Agir sur ce qui dépend de soi et accepter le reste - Principe #2 du Philopreneur
Dans la tête d'un Philopreneur #189
Chaque lundi à 16h30, je vous propose une réflexion et des conseils pratiques pour vous aider à vous extraire de la vie par défaut et mener une vie plus intentionnelle au XXIe siècle.
Ce que j’appelle “une vie Philopreneur”, offrant à celui empruntant son chemin d’aspirer à une vie avec plus de sens, de liberté et de sérénité.
J’en profite pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux abonnés. Vous pouvez consulter toutes les anciennes éditions ici.
Bonjour à tous,
Ces deux dernières semaines, je vous ai proposé deux éditions sur le principe #1 du Philopreneur : Suspenser puis examiner ses actions et ses pensées.
Nous allons repartir sur un cycle de deux éditions avec cette fois-ci le principe #2 : Agir sur ce qui dépend de soi et accepter ce qui n’en dépend pas.
Au programme de cette édition :
L’origine du principe via Epictete, l’esclave devenu philosophe
La dichotomie du contrôle des stoïciens
La dichotomie inversée de notre époque : la souffrance de Stéphane ?
Réduire et réorienter nos désirs
S'extraire du nihilisme et de la dépression avec la TCC et le stoïcisme
C’est parti !
Principe #2 du Philopreneur : Agir sur ce qui dépend de soi et accepter ce qui n’en dépend pas
« Il y a des choses qui dépendent de nous et d’autres qui ne dépendent pas de nous. »
Ce principe puise son origine dans la philosophie stoïcienne.
La citation nous vient d’un manuel écrit par l’élève d’un ancien esclave devenu philosophe.
Cet esclave est Epictete dont la vie et la philosophie ont beaucoup à nous enseigner.
Né esclave, Epictete eu la permission de son second maître de suivre des cours de philosophie, ce qui lui permit de rencontrer celui qui fut son mentor, Musonius Rufus.
Libre à l’âge de 30 ans, il fonda quelques années plus tard son école de philosophie qui fut rapidement l’une des plus prisés de l’empire Romain, bien que celle-ci fût basée à Chypre, suite à un exil forcé.
Nombreux étaient les auditeurs à traverser l’empire pour bénéficier de son enseignement.
L’idée centrale d’Epictete est d’avoir conscience que nous pouvons séparer tout ce qui nous arrive en deux catégories : les choses qui dépendent de nous et celles qui n’en dépendent pas, ce que l’on appelle la dichotomie du contrôle.
Plus de 2000 ans plus tard, nombreux sont les lecteurs du manuel de moins de 100 pages qui est un concentré de sagesse.
Mais essayons d’approfondir la portée de cette citation qui sous-tend de nombreuses idées fortement utiles à notre époque.
La dichotomie du contrôle des stoïciens et d'Epictete
La citation par laquelle j’ai ouvert ce principe #2 est la ligne directrice de la philosophie stoïcienne, qui tend vers la liberté et la paix de l’âme.
De quelle liberté parlons-nous cependant ?
Celle d’être empereur de ses émotions, de les comprendre, d’en tirer le meilleur.
Commençons par préciser le contresens moderne que nous faisons de l’expression “être stoïque” qui sous-entend qu’une personne est en mesure de réprimer ses émotions, de ne pas en avoir.
Alors qu’être stoïcien, ce n’est pas annihilé ses émotions, c’est savoir les gérer, les analyser, en retirer le meilleur.
La liberté des stoïciens est aussi celle de l’acceptation, celle de son destin, de son rôle ici bas et dans le grand schéma de l’univers.
Par paix de l’âme, il faut comprendre une certaine forme de tranquillité ou de sérénité. C’est celle que l’on atteint quand on vit en accord avec la Nature selon les stoïciens.
La Nature est une référence à un “Dieu”, une force transcendante, avec laquelle nous avons lien, étant une petite partout d’un Tout nous dépassant.
Revenons au précepte d’Epictete. Qu’est ce qui dépend de nous ? Qu’est ce qui n’en dépend pas ?
