Hello !
J’espère que vous allez bien.
C’est reparti pour une nouvelle semaine d’aventures, d’expériences et de réflexions.
La semaine dernière je me suis lancé un petit défi personnel
Préparer et enregistrer 3 vidéos pour accélérer ma courbe d’apprentissages sur certains aspects. Tout n’était pas parfait mais mission réussie !
Actuellement je me prépare pour un autre challenge, visant à repenser notre manière de nous alimenter avec la “Warrior Diet”, que je vais documenter pendant une semaine et qui fera l’objet d’une vidéo.
Enfin, je passe beaucoup de temps dernièrement dans mon second cerveau, j’ai passé la barre symbolique des 500 notes au début du mois (plus de 600 maintenant). Je n’ai jamais eu autant d’idées et de clarté mentale que ces dernières semaines et je sais que cet outil de pensée n’y est pas étranger.
À ce sujet on vous prépare quelque chose de sympa, lundi prochain, avec le créateur de la méthode Atomic Thinking, Eliott Meunier dont je vous avais déjà parlé en mai dernier.
Voilà pour les nouvelles, passons maintenant au sommaire de l’édition :
Nouvelle vidéo : J'ai vécu 60 jours comme un stoïcien (Bilan)
3 concepts et idées qui me font réfléchir en ce moment
2 citations et ressources que je recommande
1 exercice pratique
Allez c’est parti !
J’ai vécu 60 jours comme un stoïcien (Bilan de l’expérience)
Vous l’avez peut-être loupé la semaine dernière.
J’ai lancé ma chaîne Youtube avec une première vidéo personnelle où j’explique “Comment tout a changé en un été”.
Vous l’avez loupé ? Deuxième chance par ici.
Vous êtes 500 à l’avoir déjà vu et 82 à vous être inscrits à la chaîne. Merci beaucoup ! :)
Cette semaine je vous présente ma deuxième vidéo.
Je reviens sur l’expérience à laquelle je me suis prêté en août et septembre : étudier et pratiquer intensivement la philosophie stoïcienne pendant 2 mois !
C’est le bilan de ces 60 jours : ce que j'ai appris, fait, ressenti, vécu.
Vous y trouverez :
Pourquoi j'ai fait ce challenge ?
Ce qu’est le stoïcisme en 2 minutes
Ce que j'ai fait concrètement pendant ces 2 mois
Les exercices stoïciens à pratiquer au quotidien
Ce que je retiens de cette expérience et comment vous pouvez vous l’approprier
Si je vais ou non continuer ma pratique du stoïcisme après ce challenge ? Comment ?
Comme la semaine dernière, je vous encourage à :
Regarder tranquillement la vidéo
Vous abonner à la chaîne pour m’aider à la faire décoller (82 abonnés actuellement)
Laissez un petit commentaire sur Youtube ou me faire un retour en privé par mail)
Bonne vidéo !
3 réflexions du moment
Sélection et développement de 3 idées, concepts ou réflexions tirées de mon “second cerveau”
1) Apprendre à aimer la peur de l’inconnu
Dans le programme Optimize Coaching que j’ai suivi cette année, une des leçons qui m’a le plus marquée est la définition du courage que donne Brian Johnson.
“Le courage ce n’est pas d’être confiant dans chaque situation, c’est d’avancer malgré la peur, de la regarder droit dans les yeux et d’oser courir vers elle”.
Cette année, je me suis rendu compte que j’avais parfois tendance à passer trop de temps dans une forme d’ordre, à rester dans des territoires connus, déjà explorés.
Ceci m’avait placé dans une zone de confort qui peut rapidement nous anesthésier et nous rendre moins enclin à prendre des risques, à rechercher le chaos.
Pour Jordan Peterson, pour avoir du sens notre vie, nous devons trouver l’équilibre entre l’ordre et le chaos.
Avoir un pied dans le connu et l’autre dans l’inconnu.
