lieu de 3 actuellement). Voici un exemple de ce format.
Je vais faire l’expérience quelques semaines à partir de la semaine prochaine puis je verrais si je maintiens ou non ce double format hebdomadaire.
Que pensez-vous de cette idée de scinder la newsletter en deux éditions ?
Un petit mail pour réfléchir en début de semaine puis des ressources à consulter tranquillement le week-end.
💡Le coaching des abonnés
Aujourd’hui, je réponds à une question d’Ester Ramos, plume au service des formateurs, rédactrice du blog Audasioux et qui vient de publier son premier livre : Rater sa voie pour réussir sa vie
Comment as-tu trouvé l'angle / le format [de ma newsletter et autres contenus] ? Est-ce que tu as eu peur de ne pas avoir d'idées ? Est-ce que tu as des idées en avance ?
Pour cette newsletter, le format à évoluer constamment ou presque ces deux dernières années. Et cela continuera ces prochaines années/décennies (oui, oui, je compte l’écrire tant que j’en serais capable haha.)
Pour l’angle global, j’essaye de partir du profil des personnes qui me lisent ou de celles dont j’ai envie qui me suivent.
Me concernant, ce sont les entrepreneurs ou personnes entreprenantes qui aiment combiner actions et réflexions. Qui veulent lancer des projets et sentent le besoin d’étendre leurs connaissances, leurs champs d’horizons pour être de meilleurs entrepreneurs et de meilleures personnes.
Concernant les idées et la peur de ne pas en avoir. Non je n’ai jamais eu peur et je pense avoir un réservoir illimité de sujets à aborder.
Non pas parce que je suis un génie ou que sais-je. Mais, parce que je pars de concepts, de rubriques qui correspondent à ce que je vis, expérimente et consomme au quotidien et surtout qui sont liées à mes centres d’intérêt / passions.
J’ai donc une alimentation continue d’idées sur les thématiques que j’aborde dans ma newsletter.
Mon conseil numéro un est donc de définir des thématiques, des concepts déclinables à l’infini ou presque. Ceci est possible peu importe le type de contenu que vous produisez : podcasts, vidéos youtube, articles etc.
Le plus dur selon moi est de trouver ces concepts que de trouver des idées de sujets.
Mon deuxième conseil est de mettre en place un système pour stocker vos idées avec une application de notes, todolist ou gestion de projets ou encore mieux d’utiliser Roam Research pour croiser des idées entre elles et en générer ainsi des nouvelles.
C’est ce qui me permet d’avoir toujours des idées en avance.
J’ai des listes d’idées pour chacune des rubriques que j’écris chaque semaine ici. Chaque vendredi ou samedi, je détermine lesquelles que je vais partager et approfondir en faisant le plan de la newsletter que je vais écrire le dimanche matin.
Je n’arrive donc jamais avec une “page blanche” lorsque je vais au café et m’installer devant mon ordinateur.
Mon troisième et dernier conseil est de se mettre des contraintes qu’elles soient créatives ou temporelles.
Pour ma part, c’est de devoir écrire une newsletter par semaine. Cela m’oblige à me mettre dans des conditions de recherches constantes d’idées.
La contrainte n’est pas l’ennemi de la créativité, au contraire elle est son alliée.
Pour pouvoir, comme Ester, me poser des questions, il suffit de se rendre ici et de me les envoyer.
Si vous êtes entrepreneur ou dirigeant d’entreprise et que vous souhaitez en savoir plus sur mon offre d’accompagnement/coaching, vous pouvez me contacter ici.
🔗 Les bons plans de la semaine
(Formation) GROWTH #2 "Construire et comprendre son Business Plan" - Pauline Laigneau et Le Gratin
GROWTH#2 c'est un condensé de 3 heures de formation sur le Business Plan animé par Pauline (fondatrice de Gemmyo et du podcast Le Gratin) et son mari & associé Charif.
Une formation qui m’intéresse à titre personnel n’ayant pas été aux manettes de la partie “financière” de Fetch qui était gérée par mon associé Lou Chardin.
Cette formation prend la forme d’une étude de cas avec pour sujet la jeune entreprise de snacks healthy Frecious.
Ensemble, Pauline et Charif construisent, pas à pas, le business plan de Frecious en commençant avec une page blanche.