Ce qui dépend de nous est tout ce qui concerne notre vie spirituelle :
Nos pensées
Nos jugements
Notre volonté
Alors que ce qui ne dépend pas de nous correspond au reste comme :
notre santé
notre richesse
la durée de notre vie (et celle de nos proches)
le fait qu’une personne nous aime
le résultat du match de notre équipe de football favorite
Une autre manière de comprendre cette distinction fondamentale est de s’appuyer sur “la physique” stoïcienne.
Cette physique est liée au désir comme nous l’explique Pierre Hadot dans son livre Exercices spirituels et philosophie antique.
Le rapport entre le premier thème (le désir) et la physique (qui, à côté de la logique et de l’éthique, est, elle aussi, une des trois parties de la philosophie, selon les stoïciens) est plus difficile à saisir et pourtant, à la réflexion, il est tout aussi évident. La discipline du désir conduit d’une part à ne désirer que ce qui dépend de nous, d’autre part à accepter avec joie ce qui ne dépend pas de nous, mais provient de l’action de la nature universelle, c’est-à-dire, pour les stoïciens, de Dieu même.
Le philosophe français nous aide également à comprendre ce qui est bien ou mal selon les stoïciens.
Il n’y a de bien et de mal que dans ce qui dépend de nous ; le bien, c’est la vertu, le mal, c’est le vice. S’il en est ainsi, il ne faut désirer que notre vrai bien, c’est-à-dire, si nous reprenons l’énumération que nous avons faite : un bon désir, une bonne tendance, un bon jugement.
Cette distinction du bien et du mal chez les stoïciens est ce qui leur permet de se concentrer sur les bonnes actions, les vertus, qui sont à l’équilibre entre deux vices représentant un manque ou un excès de la vertu “équilibrée”.
Prenons par exemple le courage qui est une vertu. Le manque de courage est la lâcheté, son excès est la témérité. Le courage est la juste mesure entre ces deux vices.
Pour Epictete et les stoïciens, pour atteindre l’eudaimonia (sentiment de bonheur diffus et interne) il “suffisait” de lier ses actions et ses pensées aux vertus dites cardinales (le courage, la sagesse, la tempérance et la justice).
Cette façon de vivre en accord avec des valeurs permet de concentrer son attention sur quelque chose en notre capacité et en notre contrôle.
Et ainsi d’éviter la frustration que peuvent générer en nous les désirs inassouvis hors de notre contrôle.
C’est cette manière de vivre et de penser qui peut nous apporter le bonheur mais aussi la sérénité selon les stoïciens.
Cette sérénité est un des éléments qui rend le stoïcisme attirant en ce début de XXIe siècle.
William Irvine, un professeur de philosophie, auteur du livre A guide to the good life l’explique ainsi :
En mettant en avant la tranquillité dans leur philosophie, les stoïciens l'ont non seulement rendue plus attrayante pour les Romains de l'Antiquité, mais aussi, je pense, pour les individus modernes. Après tout, il est inhabituel que les individus modernes aient envie de devenir plus vertueux, au sens antique du terme.
Ainsi, dites à quelqu'un que vous possédez et êtes prêt à partager avec lui une stratégie ancienne pour atteindre la vertu, et vous serez probablement accueilli par un bâillement.
En revanche, dites-lui que vous possédez et que vous êtes prêt à partager avec lui une stratégie ancienne pour atteindre la tranquillité, et ses oreilles se dresseront probablement ; dans la plupart des cas, les gens n'ont pas besoin d'être convaincus de la valeur de la tranquillité.
Il est vrai que si je vous demande si vous souhaitez vivre vertueusement, ce n’est pas très sexy, le terme à une connotation religieuse et suscite peu d’enthousiasme.
De la même manière que la sagesse (wisdom en anglais) ne rend pas très bien hommage à son sens originel. La sagesse est un désir de connaissance, de prise de recul, de savoir permettant d’être moins affecté par les difficultés inhérentes à la condition humaine.
Nous venons donc de voir en quoi cette distinction d’Epictete pouvait nous aider à mieux vivre, à gagner en sérénité, à être plus heureux.
Mais qu’en est-il en réalité à notre époque ?
Somme-nous capable naturellement de faire cette distinction ?
J’ai tendance à penser le contraire, de nos jours, cette dichotomie du contrôle stoïcienne à plutôt tendance à s’inverser.