Depuis cet été, j’ai décidé de retourner à l’école du chaos, celle qui nous apprend à aimer la peur de l’inconnu, à mettre le pied dans des territoires inexplorés sans se perdre entièrement dans les ténèbres du chaos.
La vie est un équilibre que l’on doit questionner régulièrement.
Ordre et chaos. Territoires explorés et inexplorés.
2) Philosopher c’est transformer son esprit, mais aussi son corps
Je suis partisan de la philosophie pratique, celle que l’on étudie et que l’on vit.
La philosophie est une conversion, elle nous amène à voir le monde différemment, à nous transformer en nous fournissant de nouvelles lunettes pour essayer de se comprendre ainsi que le monde qui nous entoure.
La philosophie comme mode de vie disait Pierre Hadot, le génial auteur français que je vous invite tous à lire pour comprendre cette idée.
Mon point ici est de mettre en lumière l’importance de joindre la transformation physique à la transformation de l’esprit.
Pour vivre selon une philosophie il faut l’étudier (avec) les livres, en réfléchissant, en écrivant.
Mais il faut également, la vivre, l’expérimenter dans sa chaire, être un guerrier de l’esprit et du corps.
Sortons de l’idée du grand philosophe qui reste dans sa tour à observer le monde ou de l’intellectuel moderne fier d’être rachitique ou en surpoids et qui ne vivrait surtout pas selon ses idées.
Le vrai philosophe vit selon ses idées. Il a les idées de son physique ou du moins réfléchit à partir de celles-ci (comme Niezsche par exemple qui était malade constamment et à souffrir toute sa vie mais à analyser cette souffrance et a fait preuve d’une autre type de force et de courage).
Au-delà de l’incarnation de leurs idées, les philosophes étaient des soldats, des athlètes qui prêtaient autant attention à la santé physique qu’à la santé mentale, la philosophie étant alors considérée comme une médecine de l’âme, appellation qui sera reprise avec l’arrivée de la psychanalyse de Freud.
Par exemple, Platon était un lutteur. Les philosophes de l’antiquité grecques étaient des soldats protégeant leur cité (comme tous les citoyens), l’entraînement physique allait de pair avec l’entraînement intellectuel.
3) J’ai des convictions mais pas de certitudes
J’ai été marqué par cette réflexion de l’avocat Francois Boulo dans un entretien que j’ai récemment écouté.
Elle exprime ce que je ressens parfois - et cela de plus en plus depuis que j’ai décidé de reprendre en main mon éducation personnelle et intellectuelle avec les livres il y a 5 ans.
Avant, j’avais énormément de certitudes, par ignorances de la complexité des choses qui m’entouraient.
J’étais sûr de moi et je n’avais aucun problème à faire fi de la nuance et voir une situation blanche ou noire.
Maintenant, je cultive le doute, la nuance, je suis l’avocat du diable de mes anciennes certitudes.
Je conserve des convictions, je suis capable d’argumenter des positions mais je le fais en sachant qu’un jour celles-ci peuvent évoluer.
Je prends la mesure de l’étendue des choses que je ne sais pas, à mesure que j’en sais plus sur moi-même, sur la nature humaine et la société.
Je suis “comme” Socrate, j’ai conscience de mon ignorance vertigineuse. J’essaye de vivre avec.
Cependant, pendant l’été cela m’a été difficile, j’ai confondu l’importance d’avoir des convictions et des certitudes.
Je me trouvais indécis, peu sûr de moi.
Comme pour l’ordre et le chaos, tout est encore une fois question d’équilibre.
Depuis que je vais mieux, j’ai complètement accepté cette ambivalence.
Je me sens plus que jamais confiant dans ma capacité de transmettre mes idées, débattre, apporter ma petite pierre à la marche de notre civilisation.
J’ai la conviction que nous avons besoin de plus de nuances pour nous développer en tant que personne et société. Je travaille sur mes “certitudes” afin de proposer des solutions à travers mes contenus et projets futurs.