Le BP est divisé entre 3 grandes parties, le P&L court terme, la trésorerie et le P&L long terme. Ils terminent la formation par la création d'un stress test (scénario catastrophe) et les erreurs fréquentes à éviter avant de finir par une conclusion et 5 conseils pour réussir son BP.
En gros, Pauline et Charif démontrent le rôle essentiel du BP pour un entrepreneur, un freelance, un dirigeant de PME ou même un consultant car il est là pour donner une vision de l'activité économique d'un business et permet de voir concrètement quelles décisions stratégiques il est préférable de prendre.
La formation est payante mais vous avez le droit à une réduction de 20% avec le code JCK20 .
(Newsletter) Challenge Accepted - Ulysse Lubin
La newsletter de mon ami Ulysse devient gratuite, il explique son choix ici.
Depuis plusieurs mois, il s’est lancé un challenge ou plutôt 100 challenges.
Et il a décidé de documenter l’ensemble de ses expériences à travers sa chaîne Youtube et cette newsletter.
La newsletter a pour objectif de décortiquer le processus par lequel Ulysse doit passer pour réaliser ses challenges comme : mémoriser les drapeaux de tous les pays, tenir 10 secondes sur les mains, composer une musique.
En parallèle de ce challenge, Ulysse a décidé de vivre en nomade digital. Très inspirant de suivre son évolution pour moi qui l’ai connu à Paris il y a 18 mois.
Je sais qu’il prépare des challenges géniaux comme par exemple : apprendre le kung-fu dans un monastère bouddhiste.
En ce moment, il apprend à écrire plus de 100 mots à la minute au clavier.
(Outil/Application) Merci App
Depuis des années, j’entends parler de l’application Grammarly qui est un correcteur très puissant et utilisés par des personnes écrivains en … anglais.
Il n y avait pas d’équivalent en français (hormis peut-être Antidote).
Depuis quelques semaines, j’utilise cette application qui a l’air nouvelle et qui m’aide beaucoup, notamment dans la phase d’édition de cette newsletter.
J’ai tellement aimé le produit, que j’ai pris un abonnement payant à la fin de la période d’essais sans essayer de négocier une période d’essai.
J’utilise principalement la fonctionnalité de l’extension chrome qui permet de corriger en live ses fautes d’orthographe ou de grammaire quand j’écris mes mails par exemple. Il y a aussi un éditeur qui permet d’écrire des textes plus longs.
📚 Ce que je lis en ce moment
En ce moment, j’essaye d’avoir une autre approche de mes lectures. Moins scolaire à lire chaque livre du début à la fin et n’en lire qu’un à la fois.
J’essaye aussi de ralentir le rythme sur certaines lectures dont j’ai envie de m’imprégner beaucoup plus, dès la première lecture.
Pour finir, j’essaye de sortir du comportement “course au nombre” que des applications comme Goodreads peuvent entraîner avec le challenge annuel de livres lus.
J’aimerais plutôt lire “seulement” 40 ou 50 livres par an en prenant le temps de les apprécier comme une balade à vélo plutôt que de prendre l’autoroute de la lecture en lisant 80 livres chaque année.
Les livres
La citadelle intérieure : Introduction aux Pensées de Marc-Aurèle - Pierre Hadot ( 380 pages)
Livre dont j’ai déjà parlé la semaine dernière.
Je ne l’ai pas encore terminé. Je prends énormément de plaisir à le lire malgré quelques passages difficiles.
Je repense à Naval Ravikant qui nous rappelle que l’on ne doit être effrayé d’aucun livre et considéré notre esprit comme un muscle qui doit s’habituer à sortir de sa zone de confort tel que n’importe quel muscle que l’on travaille quand on fait du sport ou de la musculation.
Pour revenir au livre, la philosophie stoïcienne me fait énormément de bien.
Pour rappel, ce livre est une analyse des “Pensées” de Marc-Aurèle et plus largement une analyse du stoïcisme. Une exégèse dans le jargon.
J’apprends à mieux connaître les principes d’Epictete qui était le philosophe qui a inspiré le plus Marc Aurèle.
Cette philosophie m’a récemment aidé à prendre du recul sur mes envies de gloires et mon rapport à la mort.
Je me sens toujours plus serein et plus proche - de la quête impossible - de la sagesse. Le philosophe étant un non-sage conscient.