On s’éloigne de ce qui dépend de nous et on s’attache à ce qui ne dépend pas de nous.
Ceci a pour effet de générer :
de l’anxiété
de la tension
des difficultés à trouver du sens
des dégâts sur notre santé mentale individuelle (et collective).
La dichotomie inversée de notre époque : la souffrance de Stéphane ?
Le désir fait naître la frustration.
L’entrepreneur Naval Ravikant, réputé pour la “sagesse” de ces tweets nous invite à choisir avec précaution nos désirs.
Cet entrepreneur est influencé par la philosophie bouddhiste. Selon lui, avoir un désir, c’est accepté d’être dans le manque jusqu’à l’obtention de l’objet désiré.
Or nous vivons à une époque qui ressemble à un grand magasin de bonbons.
Nous n’avons jamais eu autant accès visuellement à une telle myriade de désirs semblant à portée de mains.
Certains sont accessibles, d’autres ne le sont pas.
Mais peu importe, nous avons l’impression de pouvoir les obtenir, qu’il suffit de tendre la main ou de cliquer sur un bouton.
Nous sommes exposés à de la publicité en continu.
Nous avons la capacité de nous faire livrer un bien de consommation en quelques heures.
Nous voyons les hommes et les femmes les plus attirants physiquement sur Instagram
Nous regardons sur Youtube des individus réaliser des prouesses hors normes dans tous les domaines imaginables.
Autant d’exemples qui suscitent différents types de désirs :
certains dans l’obtention de quelque chose
d’autres dans l’atteinte d’un objectif
Le problème du désir c’est qu’il est la source de notre frustration comme nous l’avons vu. Et celui-ci n’est plus régulé à notre époque.
Le marché du désir est hors de contrôle il s’étend, se multiplie, passe par tous les canaux réels et virtuels.
Comment vivre heureux et serein dans ces conditions ?
L’homme moderne ordinaire voit le monde comme un moyen de satisfaire ses désirs.
Il est insatiable, utilitariste et individualiste.
C’est ce qu’écrit Pierre Hadot, il oppose l’homme moderne au sage mais aussi au philosophe.
Alors que l’homme ordinaire a perdu le contact avec le monde, ne voit pas le monde en tant que monde, mais traite le monde comme un moyen de satisfaire ses désirs, le sage ne cesse d’avoir le Tout constamment présent à l’esprit. Il pense et agit dans une perspective universelle. Il a le sentiment d’appartenir à un Tout qui déborde les limites de l’individualité.
Pour contrer cet inassouvissement constant des désirs, les stoïciens ont un principe qui peut nous être grandement utile : les “indifférents”.
Pour le stoïcien, tout ce qui n’est un bien ou un mal (une vertu ou un vice) est un indifférent.
Tout ce qui hors de notre contrôle est donc un indifférent.
Nous avons le droit de préférer la richesse à la pauvreté, mais nous ne saurons être malheureux si nous n’obtenons jamais un certain niveau de richesse.
Du moins si nous vivons selon les principes du stoïcisme et d’autres écoles de pensées de l’antiquité.
Ce qui nécessite un nouveau rapport au désir.
Réduire et réorienter ses désirs
Pour autant, allons-nous annihiler l’ensemble de nos désirs et nous consacrer uniquement à la pratique des vertus ?
Ceci semble difficilement concevable.
L’homme ayant besoin d’un sens comme nous le dit Victor Frankl dans Man’s Search for Meaning.
Ce sens signifiant à la fois, direction et signification. Il peut s’apparenter à un désir.
Mais il y a une grande différence entre :
être prisonnier de ses nombreux désirs, non contrôlés et contradictoires
et des désirs que l’on limite et oriente dans une direction qui fait du sens pour nous ainsi que pour le bien commun (ou pour quelque chose nous dépassant).
Une autre approche est de classifier ses désirs selon leur nature.
C’est ce que proposait Epicure, le fondateur de l’école épicurienne.
Encore une fois, le sens moderne que l’on donne au terme “épicurien” est un contresens.
Un épicurien de nos jours fait référence à une personne qui aime jouir des plaisirs de la vie avec peu de modération. Ce qui assez proche de l’hédonisme.