2 citations pour nous aider à mieux vivre au 21ème siècle
Sélection de deux citations (et de leur contenu ou livre associé) que j’ai appréciées récemment.
Le voyage fournit des occasions de s’ébrouer mais pas — comme on le croyait — la liberté. Il fait plutôt éprouver une sorte de réduction ; privé de son cadre habituel, dépouillé de ses habitudes comme d’un volumineux emballage, le voyageur se trouve ramené à de plus humbles proportions. Plus ouvert aussi à la curiosité, à l’intuition, au coup de foudre.
L’usage du monde - Nicolas Bouvier
Si vous souhaitez voyager mais que vous n’en avez pas la possibilité actuellement, lisez Nicolas Bouvier, cet auteur suisse décrit avec tellement de justesse et de beauté ce qu’est le voyage.
Pour les voyageurs, il saura mettre des mots sur des émotions et ressentis que vous avez forcément vécus en vivant ainsi.
Alfred a envisagé d’approfondir ces idées, d’entreprendre des recherches dans les bibliothèques, mais jamais il n’a mené la réflexion à son terme. Penser, vraiment penser, est une tâche tellement ardue, c’est comme déplacer de lourdes malles dans le grenier. Au lieu de cela, Alfred est plutôt devenu un adepte de l’enfouissement. Il se divertit. S’adonne à de nombreuses activités. Surtout, il se persuade que la force de ses convictions le dispense de la nécessité de mener des investigations.
Le problème Spinoza - Irvin D. Yalom
Quel auteur cet Irvin D. Yalom, ce professeur émérite de psychiatrie à Standford et psychothérapeute écrit de superbes romans depuis 20 ans (il a 90 ans !) avec un mélange de philosophie et de psychologie que je ne peux qu’apprécier.
Je suis en train de lire son roman et j’ai choisi cette citation qui fait réfléchir sur ce que nous vivons tous dans notre quotidien, choisir entre :
penser, comprendre, s’élever, agir
se divertir, s’enfouir dans l’agitation, se complaire dans ses certitudes, renforcer ses croyances
Le premier demande beaucoup de courage, de discipline, de force. Le second est simple, se fait sans réfléchir, par défaut et est encouragé par la société et les médias.
Dans quel camp avons-nous envie d’être ? Quel est le risque de rester trop longtemps dans le second ?
On revient encore une fois à l’équilibre. Le divertissement n’est pas à bannir, le plaisir non plus mais ils sont à modérer pour ne pas tomber dans une forme de chaos qui sera beaucoup moins “sympa” que le chaos recherché (Cf ma première réflexion).
1 exercice à pratiquer cette semaine
Je vais faire en vous demandant cette semaine de vous poser à vous-même deux questions à la suite :
Remplacer Qu’est-ce que je dois faire aujourd’hui ? par : Qu’est-ce que j’ai envie de faire ? => Prenez 5 minutes pour noter vos réponses.
Puis remplacer Qu’est-ce que j’ai envie de faire cette semaine ? par : Qu’est-ce que j’ai envie de vivre cette semaine ? => Prenez 5 minutes pour noter vos réponses.
Essayons ainsi (et ce n’est pas évident, je le sais bien, je galère comme vous) d’être un peu plus souvent des êtres humains que des faires humains cette semaine.
C’est ici que je pose la plume digitale pour cette semaine.
Comme toujours, n’hésitez pas à me faire vos remarques et retours par mail que ce soit sur la vidéo ou sur les réflexions partagées dans l’édition.
J’adore lire vos mails et créer un lien plus direct avec vous.
Passe une excellente semaine et à lundi prochain !
JCK
Un bien bel exercice que tu nous proposes ici. On oublie tellement facilement de prendre le temps de s'interroger ce sur qu'on souhaite vivre, perdu dans le tumulte de la vie et de ses innombrables choses à faire.
Pour ceux que ça intéresse, j'ai une Newsletter dédiée aux pas dans l'inconnu entrepreneuriaux. https://ctravier.substack.com/