Comment j’ai utilisé mon second cerveau pour écrire mon livre
Dans la tête d'un Philopreneur #258
Bonjour à tous c’est JCK,
De retour au clavier pour vous écrire après 4 jours off à Prague.
C’était l’occasion pour moi de clôturer ma phase de vie février-mars et ouvrir la nouvelle qui va être consacrée à 4 piliers et s’étendre jusqu’au début de l’été :
Santé : Un programme intensif de sport pendant 9 semaines. J’ai besoin de remettre du cadre dans ma pratique sportive et mon sommeil.
Contenu : Un focus contenu sur Youtube où je veux passer un cap (j’ai pris un coach) en termes de qualité de production et trouver des contenus/market fit
Business : Le lancement d’un nouveau service/produit sur la création de contenu et une offre de coaching business “philopreneurial”. Je vais aussi reprendre un coach business moi-même.
Connaissance : J’ai l’ambition de pousser encore plus loin l’exploitation de mon second cerveau. Mon avantage compétitif en tant que créateur réside dans ma capacité à consommer beaucoup de contenus, connecter des idées et développer des perspectives intéressantes. Mon second cerveau est mon outil principal pour y parvenir.
Les trois dernières éditions de cette newsletter furent consacrées à la création de contenu.
Pourquoi ? Le contenu et la création d’une audience font partie des piliers modernes pour ceux qui aspirent à mener une vie qu’ils aiment, à bâtir cette fameuse vie intentionnelle.
En parallèle, j’ai lancé un programme de coaching sur 6 semaines pour les (aspirants) créateurs avec un focus sur la mise en place d’un système de création et des fondations de votre monopole personnel.
Le programme est quasi plein. Mais j’ouvrirai de nouvelles places en mai (sous un format peut être un peu différent).
Ces prochaines semaines, nous allons poursuivre nos explorations intellectuelles et entrepreneuriales avec notamment les thématiques du “polymathe moderne”, de la gestion de nombreux d’intérêts ou encore de l’entrepreneuriat comme véhicule au développement personnel et intellectuel.
Et aujourd’hui, je vous propose un essai dans lequel je vous présente comment j’ai utilisé mon second cerveau pendant les différentes étapes de l’écriture de mon livre entre 2021 et 2023.
Vous allez y trouver :
Qu’est-ce qu’un second cerveau ?
Mon histoire avec cet outil de développement intellectuel
Ma vision de l’utilité réelle d’un second cerveau
Comment j’ai écrit mon livre avec mon second cerveau en 4 étapes
Bonne lecture mes amis Philopreneurs !
Mais avant, laissez-moi vous présenter rapidement ma vidéo de la semaine👇
Comment remettre de l’ordre dans sa vie (en 30 minutes)
Il y a quelques semaines, j’ai eu une perte de clarté mentale pendant quelques jours.
Le sentiment que ma vie et mon esprit partaient dans tous les sens.
J’ai alors pris 30 minutes pour me poser quelques questions et poser à plat ma situation.
Résultat : Clarté mentale retrouvée après l’exercice.
Dans cette nouvelle vidéo, je vous explique en 7 minutes (vidéo la plus courte de ma chaîne à date), comment je m’y suis pris et comment vous pourrez en faire de même.
Et si ce n’est pas déjà fait, prenez 5 secondes pour vous abonner à ma chaîne Youtube (1 343 abonnés actuellement) → S’abonner à la chaîne de JCK
J’y publie une vidéo chaque dimanche à 18h.
Comment j’ai utilisé mon second cerveau pour écrire mon livre
Avez-vous déjà entendu parler du concept de “second cerveau” ?
Si vous traînez sur les chaînes Youtube de productivité et d’organisation, vous avez forcément entendu ce terme ces dernières années.
Le souci ? La plupart de ces créateurs présentent ce qu’est un second cerveau mais ne montrent pas concrètement comment ils l’utilisent.
La raison : en réalité, ils ne s’en servent pas vraiment, ils doivent toujours montrer de nouveaux outils, méthodes etc.
Dans cet essai, je vais vous expliquer comment je l’ai utilisé pour écrire mon livre entre 2021 et 2023.
Un usage concret qui vous aidera à mieux comprendre comment un second cerveau peut être un outil au service de votre vie, vos projets et votre développement intellectuel.
Qu’est-ce qu’un second cerveau ?
Un second cerveau est un système — souvent digitalisé — qui peut avoir deux fonctions cumulatives ou distinctes.
Vous aidez à gérer vos projets et organiser votre vie pro et perso
Vous permettre de déconstruire, connecter et amplifier vos connaissances via des notes tirées de vos lectures (livres, contenus), expériences (projets) et réflexions personnelles (écriture/journaling).
Dans le cas de l’écriture de mon livre, c’est surtout le second cas d’usage qui va nous intéresser.
Mais revenons d’abord à la genèse de mon intérêt pour ce sujet de la gestion de la connaissance et du fameux second cerveau.