Or, autant l’épicurisme originel est en effet une philosophie de la jouissance, elle est aussi un mode de vie basé sur la frugalité, la sobriété, le nécessaire.
Epicure distingue les désirs en plusieurs catégories :
les désirs naturels et nécessaires : ce sont les désirs nécessaires à la survie (satisfaction des besoins vitaux) ou au bonheur (la suppression de la douleur, la philosophie, l'amitié) ;
les désirs naturels mais non nécessaires : ce sont les désirs qui ne sont nécessaires ni à la survie ni au bonheur (le désir sexuel ou les satisfactions esthétiques) ;
les désirs sans fondement : ce sont les désirs qui ne sont appropriés à notre nature qu'en apparence (les honneurs, la richesse).
Pour Epicure, ce mode de vie est ce qui permettait de calmer les tourbillons de notre âme et d’accéder à une tranquillité synonyme de bonheur (le fameux eudaimonia).
Cette tranquillité avait pour nom ataraxie (absence de trouble de l’âme)
Les stoïciens et les épicuriens avaient beau être des écoles rivales à l’antiquité, elles prônaient toutes deux la modération du nombre de désirs.
Elles nous invitent à concentrer notre attention sur ce qui compte vraiment dans la vie sur ce qui est en notre contrôle.
S'extraire du nihilisme et de la dépression avec la thérapie cognitive comportementale et le stoïcisme.
L’homme a besoin de donner du sens à sa vie.
La religion a tenu ce rôle pour des milliards de personnes à travers notre Histoire.
Depuis 150 ans et “la mort de Dieu” proclamé par Nietzche dans Ainsi parlait Zarathoustra, nous vivons dans une société sécularisée.
L’homme a perdu une partie ce qui lui offrait l’accès à la transcendance, à ce qui lui permettait de croire en quelque chose de plus grand que lui.
Ceci laissa un vide que les totalitarismes ont essayé de combler au XXe siècle. Depuis différentes idéologies modernes essaie de prendre le relais.
Celles-ci ne semblent pas fonctionner au vu des résultats catastrophiques du XXe siècle, mais aussi du niveau d’anxiété et de déprime de la population occidentale actuelle.
Nietzsche redoutait la montée du nihilisme, à savoir le fait de ne plus croire en rien, et de fait, ne plus investir la vie, ne plus l’aimer.
Ce nihilisme serait la conséquence d’un Homme qui ne serait pas capable de créer ses propres valeurs, de créer un sens à sa propre vie.
L’homme devait aller vers plus d’autonomie et de responsabilisation envers son existence. Devenir un sur-homme.
Or nous constatons tout l’inverse de nos jours.
Nous avons du mal à prendre la responsabilité de nos actes.
Nous avons tendance à confondre la faute de la responsabilité comme nous l’explique Mark Manson.
Prenez l’exemple d’un dirigeant d’entreprise.
Un de ses employés fait une erreur qui cause un tort à un client. Le client appelle le patron de l’entreprise. Ce dernier rejette la responsabilité de l’erreur envers son employé.
En plus d’être un énorme problème de leadership c’est une incompréhension totale de la différence entre faute et responsabilité.
Évidemment qu’un patron d’entreprise n’est pas celui qui comment l’ensemble des fautes (ou erreurs) qu’une entreprise commet.
Mais il est responsable de 100% de celles-ci de par sa qualité de dirigeant.
Tout autre comportement est l’antithèse de ce qu’on est supposé attendre d’un leader.
Maintenant, pensez à votre vie.
Peu d’événements qui s’y passent sont de votre fait, vous êtes rarement fautif de ce qu’il se passe autour de vous.
Mais vous êtes responsable à 100% de la manière dont vous réagissez à ces événements comme nous l’avons plus tôt dans cette édition avec la dichotomie du contrôle.
J’insiste sur cette distinction entre faute et responsabilité car elle me semble être la cause de beaucoup de nos maux contemporains : anxiété, dépression, manque de sens.
On attend beaucoup de solutions venant d’un sauveur providentiel : l’état, une relation amoureuse, une communauté.
Cette posture nous fragilise, nous laisse l’impression que nous ne sommes pas en mesure de mieux vivre par nous-même.
