Hello !
Merci pour vos nombreux messages envoyés la semaine dernière à l’occasion de mon passage du côté de la team des trentenaires et d’avoir réagi à mes 30 leçons de vie et principes publiés à cette occasion. Pour les relire, c'est par ici.
Ce mois-ci, en plus de mon opération “30 coachings offerts aux abonnés” et du développement de ma posture et activité de coach, j’ai passé de nombreuses heures à construire mon second cerveau.
Vous êtes plusieurs à m’avoir posé des questions sur le sujet et nombreux à être intéressé par ce concept.
Et vous avez bien raison !
Savoir filtrer, traiter, stocker et connecter de l’information peut faire une massive différence dans la vie d’un “travailleur de la connaissance” comme : un créateur de contenu, un entrepreneur, un étudiant ou encore un écrivain.
Il se trouve que j’ai fini, en début de semaine dernière, une excellente formation qui m’a permis d’assimiler les principes d’une méthode géniale et de construire la structure technique pour avoir (enfin !) un second cerveau digne de ce nom.
Ce sera le focus de l’édition du jour avec :
Mon nouvel article : Comment j’ai construit mon second cerveau en quelques semaines avec la méthode Zettelkasten ?
Des ressources pour aller plus loin
✍️ Comment j’ai construit mon second cerveau en quelques semaines avec la méthode Zettelkasten
Des boîtes à chaussures, remplies de fiches A5, ont permis à un sociologue allemand d’écrire 70 livres et de publier 400 articles scientifiques en à peine 30 ans.
Nicklas Luhmann fut un des auteurs les plus prolifiques du siècle dernier. Il est l’inventeur d’une méthode de prise de notes baptisée Zettelkasten (boite à chaussure en allemand) qui selon lui, fut la clé de sa production hors norme.
J’ai découvert l’histoire et la méthodologie de ce sociologue en lisant le livre How to take smart notes de Sonke Ahrens, qui décortique cet art de la prise de notes.
Avant de vous expliquer le fonctionnement de la méthode (modernisée), laissez-moi vous raconter mon expérience personnelle avec ce concept de second cerveau.
La quête du second cerveau
Je suis quelqu’un qui consomme et crée beaucoup de contenus depuis des années.
Ces deux activités génèrent certaines frustrations dont :
L’impression d’oublier la majorité de ce que je consomme/lis
Prendre quelques notes éparses que je n’utilise que trop rarement
Travailler en silo et projets et ne pas créer beaucoup de ponts entre mes notes, idées, contenus
Des difficultés à déconstruire un article ou un livre pour développer mes propres idées sans avoir l’impression de “copier/coller” des grands blocs de connaissances.
Ne pas réussir à réutiliser correctement un contenu passé pour en produire d’autres
En mars 2020, je découvre ce concept du second cerveau via Tiago Forte et sa formation Building a second brain. Il y développe une méthode pour collecter, structurer et réutiliser : nos idées, lectures et connaissances.
Je deviens alors familier avec des termes comme le PKM (pour Personal Knowledge Management) ou encore PARA, la méthodologie d’organisation conseillée par Tiago Forte.
À cette époque, je tente de construire mon “second cerveau” sur Notion qui était alors l’outil conseillé pour externaliser ses idées et gérer toute sa vie pro et perso au même endroit.
Le problème, c’est que je suis un piètre architecte digital et que je me suis rapidement retrouvé à passer plus de temps à maintenir mon système qu’à l’utiliser réellement.
C’est alors que j’ai découvert Roam Research puis suivi la formation de Nat Eliason qui a fait connaître ce logiciel en 2020.
Roam Research contrairement à Notion (ou Evernote, Apple Notes etc) ne fonctionne non pas par dossiers et catégorisations mais avec un système de liens bidirectionnels et de vues graphiques permettant de connecter des notes entre elles - grâce aux liens — et de reproduire virtuellement le fonctionnement de notre cerveau et ses réseaux neuronaux avec une vue graphique.