Mon histoire avec le second cerveau
En mars 2020, je découvre ce concept du second cerveau via Tiago Forte et sa formation Building a second brain. Il y développe une méthode pour collecter, structurer et réutiliser : nos idées, lectures et connaissances.
Je deviens alors familier avec des termes comme le PKM (pour Personal Knowledge Management) ou encore PARA, la méthodologie d’organisation conseillée par Tiago Forte.
Le problème, c’est que je suis un piètre architecte digital.
Je me suis retrouvé à passer plus de temps à maintenir mon système qu’à l’utiliser réellement.
Un an plus tard, je découvre la méthode Zettelkasten via le livre How to take smart Notes de Sonke Ahrens.
Cette méthode est basée sur un système inventé au XXe siècle par le sociologue allemand Nicklas Luhmann.
Elle lui a permis d’écrire plus de 70 livres et 400 papiers scientifiques en moins de 30 ans.
Enfin, au printemps 2021, j’ai découvert Eliott Meunier qui venait de sortir une formation dans laquelle il avait modernisé et digitalisée la méthode Zettelkasten.
Pour cela, il s’appuie notamment sur le logiciel de prise de notes gratuit Obsidian qui permet de connecter facilement les idées entre elles.
3 ans plus tard, Obsidian et la méthode d’Eliott Meunier sont encore la base de mon système de gestion de connaissance.
Ma vision du second cerveau après 3 ans d’utilisation
Un second cerveau n’est pas un outil pour stocker de la connaissance.
Ni même un moyen de mieux se souvenir de ce que l’on a lu.
Même si sur Youtube il est marketé ainsi (car c’est ce que les gens veulent et pensent avoir besoin).
Un second cerveau est un outil qui nous pousse à mieux comprendre ce que l’on lit. C’est un partenaire de pensée et de réflexions.
C’est simple, le plus je passe de temps dans mon second cerveau, le plus je me sens intelligent, capable d’avoir des idées intéressantes et de mieux comprendre ce que j’étudie.
Quand il est question du second cerveau, beaucoup s’inquiètent d’avoir un système imparfait.
Je vous rassure, c’est normal et vous aurez toujours cette sensation.
Ce qui compte, c’est de passer du temps dans votre second cerveau pour prendre des notes, penser, écrire, connecter des idées.
Il suffit de bien poser les bases du système. Ensuite, vous pouvez être chaotique dans votre manière de l’utiliser au quotidien sans que les fondations du système soient touchées.
Ce qui nous permet donc d’explorer notre curiosité et nos centres d’intérêt sans avoir peur de “nous perdre”.
Exemple : En 2021, j’ai passé beaucoup de temps à étudier le stoïcisme et la philosophie antique. J’ai aujourd’hui des centaines de notes sur ces sujets (que j’étudie beaucoup moins en 2024) qui sont toujours disponibles et exploitables pour ma réflexion et mes contenus.
C’est d’ailleurs ce qui m’a permis d’écrire mon livre avec l’aide de mon second cerveau entre 2021 et 2023.
Comment j’ai écrit mon livre avec mon second cerveau
Étape 1 : La divergence et l’exploration
J’ai commencé à “écrire” mon livre avant même de savoir que j’allais écrire un livre et encore moins sur quel sujet j’allais écrire mon livre.
Cela peut paraître étrange mais c’est exactement la différence entre quelqu’un qui utilise une méthode comme Zettelkasten et une personne qui n’a pas ce genre de système.
Celui qui n’a pas un tel système va partir d’une idée (articles, posts, livre) et va se mettre à faire des recherches pendant des semaines/mois/années.
Celui qui a un second cerveau va juste suivre sa curiosité du moment, lire, prendre des notes, les connecter.
Puis un jour, il va vouloir se lancer dans un projet d’écriture et va pouvoir se baser sur les notes accumulées depuis des mois/années.
C’est exactement ce qu’il m’est arrivé.
Entre le printemps 2021 et le printemps 2022, j’ai lu énormément de livres sur le stoïcisme, la philosophie antique, le coaching et la psychologie.
Étant à l’étranger, je lisais sur Kindle et utilisais mon Readwise pour envoyer mes notes sur Obsidian (voir cette vidéo Youtube où j’explique mon système).
Je ne le savais pas encore, mais j’étais en train de prendre des notes qui allaient être la base de mon futur livre.
En parallèle, j’écrivais beaucoup dans mon journal (dans mon second cerveau) et dans cette newsletter des réflexions sur la société qui furent une autre brique préparatoire à mon livre.
Et je me lançais des défis tels que “vivre et penser comme un stoïcien pendant 60 jours”.
Étape 2 : Digérer mes lectures et créer des notes permanentes
Vers la fin de l’année 2021, le désir d’écrire un livre se manifesta.
C’est alors que j’ai commencé à consacrer plus de temps à la “digestion” de mes lectures.
