Bonjour à tous c’est JCK,
Me revoici dans votre boîte mail pour votre dose “Philopreneur” du lundi.
Avant de commencer, voici quelques nouvelles me concernant :
Je lis et consomme à nouveau de la philosophie en priorité en ce moment. Je passe notamment pas mal de temps sur la chaîne et conférences privées du Dolmen.
Je travaille actuellement sur un programme d’accompagnement (coaching 1:1 et/ou de groupe) pour vous faire devenir des créateurs de contenus capables de créer une marque personnelle unique (sans se nicher/spécialiser). Lancement prévu fin mars/début avril.
Je pose les fondations de mon projet long terme : L’école des Philopreneurs (ou Philopreneur académie).
Cette semaine, je vous propose un essai sur la pratique du journaling.
C’est l’outil qui a eu le plus d’impact sur ma vie pro et perso ces 5 dernières années.
Je vous explique pourquoi et comment le journaling pourrait également changer et améliorer votre vie.
C’est parti mes amis Philopreneurs !
Nouvelle vidéo : Comment devenir riche (sans être chanceux)
En 2018, Naval Ravikant a publié un thread Twitter qui a bouleversé l’écosystème entrepreneurial : Comment devenir riche sans être chanceux ?
Chacun des tweets est un condensé de sagesse entrepreneuriale où Naval présente le changement de paradigme offert par internet, des principes premiers de l’entrepreneuriat, le rapport à l’argent, les effets de levier, etc.
6 ans plus tard, ce thread est toujours un incontournable pour comprendre notre époque.
Je pense que celui qui comprend fondamentalement ces idées sera capable de générer et capter énormément de valeur/richesse dans sa vie.
Et dans cette vidéo, je présente et commente les 7 grandes idées que Naval développe dans ce thread.
Et si ce n’est pas déjà fait, prenez 3 secondes pour vous abonner à ma chaîne Youtube (1 193 abonnés actuellement) → S’abonner à la chaîne de JCK
J’y publie une vidéo chaque dimanche à 18h.
Comment le journaling a changé ma vie
Je passe des heures chaque jour dans ma tête.
En bon introverti, je suis un pro de l’overthinking.
Mes tourbillons intérieurs ont brûlé les derniers cheveux qu’il me restait, à force de cogiter.
J’ai des pensées qui tournent en boucle dans ma tête.
Je suis souvent anxieux envers l’avenir et nostalgique du passé
J’ai un brouillard mental qui m’empêche de voir avec clarté devant moi
Je laisse de côté les questions importantes à se poser et les décisions à prendre
Et comme si cela ne suffisait, notre monde contemporain en rajoute une couche :
Je suis bombardé de petits bonbons remplis de dopamines H24 (Téléphone, Youtube, Réseaux sociaux…).
Je vis dans une société qui promeut la consommation et le matérialisme comme métrique de réussite première.
Je suis entouré de médias, d’idéologies et de “prêtres” qui me disent quoi faire et quoi penser.
Comment ne pas finir par s’oublier dans ce processus ?
Comment espérer apprendre à se connaître ?
Explorer les profondeurs de son être et de son devenir ?
Tout conspire pour m’empêcher de prendre du temps avec moi-même.
Heureusement, il existe un outil, symbole de résistance depuis l’invention de l’imprimerie : le journaling.
Il est depuis quelques années, mon compagnon d’introspection, de dissection, de compréhension et d’exploration de mon monde intérieur.
La boussole des grandes âmes
Avant de vous parler de mon expérience, laissez-moi vous présenter celles d’illustres personnages.
Marc Aurèle, l’empereur Romain fut un des grands praticiens du journaling.
Il l’utilisa pour “se parler à lui à même” et se répéter les sentences philosophiques de l’école stoïcienne entre deux batailles, la nuit dans sa tente.
Léonard de Vinci qui toute sa vie noircit des carnets pour consigner des apprentissages, des croquis, des observations personnelles et des réflexions diverses.
L’artiste Frida Kahlo qui trouva, au-delà de la peinture, une thérapie par l’écriture de ses pensées dans ses journaux intimes. Le journal devient alors un outil thérapeutique et d’expression de soi.
Ou encore, Ernest Hemingway qui utilisait ses carnets pour noter ses observations, ses recherches et réflexions personnelles sur sa vie et son écriture.
L’auto-thérapie
Me concernant, certains de vous, amis lecteurs, me prêtent parfois les qualités suivantes :
Ma capacité à m’analyser
À (me) poser des bonnes questions
À donner l’impression de savoir ce que je veux vivre
Mettre en place les actions nécessaires pour obtenir ce que je veux
Ceci est votre perception. Elle est en partie vrai. Du moins, j’ai l’impression d’y arriver un peu mieux que la moyenne de nos semblables.
La raison est cette pratique quasi quotidienne du journaling que j’ai développé ces dernières années.
En réalité, je n’ai que peu de mérite, je pratique le journaling non pas par choix mais par nécessité.