Cette croyance nous amène dans des cycles d’anxiété et de dépression.
Quoi de plus anxiogène que de dépendre entièrement d’un tiers ?
Ce comportement créé le terreau idéal à une dépression.
Selon le psychologue canadien Jordan Peterson, la dépression non clinique intervient quand on se sent bloquer dans sa vie.
Quand on se sent éloigné de la personne l’on aimerait devenir et incapable de s’en approcher.
Ou encore quand on se sent bloquer en bas d’une hiérarchie dans un domaine qui compte pour nous.
Prenez par exemple le marché des applications de rencontres.
Des études montrent que sur les applications de rencontres seules 5% des hommes intéressent les femmes.
Un homme qui utilise tous les jours ces applications et ne faisant pas partie de ces 5% va être amené à se poser des questions sur lui-même, sur sa capacité à plaire aux femmes.
Il va se sentir “en bas” (alors qu’en réalité il est en dans les 95% restant) de la hiérarchie car l’application lui renvoie le message d’une non-attractivité.
Ceci peut être le début d’un cercle vicieux que Peterson appelle la boucle rétroactive de la dépression :
De nombreuses interactions entre le cerveau, le corps et la société sont susceptibles d’être prises dans une boucle de rétroaction positive. Les dépressifs, par exemple, peuvent commencer par se sentir inutiles et maladroits, ou accablés de chagrin. Cela les incite à renoncer à tout contact avec leurs amis et leurs proches. Ensuite, en raison de cette distance, ils se sentent seuls et isolés, et donc plus susceptibles de se trouver inutiles et maladroits. Puis ils s’isolent davantage. Ainsi, la dépression s’amplifie. - 12 règles pour une vie
Le fondateur de la thérapie cognitive comportementale Aaron Beck, appelle cela la triade négative de la dépression.
La dépression est due en partie à une rumination au cours de laquelle le dépressif refaçonne son histoire de vie en utilisant les outils de la triade négative de Beck: je suis mauvais, le monde est mauvais et je n’ai pas d’avenir. - L’hypothèse du bonheur de Jonathan Haidt
Dans notre exemple, l’homme finit par croire qu’il n’est pas attirant, que les femmes sont “méchantes” de ne pas le trouver attirant et son avenir lui paraît sombre (dans ce domaine de vie).
Heureusement il existe des outils pour s’extraire de ce nihilisme et de la dépression qui en suit.
Rappelez-vous que les stoïciens nous invitent à nous représenter les événements tels qu’ils sont : à savoir, neutres.
C’est à nous de donner notre “assentiment” ou non à la représentation qu’on se fait d’un événement.
Cette manière de penser les événements a été reprise par la thérapie cognitive comportementale notamment à travers le modèle ABC d’Albert Ellis autre figure majeure de la TCC (avec Beck cité juste au-dessus).
Le modèle ABC d'Albert Ellis
A : nous vivons une expérience
B : Nous ressentons une réponse émotionnelle en lien avec notre interprétation
C : Nous pouvons influer sur nos émotions en modifiant nos croyances et interprétations
Ce modèle fut inspiré à partir de cette citation d’Epictete (encore lui !).
« Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les jugements qu’ils portent sur les choses. »
Nous voyons ici le lien étroit entre une philosophie naît au IVe siècle av. JC et une thérapie inventée il y a quelques décennies.
Encore une preuve de l’intemporalité de certaines sagesses anciennes telles que le stoïcisme.
“Conclusion”
Je m’arrête ici pour cette semaine. Autrement l’édition serait trop longue.
Nous avons déjà vu de nombreuses choses autour de cette dichotomie du contrôle “modernisé”.
Comme chacun des principes du Philopreneur, voyez-les comme des modèles mentaux qui vont soutenir votre capacité à mener une vie intentionnelle.
Une vie avec plus de sens, de liberté et de sérénité.
Nous verrons la semaine prochaine :
Le paradoxe du stoïcien qui doit accepter son passé et refuser la fatalité de son “destin”
Façonner son futur dans le présent tel Roger Federer frappant un coup droit
Les liens avec la vie intentionnelle
Un plan d’action et de réflexions pour appliquer les idées du principe
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JCK from Budapest 🇭🇺
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