Ce que j’appelle la digestion c’est le fait de s’approprier les notes brutes que l’on a prises (ou surligné sur Kindle) et d’en transformer certaines en notes dites permanentes.
Ces notes sont décontextualisées de la source pour devenir des briques autonomes que l’on peut exploiter dans nos propres textes (tout en conservant la référence initiale).
Concrètement, cela veut dire qu’on :
Réécrit avec nos propres mots et pensées une note de livre ou d’article.
Puis, connecte les nouvelles notes avec d’anciennes notes qui peuvent avoir un lien entre elles. C’est cette étape de connexion qui permet de faire émerger des idées originales.
C’est à ce moment que j’ai vraiment saisi la puissance du second cerveau.
Les notes accumulées sans effort depuis des mois étaient maintenant des briques de réflexions pour développer ma pensée. Mais aussi des briques de textes exploitables pour mes futurs contenus.
Étape 3 : Partir de mes notes pour construire le plan de mon futur livre
Comme je le disais plus haut, l’approche de l’écriture avec un second cerveau est “bottom-up”.
C’est la matière générée et connectée qui va faire émerger des sujets à creuser et de textes à écrire.
À ce moment-là, je savais que je voulais écrire un livre de “philosophie pratique / développement personnel” pour aider mon lecteur à mieux vivre à notre époque.
Et il se trouve que j’avais des centaines de notes en lien avec cette problématique qui avait mon sujet d’obsession pendant 18 mois.
Cette étape ne fut pas facile pour autant car j’avais beaucoup de notes et d’idées que j’avais envie de développer.
Je pense que mon erreur a été de ne pas assez tôt choisir la “big idea” du livre et de me retrouver avec trop de possibilités grâce/à cause de la quantité de notes que j’avais et de textes que j’avais déjà écrits.
C’est à ce moment qu’il faut passer de la divergence (exploration) à la convergence (focus via un projet concret).
Après quelques itérations, j’ai fini par définir la big idea du livre “questionner notre existence et se créer une vie qui nous correspond mieux grâce à une philosophie pratique : la vie intentionnelle”.
Puis j’ai développé l’architecture du livre avec les principes ainsi que les personnages Stéphane et Achille qui allaient accompagner notre chemin de vie intentionnelle.
Étape 4 : Utiliser mes notes pour alimenter les chapitres et sous chapitres
Fin de l’été 2022, j’avais de la clarté sur l’idée principale du livre et une liste de chapitre potentiel.
Je me suis remis dans mon second cerveau pour faire les plans de chaque brouillon de chapitre.
Encore, une fois, j’ai pu piocher dans mes notes (du doc de l’étape 3) pour alimenter et structurer mes plans d’écriture.
Comme vous pouvez le voir sur la photo, les arguments/idées sont presque toujours accompagnés d’une note permanente (en jaune).
Puis je me suis mis à écrire ces premières versions de chapitre avec mon Obsidian ouvert d’un côté de l’écran et mon éditeur de texte de l’autre.
Il me “suffisait” de suivre le plan et d’ouvrir les notes nécessaires pour écrire.
C’est ce qui m’avait permis d’écrire 5 000 à 10 000 mots chaque semaine en y consacrant en moyenne 1h30-2h par jour.
Les anciens s’en souviennent, j’ai publié ici, entre août et décembre, un chapitre (ou demi-chapitre) du premier jet du livre.
Ce premier jet qui sera suivi d’une deuxième et troisième version en 2023 pour aboutir à mon livre “Vie intentionnelle” publié en septembre dernier aux éditions Eyrolles.
Conclusion
Avec cet essai, vous avez maintenant une vision plus concrète de comment un second cerveau peut aider à mieux lire, penser et écrire.
Avoir un second cerveau basé sur la méthode Zettelkasten et des outils comme Obsidian, c’est investir dans son capital intellectuel sur le long terme.
Je ne peux que vous recommander d’essayer de vous plonger dans cette aventure du second cerveau si vous avez des projets ambitieux d’écriture.
Pour aller plus loin, je vous recommande :
Ma vidéo Youtube sur mon système de prise de notes basé sur Readwise, Kindle et Obsidian
La vidéo d’Elliot Meunier qui présente sa méthode Atomic Knowledge
Concernant l’écriture de mon livre, le second cerveau est le “secret” qui m’a permis de m’appuyer sur énormément de références dans mes textes.
C’est quelque chose qui est pas mal revenu chez les lecteurs. Vous comprenez pourquoi et comment j’ai fait maintenant.
Si vous êtes un lecteur et que vous souhaitez mieux penser et écrire, approfondissez ce sujet.
Et peut-être qu’un jour je pourrais vous aider à mieux lire, penser et écrire (notamment grâce à ce genre de méthode).
Cette édition #258 s’arrête ici.
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Ça m’indique les sujets que je dois creuser (et ça me donne de la force pour publier chaque lundi).
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Passez une excellente semaine et à lundi prochain !
JCK from Budapest 🇭🇺