Mon cerveau et mon mental me balancent beaucoup trop d’informations, d’idées, de contradictions pour me laisser vivre sereinement sans cette pratique introspective.
Une des fonctions du journaling est ce que j’aime appeler “l’auto-thérapie”.
Le journaling m’a aidé à y voir plus clair lorsque je traversais un épisode brumeux de mon existence en 2021.
Il m’a accompagné dans le dénouement des nœuds qui se présentaient devant moi lorsque j’essayais d’écrire mon livre.
Il m’aide à développer ma vision du monde, à produire les idées et la philosophie de vie du philopreneur.
Sans cet outil, je serai comme la majorité de nos contemporains :
Un coq sans tête qui court partout sans trop savoir ni pourquoi, ni comment, ni avec qui.
Parmi les bénéfices que cette pratique m’a apportés, je peux citer :
Une meilleure clarté mentale
Une réduction du stress et de l’anxiété
Une meilleure capacité à comprendre et résoudre des problèmes
Un support pour améliorer ma mémoire et consigner des souvenirs
Un moyen de mettre des mots sur une émotion puis la laisser s’évanouir
Travailler sur mes croyances et pensées négatives, pour prendre de meilleures décisions et passer à l’action pour générer des changements concrets dans ma vie
L’exploration de soi (et du monde) via l’écriture
Comme je le dis dans le premier principe de Vie intentionnelle, nous avons intérêt à ralentir le TGV de notre vie par défaut.
La vie intentionnelle commence par l’introspection, par l’état des lieux de son existence.
Nous avons immensément besoin de prendre du recul sur nos vies personnelles (et collectives).
Cette prise de recul passe par un art délaissé, parfois par manque de temps, souvent par peur : l’art de se poser des questions.
La qualité d’une bonne vie peut se mesurer en partie par la capacité d’un individu à se poser de bonnes questions.
La question est d’ailleurs plus importante que la réponse dans bien des cas.
Se questionner c’est déjà réussir à ralentir le rythme de sa vie par défaut et ouvrir la perspective d’un changement.
Le journaling est le support idéal au questionnement.
La question devient un point de départ pour penser, creuser, chercher des pistes de réponses.
Le pont entre réflexion et action
Rappelons-nous, le Philopreneur c’est l’individu qui navigue à l’intersection d’une vie mêlant réflexion et passage à l’action.
Si le philopreneur était une pièce :
Le côté pile serait celui de l’action : projets, entrepreneuriat (de soi), mouvement.
Le côté face serait celui de la réflexion : philosophie de vie, introspection, connaissance (de soi)
Je considère que le mouvement et l’action doivent précéder l’introspection et la quête de connaissance (de soi).
Par exemple, si vous avez un projet, commencez le projet avant d’essayer de vous former.
Ne faites pas comme la majorité qui s’enlise dans l’impression réconfortante de l’apprentissage, qui en réalité est une procrastination non assumée.
Comme Marc Aurèle, le “journaling” est un compte rendu que l’on fait à et avec soi-même en revenant de notre “champ de bataille” que l’on appelle aussi “notre vie” ou “notre journée”.
Nous ouvrons le carnet pour faire le bilan, consigner les souvenirs ou préparer les batailles futures.
Nous avons en France un bel exemple avec Sylvain Tesson (et bientôt avec mon ami Ulysse Lubin dont le livre sort en mai) qui part à l’aventure dès que possible, consigne dans ses carnets ce qu’il vit, observe et pense. Puis reviens pour nous le restituer à travers des récits d’aventures.
Ce qui m’amène au point suivant.
Le passage de l’exploration de soi à l’expression de soi
L’introspection est la porte d’entrée de la vie intentionnelle.
Mais il y a quelque chose de plus que permet la pratique introspective : l’acte créatif.
Le journaling permet d’explorer son monde intérieur, de mieux comprendre autrui et le monde autour de nous, de dialoguer avec des penseurs et idées du passé ou encore de se projeter dans le futur.
Cette exploration (du soi) si elle se fait de manière authentique (ce qui est loin d’être facile, qui ne s’est jamais menti à soi-même ?) vous amène vers votre singularité.
Cette singularité est ce qui de plus précieux, que ce soit pour vous mais aussi pour le monde.
Votre vision subjective de votre expérience de la vie est ce qui a le plus de valeur pour votre voisin.
C’est votre petite “vérité” qui constitue une pièce du puzzle de la grande “vérité” de l’Homme.
C’est le passage de l’exploration à l’expression de soi.
Tout le monde ne voudra pas (ou n’osera pas) s’exprimer mais je vous invite à le faire.
Devenez des créateurs, des transmetteurs de votre subjectivité.
Prenez Michel de Montaigne qui a poussé l’exploration de soi à son paroxysme en passant plus de 10 ans dans son château en Gironde (après avoir eu une vie active tournée vers l’action) pour s’explorer, pour s’analyser, pour comprendre l’universel à travers le particulier (l’étude de lui-même par lui-même).