Très excitant sur le papier mais dans la réalité je ne suis pas parvenu à mettre en place un système me permettant de profiter de la puissance de l’outil.
Il me manquait une fondation solide et des principes.
Frustré, j’abandonne l’outil et retourne sur Notion pour me contenter d’une utilisation “classique” : gestions de projets, quelques notes, des todolists etc.
Ma découverte de la méthode Zettelkasten
Début 2021, je tombe sur une vidéo du youtubeur Ali Abdaal, dans laquelle il évoque ce système Zettelkasten sans rentrer dans les détails. Il indique seulement en avoir entendu parler dans le livre de Sonke Ahrens : How to take smart notes.
Ni une ni deux, j’achète le livre sur Kindle et me mets à le lire. Celui-ci décrit donc la méthode Zettelkasten inventée par Niklas Luhmann.
La croyance du sociologue était que les gens qui réussissent n‘y parviennent pas grâce à une volonté sans faille ou à une capacité à surpasser la résistance mais en développant un environnement intelligent qui rend le travail fluide/facile.
Pour développer ses réflexions, idées et écrits il chercha donc à mettre au point un système simple pour prendre des notes, les connecter entre elles puis pouvoir facilement les réutiliser si nécessaire.
Comment fonctionne la méthode Zettelkasten ?
Elle s’articule autour de deux types de notes :
Les notes littéraires : Ce sont toutes les notes que l’on va prendre de manière linéaire et littéraire quand on consomme du contenu : livres, articles, vidéos, formations etc.
Les notes permanentes : L’objectif est d’extraire de nos notes littéraires des concepts expliqués simplement. Une note comprend un titre, le concept expliqué en quelques phrases, la source/référence et des liens/connexions avec d’autres notes du système.
Cette méthode permet de déconstruire des contenus en une multitude de petits blocs de concepts/idées atomiques que nous pourrons réutiliser et combiner pour développer nos idées et produire nos propres contenus.
Zettelkasten à l’ère du numérique
Après avoir compris les fondamentaux, les principes et la philosophie de Zettelkasten grâce à ma lecture. C’était l’heure de mettre tout cela en pratique.
Après un week-end passé à voir toutes les vidéos disponibles sur le sujet (pas de jugement !) sur Youtube allant des gourous de la productivité à des universitaires utilisant cette méthode pour écrire leur doctorat ou travaux de recherches.
Je finis par tomber sur un jeune Youtubeur français, Eliott Meunier, qui a parfaitement compris la méthode et su l’adapter techniquement à nos outils actuels (ce que je peinais à faire moi-même).
Il a modernisé Zettelkasten tout en conservant son essence et en l’insérant dans un processus allant de la sélection de nos sources d’information et de connaissances à la création de nos propres contenus.
Cette méthode qu’il appelle Atomic Thinkingest composée de 5 phases :
La sélection : Choix des livres, blogs, vidéos, podcasts que l’on va consommer.
La capture : Prendre des bonnes notes, trier, capturer ses pensées et en faire des notes littéraires.
La digestion : Transformer nos notes littéraires et nos idées brutes en concepts uniques via les notes permanentes. L’idée étant de déconstruire ses contenus consommés en plein de petites briques portables, réutilisables et connectables avec d’autres briques pour créer des pensées originales.
Émergence : Assembler et densément connecter les notes permanentes notamment grâce aux liens bidirectionnels afin de faire émerger de nouvelles connexions.
Création : Utiliser son système pour faire émerger des idées de contenus de manière “bottom-up” plutôt que notre approche classique “top-down”.
Mon avis sur la méthode Zettelkasten et le système Atomic Thinking
Cette méthode et ses principes peuvent faire passer à un tout autre niveau intellectuel toute personne travaillant dans le domaine des idées et de la connaissance : écrivain, chercheur, intellectuel, entrepreneur, doctorant, étudiant, penseur etc.