Si vous souhaitez découvrir le stoïcisme ou la philosophe antique - qui est une philosophie de l’action, de la pratique, qui se vit autant qu’elle se pense - les livres de Pierre Hadot sont parfaits.
Ma note 8/10
Fight Club de Chuck Palahniuk (290 pages)
Le film iconique réalisé par David Fincher avec Brad Pitt jouant le fameux Tyler Durden est tiré d’un livre sorti en 1996.
J’avais envie de revoir le film il y a quelques semaines et j’ai finalement opté pour le roman.
Quand on pense à Fight Club, les images qui nous viennent directement sont les combats et les fameuses règles du club. Pourtant, c’est bien plus que ça.
Ce roman (et ce film) est un appel à la réflexion sur notre manière de vivre et de consommer dans l’Occident.
Les choses que tu possèdes finissent toujours par te posséder - Tyler Durden
C’est aussi un livre qui nous invite à revenir à l’essentiel.
Selon l’auteur, la liberté ne peut s’acquérir qu’en ayant tout perdu, il faut d’abord toucher le fond, s’autodétruire.
Quand on n’a rien à perdre, on est dangereux, on peut faire une vraie différence.
Le combat, la douleur physique est une manière d’aider les hommes à se sentir vivant, à prendre confiance en eux et un rappel que le moment présent est le seul qui existe vraiment.
Nous sommes allés trop loin en tant que société, il faut la détruire pour lui donner une chance de se reconstruire, d’où Le Projet Chaos qui est l’évolution du Fight Club.
Un livre provocateur que j’ai découvert avec une grille de lecture fort différente que lorsque j’étais un jeune adolescent découvrant le film.
Ma note : 8/10
🧘Le mentor de la semaine
Comme chaque semaine, je conclus cette newsletter par une réflexion, une citation ou un principe provenant d’un de mes mentors.
Aujourd’hui c’est un principe de Nietzche, le philosophe allemand du XIXe.
Depuis quelques jours, j’ai un nouveau fond d’écran sur mon téléphone avec deux citations.
Memento Mori qui signifie “Souviens toi que tu vas mourir” et l’expression Amor Fati dont je vais vous parler aujourd’hui.
Amor Fati ou l’Amour du Destin - Frederic Nietzsche
Une expression introduite par le philosophe Nietzsche au XIXe qui nous invite à aimer et accepter notre Destin.
Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ?
Pour vous l’expliquer je vais reprendre un passage du livre de Pierre Hadot cité plus haut.
Nietzsche, lie l’amour du Destin au mythe du retour éternel. Aimer le Destin, c’est alors vouloir que ce que je fais en ce moment et la manière dont je vis ma propre vie se répètent éternellement à l’identique : c’est vivre tel instant de façon telle que je veuille revivre à nouveau, éternellement, précisément cet instant que je vis.
Est-ce que vous aimeriez revivre votre vie actuelle si celle-ci se répéter éternellement ?
Imaginez-vous dans le film Un jour sans fin mais à l’échelle d’une vie qui se répète : deux, dix, cent, mille fois.
Une vie qui se répète avec le même travail ? Les mêmes amis ? Le ou la même partenaire ? Les mêmes choix ?
C’est ce que nous devrions souhaiter. Si tout se répéter infiniment, nous devons pouvoir souhaiter de revivre notre vie tel quelle.
Cela nous oblige donc à une honnêteté totale avec nous-même et de faire nos choix en accord avec cette philosophie de l’Amor Fati.
Si vous n’êtes pas aligné sur un pan de votre vie, vous devez faire le nécessaire.
Ne faites que des choix et ne vous retrouvez que dans des situations que vous pouvez revivre éternellement.
Cette maxime représente très bien la philosophie de Nietzsche que l’on peut qualifier de philosophie du courage, qui nous incite à regarder la vérité droit dans les yeux.
Elle est dure mais nous aide à réaliser pleinement notre vie.
Qu’est-ce que vous inspire ce principe de vie ? Pratiquez-vous l’Amor Fati ?
C'est tout pour aujourd'hui !
Ajoutez-moi également sur Instagram pour échanger par MP, je suis de plus en plus actif sur ce réseau.
Je vous rappelle qu’il est possible de me répondre ou me contacter directement via cet e-mail ou sur Substack. Je fais en sorte de répondre à tous les mails envoyés par les abonnés.
Passez une bonne semaine et à lundi prochain !
JCK