Puis il nous a gratifiés d’un des textes à plus haute valeur ajouté de l’Histoire des livres avec “Ses Essais”.
Montaigne est l’exemple de l’explorateur qui a fini par s’exprimer et en faire bénéficier des millions de lecteurs.
Nous avons besoin de nouveaux Montaigne.
Explorez vous puis exprimez-vous.
Comment démarrer votre pratique du journaling
Cette édition s’est concentrée sur le “pourquoi” du journaling.
Pour ne pas frustrer le lecteur qui aime le “comment”, je vais conclure cette édition avec quelques recommandations.
(Je ferai aussi une newsletter plus détaillée sur les différentes manières de pratiquer le journaling).
En attendant, voici mes 5 conseils pour bien démarrer votre pratique du journaling :
1) Avoir un temps dédié au journaling chaque matin (ou soir)
Les stoïciens, fervent praticiens du journaling profitaient de la fraîcheur du matin ou du calme de la nuit pour coucher leurs pensées.
À vous de trouver votre moment sacré.
Ma recommandation est de lier cette pratique à une habitude forte que vous avez déjà dans votre routine du matin ou du soir.
Personnellement, c’est le matin avant de me mettre au travail et/ou le soir avant de quitter mon ordinateur.
2) Commencer petit
5 à 10 minutes par jour sont amplement suffisantes pour démarrer votre pratique.
Le simple fait d’ouvrir un carnet et de prendre ce temps pour vous sera la première victoire et le premier bienfait du journaling.
3) Choisir votre carnet de journaling
Pour ma part, je suis plus à l’aise avec le digital.
Mes “carnets” de prédilections sont l’application Day One que j’utilise depuis 2021 ainsi que l’application Apple Notes.
Pour les carnets physiques, je vous recommande de prendre un carnet dans lequel vous aurez envie d’écrire (certains préférant les petits carnets souples, d’autres les gros carnets). Faites votre choix.
Pensez à noter les dates dans les carnets physiques (et carnets virtuels qui ne le font pas automatiquement).
4) Partir de template / prompts
Voici 3 templates qui pourront vous aider à démarrer :
Les mornings pages : Ecrivez tout ce qui vous passe dans la tête sans autocensure pendant dix minutes.
Le journal de Salomon : Une discussion entre votre “vous actuel” et votre “vous de 85 ans” qui vous donne des conseils sur ce que vous devez faire, qui questionne vos décisions, qui vous rassure etc. Votre “vous du futur” est votre meilleur allié/conseillé.
Le 5 minute journal : En fin de journée, posez-vous les questions suivantes :
Qu’avez-vous appris aujourd’hui ?
Quels ont été vos 3 victoires de la journée ?
Quel souvenir avez-vous envie de conserver de cette journée ?
Quelle va être l’intention principale de demain ?
5) Créer votre propre liste de questions
Les templates vont vous aider à démarrer votre pratique.
Mais prenez l’habitude de noter des questions dans une note (ou page) dédiées que vous aimeriez vous poser.
Voyez cela comme une banque à questions dans laquelle vous pouvez piocher selon votre besoin du moment (ou de manière aléatoire).
Il y a autant de plaisir (et de valeurs) dans le choix de la question que dans la réponse.
Cette édition #254 s’arrête ici.
Vous avez aimé ? Signalez le moi en mettant un ❤️ juste en dessous du titre du mail.
Ça m’indique les sujets que je dois creuser (et ça me donne de la force pour publier chaque lundi).
Pour ceux qui veulent aller plus loin :
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Passez une excellente semaine et à lundi prochain !
JCK from Budapest 🇭🇺
Le journaling est tellement important, je le pratiquais beaucoup pour mon business et aujourd’hui je le développe vraiment aussi pour le privé. C’est devenu un outil fondamental de ma créativité. Merci pour cet article !
Merci 🙏 ! Cet article j’aurais pu l’écrire tant il décrit mon personnage d’excessive pensée, tournoyant dans la multiplicité des passions, des intérêts, des questions…. Et l’immense bienfait de l’écriture qui, chez moi aussi, est un besoin vital.
J’écris sur « Bear », sur les Note d’Apple parfois, et aussi sur mon cahier de voyage. Parfois ces notes s’articulent, deviennent des articles, un fil… parfois elles attendent simplement quelques années dans un tiroir, pour être ré-absorbées par la lecture au hasard…
Ce kaléidoscope m’aide à garder le cap de mon identité, de mes aspirations.
Depuis quelques temps j’y ai simplement ajouté la respiration profonde. Inspir par le nez/expir par la bouche à temps égal.
Avant. Pendant. Et ensuite après relecture, comme pour assimiler et intégrer.
Car l’intelligence et la clarté dépassent largement mon mental. La respiration me connecte à plus vaste et plus sage que moi.
Comme l’écriture quotidienne.
Longue vie aux Philopreneurs.