Les avantages de cette méthode :
Rentabiliser le temps que vous passez à lire et consommer du contenu en apprenant à extraire les concepts les plus intéressants
Vous obligez à reformuler ces concepts avec vos propres mots et à connecter vos idées/notes entre elles
Améliorer la profondeur de votre pensée et votre mémoire en remontant les connexions créées dans votre second cerveau
Créer du contenu “sans effort” en partant d’une matière première de bonne qualité : les notes permanentes
Créer du contenu plus original en connectant avec justesse des idées semblant être éloignés
Bénéficier des effets composés en accumulant sur plusieurs mois/années des milliers de notes (Luhmann termina sa vie avec plus de 90 000 notes).
Un système robuste — une fois bien configurée — qui permet de se concentrer sur le travail à forte valeur ajoutée à savoir : prendre de bonnes notes, penser, connecter des idées/concepts et créer du contenu.
Une dépendance limitée envers un outil grâce au format markdown (utilisé notamment par Obsidian) qui permet d’exporter et d’importer facilement ses notes d’un outil à l’autre.
Les inconvénients :
Demande un certain effort et travail personnel pour bien comprendre les principes du système Zettelkasten
La prise en main de l’outil Obsidian n’est pas évidente
Prendre des notes pendant ses lectures n’est pas toujours agréable et prend du temps (mais n’est ce pas mieux que de perdre son temps, ne rien retenir, ni réutiliser ?)
Conclusion
J’ai passé presque un mois complet à m’immerger intellectuellement et techniquement dans cet univers de la gestion de la connaissance.
Il me fallait investir ce temps pour découvrir ce qui me correspondait en termes de méthode puis d’outil à travers mes recherches, lectures et expérimentations.
Je dois beaucoup à la formation d’Eliott Meunier qui m’a permis de bien comprendre les fondamentaux du système de Luhman, de pouvoir les appliquer concrètement en utilisant les bons outils puis en comprenant comment les configurer pour reproduire numériquement le fonctionnement de notre cerveau.
Maintenant que mon second cerveau est opérationnel depuis quelques semaines, j’ai une nouvelle habitude qui est de créer 5 notes permanentes par jour dans mon second cerveau à partir de mes nombreuses notes littéraires (surlignages Kindle, notes d'articles, idées personnelles etc).
C'est très stimulant de naviguer dans la vue graphique et de voir comment je peux connecter les notes entre elles afin de densifier les connexions de mon cerveau virtuel et par la même occasion mon cerveau réel.
D’ici quelques semaines, mon objectif est de pouvoir écrire tous mes contenus en partant "du bas", autrement dit, en partant des notes et connexions de mon second cerveau.
Prêt à construire votre second cerveau ?
PS : Pour en savoir plus sur la formation que j’ai suivi, je vous invite à consulter cette page qui la présente en détail.
⚒️ Quelques ressources pour aller plus loin
Livre : How to take smart notes
Outils : Obsidian (conseillé) / Roam Research
Vidéo : La méthode ZETTELKASTEN pour prendre des notes expliquées simplement /
Formation : La méthode Atomic Thinking par Eliott Meunier
Personnes à suivre : Eliott Meunier / Tiago Forte / Shu Omi
Vous voilà maintenant bien équipé pour construire votre second cerveau !
Pour ceux qui prennent la formation d’Eliott Meunier, n’hésitez pas à lui dire que vous venez de ma part (je n’ai aucune affiliation sur cette mise en avant).
Son travail est impressionnant et gagne à être connu.
Quant à moi, je vous souhaite une excellente semaine.
À lundi prochain pour de nouvelles réflexions, ressources, lectures et bien plus.
JCK
Tout cela m’a l’air très pertinent et très pro
Je consomme bcp de contenu mais finalement ne retiens pas autant que je voudrais
Pour se faire je penses qu’on va bientôt se croiser
Cordialement jean baptiste